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13 Juillet 2015
Cela fait bientot (5) ans que le Colonel Adouma Hassaballah, leader tchadien de l'opposition, dirigeant de l'Union des Forces pour le Changement et la Démocratie (UFCD) a mystérieusement disparu alors qu’il était en transit à Addis-Abeba en Ethiopie. Aujourd’hui ses lieutenants récemment ralliés ont été nommé Généraux. Si seulement ils avaient pu demander ne serait-ce des nouvelles de leur compagnon et Chef.
Il est vrai que 2008 et 2010 ont été des années noires pour notre famille et aussi pour les tchadiens de la résistance. En 2008, c’est mon grand frère, le géant Ibni, figure tutélaire non pas seulement pour les Ouaddaiens mais pour tout un pays qui disparaissait lâchement. En 2010 c’est encore le tour d’un autre de mes grands frères.
On peut revenir aux circonstances de la disparition de Monsieur Adouma Hassaballah à Addis. En effet le colonel Adouma a été interpellé sans motif par les autorités Ethiopiennes dit on sur les pressions des autorités soudanaises, en complicité avec la police politique du Président Idriss Déby Itno, l’ANS.
Depuis lors, plusieurs démarches ont été entreprises par sa famille afin de le localiser et exiger sa libération. Il y avait d’ailleurs un risque sérieux que Monsieur Adouma Hassaballah soit clandestinement transféré au Tchad.
Même nous membres de sa famille n’avions pas pu obtenir un quelconque contact avec lui. Nous condamnons avec la dernière énergie cette arrestation injuste et arbitraire des autorités éthiopiennes à la demande du Tchad et du Soudan. Par ailleurs, nous exigeons purement et simplement sa libération.
Nous exigeons sa libération immédiate car nous craignons pour sa vie car cette disparition est insupportable. Nous lançons un appel à aux défenseurs des DDH, aussi bien que tous ceux qui souhaitent que des leaders d'opinions tchadiens ne disparaissent pas ainsi. Nous demandons leur implication pour mettre fin à la complicité répressive entre de tels régimes, véritable obstacle à la paix définitive dans notre pays.
Abdoulaye Mahamat Saleh