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Makaila, plume combattante et indépendante

Makaila.fr est un site d’informations indépendant et d’actualités sur le Tchad, l’Afrique et le Monde. Il traite des sujets variés entre autres: la politique, les droits humains, les libertés, le social, l’économique,la culture etc.

Edito de Hamid CHRIET : "L'instauration d'une monarchie constitutionelle peut-elle être la solution face à la somilsation de la Libye "

Dernière possession ottomane en Afrique, l'actuel territoire de la Libye est conquis et colonisé par le Royaume d'Italie en 1912, à l'issue de la guerre italo-turque. Durant la Seconde Guerre mondiale, la Libye italienne est envahie et occupée par les Alliés. En 1951, elle proclame son indépendance sous la forme d’une monarchiedirigée par Idris Ier. Celui-ci est renversé par un coup d'État militaire en 1969 : la monarchie est abolie, et cède la place à la République arabe libyenne. Pendant presque 42 ans, la Libye est dès lors gouvernée parMouammar Kadhafi qui, en 1977, change le nom du pays en Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste. En 2011, dans le cadre des mouvements de protestation dans les pays arabes, une rébellion éclate et, avec le soutien d'une intervention militaire internationale, renverse Kadhafi. La Libye est aujourd'hui une république parlementaire, dirigée par un gouvernement provisoire mené par Nouri Bousahmein : l'État libyen post-Kadhafi demeure cependant en proie à une grande instabilité politique.

Aujourd' hui face à la chute du régime khadafi nous pouvons constater qu'il y a très peu de Libyens qui se sont inscrits pour participer à ce scrutin, soit à peu près 600 000 pour une populations de 7 milllions d'habitants votants sur presque 3,5 millions d’électeurs. Cela réduit considérablement ce scrutin, en effet ce qui risquerait de renforcer encore un peu plus les oppositions, notamment parce que ceux qui contestaient la légitimité du Congrès Général National (CGN) vont continuer en disant qu’il n’a pas atteint le niveau de participation suffisant pour être une institution légitime et reconnu par toutes la sociètés civils et plus particukièrement les tribus.

A mon sens après la chute de Kadhafi et la mise en place de ces divers institutions était le désarmement des milices qui s’est avéré un échec absolu. Les grandes régions et les tribus les plus importantes ont constitué un stock d’armes très important, notamment d’armes lourdes, qui leur permet de gérer de manière totalement autonome leurs régions, sans se soucier de l’intérêt général.

Le pouvoir central a par conséquent échoué dans sa tentative de faire partager à tous les Libyens, quels qu’ils soient, l’idée qu’il faut construire un Etat solide c'est à dire consolider l'Etat libyen et se donner des moyens et des institutions légitimes et solides. Très peu fonctionnent aujourd’hui, qu’il s’agisse de l’école ou des administrations libyennes.

Nous sommes ainsi face à un une « somalisation » qui ne parvient pas à retrouver sa stabilité du fait de l’armement des tribus leur permettant de continuer à fonctionner de manière autonome entre les « libéraux » et les islamistes, qui ne sont jamais parvenus à un compromis , mais aussi la Libye est parcourue une guerre entre clans régionaux et tribaux dont il distingue trois ensembles plus importants aux pouvoirs eux-mêmes parcellaires : le « Grand Sud », la Cyrénaïque et la Tripolitaine. En mars 2014, le premier ministre Ali Zeidan est destitué par un vote du Congrès et contraint de fuir le pays. Dans les années 2010, la Libye, est minée par l'instabilité politique et les menaces de partition, voire d'une nouvelle guerre civile

La Libye est un pays de tribus – il y a plus de 150 tribus et autant de chaînes de télévision – pour qui la vision collective de ce que doit être la Libye de demain n’existe pas. Ils y parviendront certainement mais cela prendra du temps. somalisation » qui ne parvient pas à retrouver sa stabilité du fait de l’armement des tribus leur permettant de continuer à fonctionner de manière autonome, en effet Cette instabilité, très négative pour la Libye, inquiète également de plus en plus ses voisins, en particulier l’Egypte et l’Algérie, tout comme la petite Tunisie

ll faut réaffirmer qu’avec ou sans résolution de l’ONU les bombardements ne concourent jamais à l’instauration de la démocratie. Nous savons que cette dernière est le produit d’un long processus qu’aucune puissance extérieure n’accomplira à la place des peuples concernés, en l’occurrence le peuple libyen. Chasser Kadhafi par la poursuite de l’intervention militaire extérieure signifierait en pratique le remplacer par un Hamid Karzaï local et/ou accepter la partition du pays.

La Libye est aujourd'hui une république parlementaire, dirigée par un gouvernement provisoire mené par Nouri Bousahmein : l'État libyen post-Kadhafi demeure cependant en proie à une grande instabilité politique.

En d'auter terme Pendant la révolte libyenne de 2011, le prince Muhammad a envoyé ses condoléances « aux héros qui ont laissé leurs vies et ont été tués par les forces brutales de Kadhafi » et invité la communauté internationale « à interrompre l'assistance au dictateur avec effet immédiat ».

Le 24 février 2011, il donne une interview à la chaîne Al Jazeera dans laquelle il appelle la communauté internationale à aider à renverser Kadhafi et arrêter les massacres3. Il écarte l'éventualité d'une guerre civile, déclarant que « Le peuple libyen et les tribus ont prouvé qu'ils étaient unis. » Interrogé sur la forme de gouvernement que la Libye pourrait adopter et sur la possibilité de restaurer la Constitution de 1951, il explique que « De telles questions sont prématurées et seront discutées par le peuple libyen », ajoutant que la priorité était d'« arrêter de tuer des innocents ». Au sujet de son désir de retour en Libye, le prince Sidi Muhammad précise que « La famille al-Sanussi se considère au service du peuple libyen »4.

Le prince Muhammad rentre finalement en Libye le 17 mars 2011 après un exil de 23 ans5. Le 20 avril, il s'exprime devant le Parlement européen, appelant à plus d'assistance pour la Libye6. Il déclare aussi qu'il soutiendra toute forme de gouvernement que la Libye choisira après Kadhafi, y compris une monarchie constitutionnelle.

En marge du 25e sommet de la Ligue des États arabes qui a clôturé ses travaux à Koweït City le 25 mars 2014, l'idée d'une restauration de la monarchie a été présentée par Mohamed Abdelaziz, ministre des Affaires étrangères libyen, qui évoque des contacts avec le prince Muhammad al-Senussi.

Hamid CHRIET
Editorialiste-Géopolitologue

 

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