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4 Mai 2015
La date du 03 mai, est consacrée chaque année à la journée mondiale de la liberté de la presse afin de défendre cet acquis universel. Mobilisé pour la promotion et la défense de la liberté de la presse et d’expression, Reporters Sans Frontière (RSF), a fêté, ce dimanche 03 mai 2015, à la place de la République à Paris, ses trente (30) ans, au service des journalistes, des blogueurs et des producteurs d’informations dans le monde.
Quatre mois, après les attentas terroristes contre Charlie Hebdo, la place de la République, ce lieu symbolique de Paris, a réuni de nouveau, plusieurs personnes venues, célébrer la journée mondiale de la liberté de la presse aux rythmes de la musique et des discours à l’invitation de Reporters Sans Frontière (RSF). Cette organisation travaille sur la question depuis 30 ans pour défendre les journalistes persécutés, détenus, contraints à l’exil par des régimes répressifs qui n’offrent pas à leurs citoyens, la moindre possibilité ni d'espace pour s’exprimer par voie de presse ou média.
La situation de la liberté de la presse dégradée en Afrique
Responsable au Bureau Afrique à Reporters Sans Frontière à Paris, Cléa Kahn-Sriber, a pris part, cet événement ce dimanche 03 mai, à la place de la république pour commémorer cette journée chère aux hommes des médias et aux associations qui plaident pour le respecte de la liberté de la presse.
Selon elle, le continent africain a connu une dégradation en matière de la liberté de la presse cette année. « Aujourd’hui, c’est la journée mondiale de la liberté presse, mon sentiment sur la situation de la liberté de la presse en Afrique, on a constaté cette année, une dégradation de la situation notamment due à la multiplication des conflits qui rend évidement l’accès extrêmement difficile, pour les journalistes, mais aussi à un durcissement du à un agenda sécuritaire lié en partie aux conflits, utilisé un peu comme excuse par certains gouvernements pour mettre en avant les politiques dites sécuritaires qui en fait, empêchent les journalistes de faire leur travail librement puisqu’ils sont contraints par des lois très restrictives. »
Pourquoi un concert à la place de la république ?
Lieu de nombreux rassemblements en lien avec la liberté et la démocratie, la place de la République a été choisie pour marquer cet événement de trente ans de mobilisation et évoquer que le travail pour la liberté de la presse n’est pas accompli.
Pour Cléa Kahn, « La place de la république, c’est évidemment, un lieu symbolique, à Paris, c’est le lieu de nombreux rassemblements qui ont toujours à voir avec la liberté et la démocratie, c’est évidement là où se sont réunis les gens qui étaient en deuil au moment des attaques contre Charlie Hebdo. Donc on a décidé de faire ce concert pour marquer les trente (30) ans de RSF en tant qu’organisation et aussi parler de travail qui reste à accomplir. »
Message aux prédateurs de la liberté de la presse
Depuis la place de la République, RSF avertit les prédateurs de la liberté de la presse. « Le message que l’on envoie aux prédateurs de la liberté de la presse, c’est que le public ne peut être muselé pour toujours et qu’il est important que cette liberté de la presse permet un débat démocratique et pluriel. », déclare Cléa Kahn.
Les Gouvernements africains invités au respect de leurs engagements
En Afrique, les Gouvernements ont l’habitue de violer, de transgresser, de bafouer ou de contourner des lois nationales relatives à la liberté de la presse et d’expression pour censurer les médias et empêcher les journalistes à travailler librement.
Sans donner des leçons aux Etats africains, Cléa Kah estime, « Je pense sans donner de leçon venant de l’extérieur, on peut appeler juste les gouvernants africains à faire face à leurs propres responsabilités vis-à-vis de leurs engagements nationaux et internationaux. »
En trente ans d’exercice, Reporters Sans Frontière (RSF), assiste les journalistes, les blogueurs, dénonce à travers des communiqués les atteintes à la liberté de la presse, publie des rapports annuels par pays , fait des plaidoyers auprès des instances sous-régionales et internationales dans le but d’améliorer la situation liée à la liberté de la presse et d’expression dans le monde.
Pour relever ces défis qui incombent à RSF, l’organisation a encore besoin des soutiens de tous les acteurs associatifs et institutionnels sans oublier des citoyens qui croient à la liberté de la presse et d’expression comme un facteur de paix, de la stabilité et de cohésion sociale entre les humains.
La rédaction du blog de makaila