Bonjour, Mak !
Vourboubé Pierre
Mahamat Saleh Annadif libéré, c'est un échec de plus pour les Itno et leus sibres, une victoire de plus pour tous les
tchadiens épris de paix et de justice. Pour ceux qui, depuis le 1er décembre 1990, sont fatigués des errements et des égarements politiques du MPS.
Mais, quelles leçons les Itno en tirent-ils ? Comprennent-ils que la politique de deux poids deux mesures n’est pas
nécessaire à la prospérité et à l’unité du Tchad ? Non, ils ne l’ont pas compris et ne le comprendront jamais ainsi ! Parce qu’ils sont obsédés par une seule chose : garder
indéfiniment le pouvoir pour s'enrichir sur le dos des pauvres. Parce qu’ils pensent que tout peut leur réussir. Parce qu’ils n’ont aucune capacité d’analyses. Alors les évènements de la vie ne
leur disent absolument rien.
En attendant, Idriss Déby Itno, lui, apparaît de plus en plus fragile. Tout le monde autour de lui rêve à l’exercice de la
haute fonction ! C'est la lutte pour les postes juteux. Peu importe ce qu’on a comme bagages intellectuels, culture générale et amitiés su le plan international. Peu importe le contexte. Et
tout ça par sa faute. Il a fragilisé les institutions de la République au point de se forger l’image d’un dieu sur terre. Alors pourquoi une constitution ? N'est-il pas temps qu'il rende
compte de tout ce qi se passe autour de lui entant que PR ? Oui, il n'est pas le pouvoir au nom d'un can mais bien en celuidu peuple.
Maintenant, il ne sait plus sur quel front s’élancer. La maladie le ronge de plus en plus. Son moral n’est plus au beau
fixe, bien touché par ses échecs successifs. Cent chantiers de ses projets dits présidentiels sont au point zéro. Bien d'autres paraissent en difficultés parce que les fonds alloués ont été
bouffés. Les finira-t-on un jour ? Mille premières pierres sont posées mais, on ne voit rien pousser. Les ouvrages et les édifices finis se détériorent regrettablement, mettant en doute la
compétence de ceux qui les ont réalisés. Tout l’échappe chaque jour un plus. Il tue comme sous une vraie dictature.
Malheureusement, le quotidien des Tchadiens aussi en pâtit. Malgré les énormes recettes
pétrolières, les salaires ne sont pas payés à termes échus. Chaque jour ses compatriotes s’interrogent sur leur devenir. En se réveillant, personne ne sait ce qui va se passer dans sa journée.
Les cas de violations des droits de l’homme s’accentuent. Les gouverneurs, les préfets, les sous-préfets en sont des auteurs! Ne parlons pas des commandants de brigade, ni des policiers et des
gendarmes. Les chefs traditionnels aussi s'y jetent queluefois ! Etre membre du gouvernement devient une arme avec laquelle beaucoup de ministres règlent leurs comptes à des citoyens qui
dénoncent leurs pratiques peu orthodoxes de la gestion publique. Pour se rendre compte de l'ampleur des violations des droits de l'homme, lisez les journaux et écoutez FM Liberté, une radio qui
émet en modulation de fréquence à N’Djaména. Alors où Déby et les siens nous conduisent-ils ? Mahamat Saleh Annadif encore responsable dans ce pays? Cela n'est pas à exclure. Les cas sont
légion, dont celui de... Mahamat Zène Bada.
Mak, que les Itno se souviennent de la fin tragique des dictateurs les plus fieffés pour opérer un changement de
comportement. Le peuple tchadien a assez souffert. Il ne demande que la paix, rien que la paix et pas autre chose que la paix.