8 Octobre 2014
Quarante (40), ans de mobilisation, pour l’Action des Chrétiens pour l’Abolition des Tortures (ACAT), société civile française. Elle œuvre sans relâche pour la lutte contre la peine de mort, la torture et les droits d’asile dans le monde.
Au Tchad et en Afrique en général, les actions de l’ACAT, sont connues des populations qui souffrent de nombreuses violations des droits de l’homme
Placé sous le thème : « 40 ans au service de la dignité humaine », les responsables et membres de l’Action des Chrétiens pour l’Abolition des Tortures (ACAT), ont célébré, le 04 octobre dernier à Blois en France, le 40ème anniversaire de cette organisation qui milite pour le respecte des droits humains et sa promotion.
Dans une salle remplie des militants et des invités ; Me Guy Aurenche, Clément Boursin, Anne Cécile et Mohamed Saleh Ibni Oumar, ont animé une conférence de presse sur les différentes actions de l’organisation.
Prenant la parole, Me Guy, président de la FIACAT(Fédération Internationale de l’Action des Chrétiens pour l’Abolition des Tortures), a déclaré que : « la célébration d’un anniversaire s’inscrit le plus souvent dans une perspective d’ouverture vers l’avenir .» Son intervention aborde trois phases :
-La Célébration, pour commémorer avec les victimes de violations des droits humains ;
-l’Action, symbolise l’encrage dans la lutte ;
- La Conviction, le niveau de maturité et fermeté.
Son souhait est de voir un jour, le monde sans torture ni peine de mort.
Pour sa part, Anne Cécile, Présidente de l’ACAT, a soutenu : « les quarante (40) ans, ont été éprouvants sans être une sinécure pour notre personnel et les membres de notre organisation. »
S’exprimant en termes de bilans, elle a dressé un tableau récapitulatif des 40 ans, qui ont marqué les acquis de l’ACAT. Pour elle, les principales actions de son organisation sont la lutte contre la torture, la peine de mort et le droit d’asile.
Mme Cécile note que la peine de mort recule plus que la torture qui, malheureusement, se banalise, se prolifère et devient ordinaire dans 156/183 Etats qui la pratiquent discrètement
L’ACAT préoccupée par la situation au Tchad et l’Affaire Ibni
Depuis six ans, la famille Ibni Oumar Mohamed Saleh, est soutenue par l’ACAT, dans sa quête de vérité.
Mahamat Saleh Ibni, fils de l’opposant, était intervenu au nom de la famille pour expliquer le chemin parcouru vers la recherche de vérité dans la disparition de son père.
Il dit : « moi et famille sommes honorés de participer à cette cérémonie qui marque les 40 ans d’exercice de l’ACAT »
Il est revenu sur l’enlèvement par la garde prétorienne d’Idriss Deby de son père Ibni Oumar Mohamed et de sa disparition en 2008.
Il a par ailleurs annoncé, qu’un mouvement dénommé M3F a été crée par des amis et des militants tchadiens pour continuer à perpétuer les idées de l’illustre disparu.
Pour lui, la violence et l’intolérance ont rabaissé considérablement la dignité humaine. Avant de conclure que toutes les religions prônent les mêmes valeurs.
Enfin, Clément Boursin, coodonnateur pour l’Afrique chez ACAT, a estimé que son équipe travaille depuis 2006, sur la question des droits de l’homme au Tchad. Mais en 2008, lors de l’attaque de Ndjaména, l’ACAT et Amnesty, s’étaient mobilisées lorsqu’elles ont appris les arrestations de trois membres influents de l’opposition.
Depuis lors, elle s’intéresse au Tchad et s’est constituée en partie civile devant la justice française dans l’affaire Ibni.
Aux termes de ce point de presse, les conférenciers ont déclaré être optimistes que les prochaines années marqueront la fin de ces pratiques hideuses et abjectes dans le monde.
La rédaction du blog de makaila