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Makaila, plume combattante et indépendante

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Pipeline Tchad-Cameroun : le comité de pilotage révèle 3,4 milliards de Fcfa de recettes en 5 mois pour l’Etat


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Pipeline Tchad-Cameroun : 3,4 milliards de Fcfa de recettes en 5 mois pour l’Etat

 

Révélation faite par le comité de pilotage et de suivi des pipelines (Cpsp), qui s’est réuni en session ordinaire le 25 mai dernieL’oléoduc qui transporte le pétrole tchadien, et qui s’étend de Doba au Tchad à Komé aux environs de Kribi au Cameroun, vient de rapporter au Trésor public camerounais la rondelette somme de 3,4 milliards de Fcfa. C’est ce que révèle un communiqué rendu public en début de semaine par le Comité de pilotage et de suivi des pipeline (Cpsp), que préside Adolphe Moudiki, par ailleurs administrateur directeur général de la Société nationale des hydrocarbures (Snh), le bras séculier de l’Etat camerounais dans l’exploitation et l’exploration pétrolière.
A en croire le Cpsp, cet argent représente les droits de transit sur le sol camerounais, des17 millions de barils de pétrole brut en provenance du Tchad, et enlevé au terminal de Kombé à Kribi, en 5 mois, précisément entre le 1er janvier et le 15 mai 2010.

Avec ces nouvelles recettes directement versées au Trésor public camerounais par la Cameroon Oil Transportation Company (Cotco), la société chargée de la gestion du pipeline, apprend-on du communiqué du Cpsp, les recettes globales engrangées par l’Etat du Cameroun grâce cet oléoduc, sont portées à 71,4 milliards de Fcfa à compter de 2003, date d’entrée en activité du pipeline Tchad-Cameroun. Des recettes qui auraient pu être plus importantes, si le gouvernement camerounais n’avait pas sous estimé les retombées financières de cet ouvrage, au moment de la négociation du contrat relatif aux droits de transit. C’est la raison pour laquelle au cours de l’installation du nouveau Dg de Cotco l’année dernière à Douala, avait rapporté le quotidien Le Jour, l’Adg de la Snh n’avait pas caché l’intention du gouvernement camerounais de réviser ledit contrat, dans l’optique de garantir au Trésor public camerounais des bénéfices à la hauteur des retombées financière colossales du pipeline Tchad-Cameroun.

Revendications
Lequel continue de charrier moults revendications des riverains, qui accusent Cotco de n’avoir pas respecté son cahier de charges en matière de préservation de la biodiversité et de compensations diverses promises aux habitants des 242 villages camerounais traversés par l’oléoduc.
Il en est ainsi des habitants de Nkometou I, sur la route d’Obala, qui réclament 126 millions de Fcfa à Cotco, accusé de leur avoir interdit depuis 8 ans l’accès à la carrière du coin, dont l’exploitation était la principale activité génératrice de revenus dans le village. A 5 km de ce village, à Nkolntara, les riverains du pipeline continuent de réclamer leur compensation communautaire, qui s’élève à 1,950 million de Fcfa seulement.


Tandis que dans la localité de Ngoumou, une soixantaine d’anciens ouvriers du pipeline demandent le remboursement de cotisations sociales retenues sur leurs salaires par les sous-traitants de Cotco, sans que l’argent soit reversé à la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps). Ces malaises qui ruissellent sur le pipeline pourront-ils être résorbés un jour ?

En tout cas, Cotco a déjà prononcé «la clôture sociale» du projet du pipeline depuis 2005, ce qui signifie que cette entreprise dit avoir réglé toutes les compensations charriées par la construction de cet oléoduc ; lequel sera prochainement déplacé sur 25 km pour les besoins de son adaptation au futur barrage de Lom Pangar, à construire dans la région de l’Est.
De ce point de vue, le Cpsp, dans le communiqué ayant sanctionné ses premières assises pour le compte de l’année 2010, se félicite du suivi «des études d’avant projet détaillé et d’ingénierie liés à l’adaptation du pipeline au futur barrage de Lom Pangar, d’une part, de l’élaboration, en collaboration avec le ministère des Finances, la société Electricity developpement Corporation (Edc) et la Cotco, d’un projet de protocole d’accord relatif au financement de la réalisation de cette adaptation, d’autre part». En effet, on se souvient que le 19 septembre 2009 à l’hôtel Hilton de Yaoundé, le ministre des Finances, Essimi Menyé, et le directeur général adjoint de Cotco, Calvin Zang Oyono, avaient paraphé un accord dans lequel le gouvernement camerounais s’engageait à financer cette adaptation devant être réalisée au plus tard en mars 2012 par Cotco, afin de ne pas perturber le chronogramme de la construction du barrage dont la mise en eau est prévue fin 2012. Montant de cette opération de déplacement du pipeline sur 25 km : 13 milliards de Fcfa. En attendant la finalisation des études préalables.

Brice R. Mbodiam r.

 

 

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