31 Juillet 2015
Selon des sources dignes de foi, des responsables de l’Union des Syndicats du Tchad (UST), de la Ligue Tchadienne des Droits de l’Homme (LTDH) et du Syndicat des Enseignants du Tchad (SET), ont été reçus, jeudi 30 juillet au palais présidentiel par Idriss Deby.
Nos sources nous renseignent que chaque responsable d’organisation, aurait perçu 215 millions du dirigeant tchadien qui a leur demandé fermement de quitter la coalition « Trop c’est Trop » dont ils sont membres.
Une autre source proche du mouvement citoyen en lutte contre un contre un 5ème mandat d’Idriss Deby, fortement controversé et contesté au Tchad, confirme cette information. Elle va jusqu’à nous dire que les différents membres de la LTDH, de l’UST et du SET, auraient adressé à la porte-parole de la coalition « Trop c’est Trop » des lettres pour suspendre leurs participations au sein de ce collectif mobilisateur.
Cette nouvelle intervient au moment où l’Assemblée nationale tchadienne, a adopté une loi anti-terroriste très critiquée par la Convention Tchadienne pour la Défense des Droits de l’Homme (C.T.D.D.H), organisation très engagée dans la dénonciation des dérives autocratiques liées aux violations des droits humains que commettent de manière récurrente les autorités tchadiennes.
Au Tchad, certaines grosses machines associatives comme l’UST, la LTDH et le SET, sont souvent responsables du drame du peuple. Elles empêchent d’émerger d’autres voix discordantes qui militent pour changer le rapport actuel avec ce pouvoir corrupteur.
Il est bien dommage que nos responsables de la société civile manquent cruellement de dignité et ne font pas preuve de retenue face aux propositions alléchantes et des sirènes venues du pouvoir. Ils doivent s’en inspirer de l’exemple d’autres organisations africaines comme la centrale syndicale tunisienne ou la ligue tunisienne des droits de l’homme dont le rôle était majeur dans la chute de la dictature de Ben Ali.
Depuis le départ du pays de M.Djibrine Assali Hamdallah, figure emblématique de la société civile tchadienne, les travailleurs tchadiens sont devenus des marchandises vendues au régime par des responsables véreux et indignes.
La rédaction du blog de makaila