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11 Mars 2015
Au Tchad, Idriss Deby règne à la tête du pays depuis 24 ans, il n’y a eu jamais des manifestations pacifiques, elles sont systématiquement interdites ou réprimées si elles ont eu lieu. Le régime en place craint d’être envahi par la rue du fait que les populations en ont marre de l’oppression.
La chute au Burkina –Faso, de Blaise Compaoré, chassé par sa jeunesse, a suscité chez les jeunes tchadiens désormais l’engouement d’exprimer librement leur opinion de la manière la plus pacifique. Mais hélas ! le pouvoir tchadien conscient du ras-le-bol vécu par ces derniers, refuse de leur accorder ce droit universel garanti par la constitution tchadienne.
En dépit de cette chape de plomb qui pèse sur le pays, ces derniers moments ont été agités par des mouvements de grève et des manifestations spontanées des jeunes décomplexés et décidés ont agité ce pays tenu en main de fer par Idriss Deby.
Dans la presse étrangère en général, l’information sur le Tchad, est sous traitée en lien avec l’intervention de ses troupes contre le terrorisme, ce qui occulte et contraste avec les réalités moins glorieuses au niveau local sur la question démocratique et de l’Etat d droit.
Rares sont les médias qui critiquent la gestion du régime tchadien dans ce conteste actuel de lutte contre Boko-Haram.
Mais, les manifestations du lundi, violemment réprimées par les forces de l’ordre, ont provoqué chez les journalistes français et étrangers en général une certaine curiosité sur le Tchad.
Sur France 24, le journaliste Nicolas Germain, a apporté mardi, au journal de l’Afrique un éclairage significatif et un regard critique de la situation intérieure du Tchad.
De même que Rfi a interviewé Mahamat Zène Chérif, président du Camojet, il évoque qu’au Tchad, les manifestations autorisées sont celles initiées et organisées de manière folklorique par le pouvoir à desseins politiques. « La coupe est pleine », dit-il !
La fermeture des écoles, la censure des sms et des mails, sont des illustrations parfaites et indéniables du durcissement abject d’un régime verrouillé.
Le droit de manifester ouvre enfin, une nouvelle page, de l’histoire politique du Tchad où la liberté d’expression pose un problème.
Allié de longue date de Paris, Idriss Deby est désormais piégé, il bénéficie d’un soutien permenant de la France qui doit être peinée par le déficit démocratique de ce régime qu’elle protége sans discernement.
Makaila NGUEBLA