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Makaila, plume combattante et indépendante

Makaila.fr est un site d’informations indépendant et d’actualités sur le Tchad, l’Afrique et le Monde. Il traite des sujets variés entre autres: la politique, les droits humains, les libertés, le social, l’économique,la culture etc.

Tchad: réaction du Chef de canton de Koumi M. AHMAT GALDIMA suite à sa destitution par la primature

Tchad: réaction du Chef de  canton de Koumi M. AHMAT GALDIMA suite à sa destitution par la primature
REACTION DU CHEF DE CANTON DE KOUMI M. AHMAT GALDIMA SUITE A SA DESTITUTION PAR LA PRIMATURE 

I. PRESENTATION DU CANTON

Le canton Koumi se situe en plein espace Massa, a environ 20-30kms de Bongor sur le bord du fleuve Logone. Trois grands axes mènent à Koumi : On peut y parvenir en empruntant l’axe Bongor, l’axe Guelendeng ou l’axe Magrom via Kataoua. Pour rappel, le Canton Koumi depuis 1921, a été successivement dirigé par : 1) Routouang, 2) Allo, 3) Wang-Nga, 4) Dapsia qui régna plus de 30 ans, 5) Galdima, qui succéda à son père Dapsia en 1980, et 6) Ahmat, le premier à être élu démocratiquement avec l’avenement de la democratie en 1990 face à un de ses oncles, après le décès de son père Galdima. Ahmat était en poste jusqu’à 2006 quand un malheureux conflit intercommunautaire éclata.

II. LES FAITS SAILLANTS

En effet suite à un jugement qui a été rendu, une des communautés la plus nombreuses du canton s’est révoltée au point de se rendre justice même-elle. Ladite communauté, s’en est violemment prise à la famille du chef de Canton ainsi que celles de ses proches. Comme conséquences, leurs maisons ont été détruites, tous les membres de la famille régnante ont été chassés du canton, la tombe du grand-père du chef de canton a été profanée, etc. Le chef de Canton Ahmat Galdima a failli y laisser sa peau s’il n’a pas usé du droit de légitime défense, internationalement reconnu. Depuis 2006, le chef de Canton n’était plus en poste. Les activités courantes du Canton étaient exécutées par les différents commandants de brigade et/ ou sous-préfets qui se sont succédés dans la région. Le Chef Canton, alors en exil forcé a Bongor, comme Général Desgaulles à Londres, faisait face à deux fronts, dont un mené par la communauté qui se révolta et saccagea sa demeure en 2006, et l’autre conduit par son oncle qui a perdu les élections contre lui en 1990. Les deux fronts avaient comme objectif ultime de profiter de sa situation pour arracher la chefferie par la voie la plus irrégulière, et ce, à coup de billets craquants. Des dizaines des bœufs et vaches ont été vendus à cette fin. Le Chef canton fut arrêté puis libéré, etc., pour ne citer que ces faits et en faire une histoire courte.

Heureusement, en 2013, lors de son passage à Bongor pour la « fête nationale de la liberté et de la démocratie », le Chef de l’État, qui est aussi considéré comme enfant de la région pour y avoir étudié, avait instruit les autorités locales, de rétablir le Chef de Canton dans ses fonctions. Malgré ces instructions suffisamment claires, les dirigeants des fronts qui voulaient la place du Chef, cherchaient partout des poux sur la tête du Chef de canton, pour le faire débarquer. Ce qui ne facilitait pas les choses aux autorités locales, et par voie de conséquence, fera trainer la situation jusqu’à l’éclatement d’un autre conflit meurtrier en 2014 entre agriculteurs de différentes communautés. Ce conflit nécessita le déplacement du premier en poste dans la région.

Ces différentes communautés dont certaines, à défaut d’arracher la chefferie, demandaient la division du Canton en 2 ou 3, ont été invitées à Ndjamena pour rencontrer la médiature en vue d’une réconciliation entre frères ennemis. A cette occasion, les membres de la famille régnante étaient unis comme un seul homme et tous derrière M. Ahmat Galdima, le Chef de canton élu. Après la rencontre avec la mediature, les autres communautés, ont renoncé à leur demande de scinder le Canton en plusieurs cantons. Comme un chef doit être au-dessus de la mêlée, un chef doit savoir pardonner et qu’un chef doit toujours tendre la main même a ses ennemis du hier, M. Ahmat Galdima s’est toujours montré courtois envers la communauté qui a détruit sa maison au point de renoncer à une amende en dommage et intérêts de plus de trente millions que cette communauté devrait lui verser.

C’est justement, le sens du pardon et de courtoisie affiché par M. Ahmat Galdima que les membres de la famille régnante, en particulier, quelques-uns de ses oncles paternels sous l’emprise de son adversaire aux élections de 1990, utilisent pour l’éjecter. Après la médiation, aussitôt les membres des autres communautés partis, ses proches dont certains guettent sa place, argumentaient qu’il faut que M. Ahmat cède la place parce qu’il n’a plus de crédibilité, alors que M. Ahmat Galdima avait le soutien d’environ 18 de 23 villages sous son administration pendant sa venue a Ndjamena pour la médiation. L’autre chose qu’on utilise contre lui à dessein s’il y’ en a une, a été reconnue par la justice comme étant une légitime défense pour sauver sa vie lorsque sa famille a été attaquée. De toutes les façons, comme ce fut une bataille rangée et que le chef n’était pas le seul dans son camp, si ses proches, contrairement à la justice, estiment qu’il y a eu faute, celle-ci doit être collective. En réalité, ces aspects ne sont évoqués que pour masquer la rancune, et la haine envers l’autre communauté suite à l’évènement de 2006. Ahmat de se poser la question « comment pourra-t-on administrer une communauté, si on a envers elle une haine qu’on ne peut pas vaincre?». Si on ne peut vaincre une haine comme je l’ai faite cela ouvre la porte à la vengeance sous une forme ou sous une autre. Ce sont ce genre de situation qu’il faut désormais éviter au pays qui n’en a plus besoin.

III DECISION DE LA MEADIATURE

A l’issue de la médiation, la médiature a demandé que M. Ahmat Galdima puisse céder sa place à un autre membre de la famille. Après le refus de M. Ahmat Galdima de cette proposition qui ne repose sur aucune base, et ayant constaté après échange avec le ministère de l’intérieur qui est le ministère de tutelle que la décision de designer un chef de Canton ne revient pas à la médiature, le dossier a été laissé au ministère de l’intérieur pour suite à donner conformément aux instructions laissées par le Chef de l’État. 

IV. DECISION RENDUE PAR LA PRIMATURE DANS LA SEMAINE DU 24 MAI DERNIER

Pendant qu’on attendait la décision du coté, du ministère de l’intérieur, dans la semaine du 24 mai 2015, la primature nous apprenait via les ondes de Radio-Tchad que M. Ahmat Galdima est révoqué de ses fonctions, ni plus, ni moins. Pourquoi quelles raisons ? La Primature se montre moins bavarde. 

V. CONDUITE A TENIR

M. Ahmat Galdima, compte se pourvoir en cour suprême, si cette décision n’est pas révisée. Préalablement à cela ou concomitamment, en série ou en parallèle, il compte demander à la police judiciaire ou à la Section Nationale de Recherche Judiciaire (SNRJ), pour que lumière soit faite sur ce qui s’est passé, au point que les instructions du Chef de l’état soient ainsi ignorées et foulées aux pieds. Ahmat est conscient que les procédures judiciaires sont longues alors que les échéances électorales se pointant à l’horizon, la présence d’un chef est nécessaire, ne serait-ce que pour une bonne coordination des activités dans le canton, après une longue période d’environ 9-10ans sans chef. Mais il n’a pas d’autre choix que de se battre jusqu’au bout du système judiciaire comme les gens l’ont voulu ainsi. M. Ahmat Galdima estime que si le mandat confié à la mediature suite au conflit de 2014 décrit ci-haut était de résoudre la crise entre les différentes communautés, ce conflit a été résolu aux premières heures de discussions engagées, et ceci entre dans le champ de leur compétence. Quant à sa destitution par la primature, M. Ahmat Galdima trouve tout simplement que cela ne faisait pas partie du mandat découlant du conflit qui s’est produit entre les agriculteurs en 2014, pendant lequel, lui, il n’était pas en poste à titre de Chef de Canton. M. Ahmat, se demande, s’il n’y avait pas eu ce conflit ayant nécessité le déplacement du Premier Ministère, est-ce que la primature et/ou la mediature allaient aborder le volet en lien avec la chefferie ? La Primature et la mediature ont-t-elles déjà tranché dans d’autres cas des chefferies traditionnelles?



Ahmat Galdima
Canton Koumi
Présentement a :
Ndjamena, Tchad
Tel. (0235) 99351199
Pour plus de détails.
 
 
  -- envoyé par Ahmat Galdima (AhmatGaldima@gmail.com)
REACTION DU CHEF DE CANTON DE KOUMI M. AHMAT GALDIMA SUITE A SA DESTITUTION PAR LA PRIMATURE 

I. PRESENTATION DU CANTON

Le canton Koumi se situe en plein espace Massa, a environ 20-30kms de Bongor sur le bord du fleuve Logone. Trois grands axes mènent à Koumi : On peut y parvenir en empruntant l’axe Bongor, l’axe Guelendeng ou l’axe Magrom via Kataoua. Pour rappel, le Canton Koumi depuis 1921, a été successivement dirigé par : 1) Routouang, 2) Allo, 3) Wang-Nga, 4) Dapsia qui régna plus de 30 ans, 5) Galdima, qui succéda à son père Dapsia en 1980, et 6) Ahmat, le premier à être élu démocratiquement avec l’avenement de la democratie en 1990 face à un de ses oncles, après le décès de son père Galdima. Ahmat était en poste jusqu’à 2006 quand un malheureux conflit intercommunautaire éclata.

II. LES FAITS SAILLANTS

En effet suite à un jugement qui a été rendu, une des communautés la plus nombreuses du canton s’est révoltée au point de se rendre justice même-elle. Ladite communauté, s’en est violemment prise à la famille du chef de Canton ainsi que celles de ses proches. Comme conséquences, leurs maisons ont été détruites, tous les membres de la famille régnante ont été chassés du canton, la tombe du grand-père du chef de canton a été profanée, etc. Le chef de Canton Ahmat Galdima a failli y laisser sa peau s’il n’a pas usé du droit de légitime défense, internationalement reconnu. Depuis 2006, le chef de Canton n’était plus en poste. Les activités courantes du Canton étaient exécutées par les différents commandants de brigade et/ ou sous-préfets qui se sont succédés dans la région. Le Chef Canton, alors en exil forcé a Bongor, comme Général Desgaulles à Londres, faisait face à deux fronts, dont un mené par la communauté qui se révolta et saccagea sa demeure en 2006, et l’autre conduit par son oncle qui a perdu les élections contre lui en 1990. Les deux fronts avaient comme objectif ultime de profiter de sa situation pour arracher la chefferie par la voie la plus irrégulière, et ce, à coup de billets craquants. Des dizaines des bœufs et vaches ont été vendus à cette fin. Le Chef canton fut arrêté puis libéré, etc., pour ne citer que ces faits et en faire une histoire courte.

Heureusement, en 2013, lors de son passage à Bongor pour la « fête nationale de la liberté et de la démocratie », le Chef de l’État, qui est aussi considéré comme enfant de la région pour y avoir étudié, avait instruit les autorités locales, de rétablir le Chef de Canton dans ses fonctions. Malgré ces instructions suffisamment claires, les dirigeants des fronts qui voulaient la place du Chef, cherchaient partout des poux sur la tête du Chef de canton, pour le faire débarquer. Ce qui ne facilitait pas les choses aux autorités locales, et par voie de conséquence, fera trainer la situation jusqu’à l’éclatement d’un autre conflit meurtrier en 2014 entre agriculteurs de différentes communautés. Ce conflit nécessita le déplacement du premier en poste dans la région.

Ces différentes communautés dont certaines, à défaut d’arracher la chefferie, demandaient la division du Canton en 2 ou 3, ont été invitées à Ndjamena pour rencontrer la médiature en vue d’une réconciliation entre frères ennemis. A cette occasion, les membres de la famille régnante étaient unis comme un seul homme et tous derrière M. Ahmat Galdima, le Chef de canton élu. Après la rencontre avec la mediature, les autres communautés, ont renoncé à leur demande de scinder le Canton en plusieurs cantons. Comme un chef doit être au-dessus de la mêlée, un chef doit savoir pardonner et qu’un chef doit toujours tendre la main même a ses ennemis du hier, M. Ahmat Galdima s’est toujours montré courtois envers la communauté qui a détruit sa maison au point de renoncer à une amende en dommage et intérêts de plus de trente millions que cette communauté devrait lui verser.

C’est justement, le sens du pardon et de courtoisie affiché par M. Ahmat Galdima que les membres de la famille régnante, en particulier, quelques-uns de ses oncles paternels sous l’emprise de son adversaire aux élections de 1990, utilisent pour l’éjecter. Après la médiation, aussitôt les membres des autres communautés partis, ses proches dont certains guettent sa place, argumentaient qu’il faut que M. Ahmat cède la place parce qu’il n’a plus de crédibilité, alors que M. Ahmat Galdima avait le soutien d’environ 18 de 23 villages sous son administration pendant sa venue a Ndjamena pour la médiation. L’autre chose qu’on utilise contre lui à dessein s’il y’ en a une, a été reconnue par la justice comme étant une légitime défense pour sauver sa vie lorsque sa famille a été attaquée. De toutes les façons, comme ce fut une bataille rangée et que le chef n’était pas le seul dans son camp, si ses proches, contrairement à la justice, estiment qu’il y a eu faute, celle-ci doit être collective. En réalité, ces aspects ne sont évoqués que pour masquer la rancune, et la haine envers l’autre communauté suite à l’évènement de 2006. Ahmat de se poser la question « comment pourra-t-on administrer une communauté, si on a envers elle une haine qu’on ne peut pas vaincre?». Si on ne peut vaincre une haine comme je l’ai faite cela ouvre la porte à la vengeance sous une forme ou sous une autre. Ce sont ce genre de situation qu’il faut désormais éviter au pays qui n’en a plus besoin.

III DECISION DE LA MEADIATURE

A l’issue de la médiation, la médiature a demandé que M. Ahmat Galdima puisse céder sa place à un autre membre de la famille. Après le refus de M. Ahmat Galdima de cette proposition qui ne repose sur aucune base, et ayant constaté après échange avec le ministère de l’intérieur qui est le ministère de tutelle que la décision de designer un chef de Canton ne revient pas à la médiature, le dossier a été laissé au ministère de l’intérieur pour suite à donner conformément aux instructions laissées par le Chef de l’État. 

IV. DECISION RENDUE PAR LA PRIMATURE DANS LA SEMAINE DU 24 MAI DERNIER

Pendant qu’on attendait la décision du coté, du ministère de l’intérieur, dans la semaine du 24 mai 2015, la primature nous apprenait via les ondes de Radio-Tchad que M. Ahmat Galdima est révoqué de ses fonctions, ni plus, ni moins. Pourquoi quelles raisons ? La Primature se montre moins bavarde. 

V. CONDUITE A TENIR

M. Ahmat Galdima, compte se pourvoir en cour suprême, si cette décision n’est pas révisée. Préalablement à cela ou concomitamment, en série ou en parallèle, il compte demander à la police judiciaire ou à la Section Nationale de Recherche Judiciaire (SNRJ), pour que lumière soit faite sur ce qui s’est passé, au point que les instructions du Chef de l’état soient ainsi ignorées et foulées aux pieds. Ahmat est conscient que les procédures judiciaires sont longues alors que les échéances électorales se pointant à l’horizon, la présence d’un chef est nécessaire, ne serait-ce que pour une bonne coordination des activités dans le canton, après une longue période d’environ 9-10ans sans chef. Mais il n’a pas d’autre choix que de se battre jusqu’au bout du système judiciaire comme les gens l’ont voulu ainsi. M. Ahmat Galdima estime que si le mandat confié à la mediature suite au conflit de 2014 décrit ci-haut était de résoudre la crise entre les différentes communautés, ce conflit a été résolu aux premières heures de discussions engagées, et ceci entre dans le champ de leur compétence. Quant à sa destitution par la primature, M. Ahmat Galdima trouve tout simplement que cela ne faisait pas partie du mandat découlant du conflit qui s’est produit entre les agriculteurs en 2014, pendant lequel, lui, il n’était pas en poste à titre de Chef de Canton. M. Ahmat, se demande, s’il n’y avait pas eu ce conflit ayant nécessité le déplacement du Premier Ministère, est-ce que la primature et/ou la mediature allaient aborder le volet en lien avec la chefferie ? La Primature et la mediature ont-t-elles déjà tranché dans d’autres cas des chefferies traditionnelles?



Ahmat Galdima
Canton Koumi
Présentement a :
Ndjamena, Tchad
Tel. (0235) 99351199
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  -- envoyé par Ahmat Galdima (AhmatGaldima@gmail.com)
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