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30 Novembre 2014
Il est bien connu dans le monde que les secteurs de la téléphonie mobile et du pétrole sont parmi ceux qui payent le mieux. Au Tchad du prince Idriss Deby dit "IDI", ce n’est pas toujours une évidence. Si avec Esso et autre Schlumberger et UHIC ce n’est pas loin d’être vrai, les Chinois de la CNPCIC et ses sous-traitantsdémentent cela en créant une misère sordide à leurs employés en leur donnant des salaires indignes de ce secteur.
Vers le début des années 2000, la compagnie américaine ESSO et ses pairs ont commencé le projetpétrolier dans le bassin de Doba et a vu une forte affluence des populations vers cette zone à la quête du travail bien rémunéré. A l’époque les jeunes diplômés ne juraient plus que par eux, et beaucoup de plus jeunes ont du se réorienter vers des formations qui peuvent ouvrir facilement des portes vers ce secteur mais mal leur en a pris car tout le monde ne peut pas être embauché. Vient alors la période ENCANA qui suit la cadence. Ouvrons une parenthèse ici pour dire que selon certains indiscrétions, toutes ces sociétés occidentales étaient disposées à offrir mieux que ce qu’elles offraient ou offrent maintenant à leurs employés mais se seraient au refus de la part de notre gouvernement national.
Apres ENCANA, c’est la Chinoise CNPCIC qui reprend le permis H avec ses employés et commence alors le parcours de combattant des employés Tchadiens avec des pratiques très indignes de ce secteur. Les avantages liés au salaire passent au calendre grec, le système de placement des employés est de mise juste pour réduire les couts, bien évidemment en flagrante violation de notre code de travail (Article 73). En même temps, les expatriés Chinois pullulent ici et bien payés alors que les nationaux sont poussés à la démission par des pratiques qui irritent et qui sont difficiles à supporter. Aucun sens d’appartenance. Un employé rencontré sur un site de la compagnie chinoise disait même qu’il a l’impression d’êtreen train de travailler en chine et non au Tchad.
Il y a un large creuset entre la CNPCIC et Co d’une part et les autres compagnies qui sont arrivées au Tchad bien après elle et avec de moyens beaucoup plus limités d’autre part.
C’est bien connu que les dirigeants Chinois nourrissent leurs employés d’espoir par des promesses qui ne sont jamais tenues du genre : vous verrez qu’à la fin de l’année tout va changer ici, ceux qui quittent maintenant vont le regretter…, vous serez les mieux payés dans le secteur au Tchad… etc.
Nos amis d’Airtel ont aussi commencé à gouter aux pratiques similaires au moment où comme par hasard, c’est l’Indien Bharti qui la reprend (un tiers-mondiste comme les chinois, aucune malice). Ici des départements entiers sont sous-traités carrément a d’autres entreprises (le plus souvent obscures) ; c’est ainsi que le célèbre service 111 est passé à une autre société ; de même que le service technique et la réception. Notons qu’en plus de cette pratique, il y a une autre non moins choquante : le contrat de prestation de services. Il y a de besoins réels dans un département mais l’entreprise refuse net de recruter en bonne et due forme et donne un contrat de prestation de services aux individus (court terme) qu’ils renouvellent de manière indéfinie. Toutes ces astuces, comme dans le cas de la CNPCIC visent toutes à minimiser les couts et pire, ces prestataires, comme on les appelle ne sont pas déclarés à la CNPS et ne sont pas médicalement couverts. Vous aurez certainement déjà compris qu’avec ce type de contrat ces véreux employeurs paient des salaires plus bas que lorsqu’ils recrutent normalement.
Ceci n’est pas que l’apanage de ces deux sociétés citées ci-haut car leurs homologues de leurs secteurs font de meme : TiGo, Great Wall Drilling Company, BGP …
Dans certains cas, on soupçonne même des responsables des ressources humaines de certaines entreprises d’être derrière certains cabinets et bureaux de placement. Il y a entre SONO Services prisé par les Chinois, Emploi Service, Cible RH et bien d’autres.
Dans tout cela, ce qui choque le plus ce n’est pas la pratique en elle-même mais le silence sinon la complicité du ministère en charge de l’emploi et aussi de l’inspection du travail car, souvent des problèmes opposent ces Tchadiens a leurs « employeurs » mais ces derniers s’en sortent a si bon comptes.
Ces pratiques dénaturent l’emploi et n’offrent pas des perspectives d’avenir aux Tchadiens qui cherchent du travail car ils ne cotisent pas à la CNPS et ne peuvent pas prétendre s’offrir une retraite à la fin de leurs carrières. C’est aussi un manque a gagner pour l’Etat qui perd de l’autorité face à ces soi-disant employeurs qui se croient tout permis dans ce pays.
Source: anonyme