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Makaila, plume combattante et indépendante

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La dissolution du RSP au Burkina-Faso doit inspirer Idriss Deby à dissoudre sa Garde présidentielle au Tchad

Garde Présidentielle au Tchad

Garde Présidentielle au Tchad

Régiment de Sécurité Présidentielle du Burkina-Faso (Crédit-photo Burkina24)

C’est au prix d’une âpre lutte des forces démocratiques et d’une mosaïque d’acteurs de la société civile du Burkina-Faso que la dissolution du Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP), l’équivalent de la Garde Présidentielle au Tchad, a été obtenue et actée par un conseil des ministres tenu vendredi 25 septembre 2015 à Ouagadougou. Et, ce, après le retour aux affaires du Président de la transition, Michel Kafondo et de son Premier ministre, Issac Zida, retenus puis libérés par les putschistes après une mobilisation à l’échelle nationale, sous-régionale, continentale et international.

 

L’itinéraire politique et militaire du Président déchu Burkinabé, Blaise Compaoré et celui de son homologue tchadien, Idriss Deby, est identique.

Arrivés tous deux aux pouvoirs dans les années 90, Blaise Compaoré et Idriss Deby, sont tous des militaires de carrière qui ont su s’acclimater dans un environnement sociopolitique avec ses exigences démocratiques en s’imposant à leurs peuples à l’aide de répression et terreur massives.

Burkina-Faso et Tchad : Secrets de longévité du pouvoir

Militaires inspirés, Blaise Comparoré et Idriss Deby, ont réussi, grâce à la mise en place des unités d’armées à leurs dévolutions, régner pendant deux décennies sur leurs peuples apeurés par les brutalités de leurs régimes.

Au Burkina-Faso, le Journaliste Norbert Zongo et plusieurs opposants qui ont résisté au pouvoir, ont payé des lourds tributs. Ils ont disparu ou ont été tués par les éléments du tristement célèbre Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP).

Tout comme au Tchad, la redoutable Garde présidentielle (GP), composée essentiellement des membres du clan d’Idriss Deby, ont brutalisé, enlevé, tué et réprimé des populations tchadiennes dans l’impunité totale pendant 25 ans.

En 2008, l’opposant tchadien Ibni Oumar Mahamat Saleh, Ngarléjy Yorongar et Lol Mahamat Choua, figures de l’opposition démocratique au Tchad, ont été enlevés par les éléments de la Garde prétorienne sur ordre d’Idriss Deby. Si deux d’entre eux, ont pu avoir la vie saine et sauve, il n’en est pas de même pour Ibni Oumar Mahamat Saleh, dont le sort reste un mystère.

Ce sont donc ces forces occultes puissamment armées qui ont compromis les rêves pour des aspirations démocratiques des Burkinabés et Tchadiens des années durant.

Du côté du Burkina-Faso, l’erreur commise par Blaise Compaoré, obsédé par la modification de l’Article 37 de la Constitution, lui permettant de briguer un énième mandat, lui a été fatale, le 28 octobre 2014. Il a été emporté par des vagues de manifestations d’une rare ampleur qui ont balayé son régime vieux de 27 ans.

Au Tchad, la Constitution de 2005, taillée sur mesure par Idriss Deby, l’autorise à se présenter indéfiniment. Celle-ci fait aujourd’hui, l’objet de controverse et empoisonne le débat politique national où des forces hostiles s’organisent pour faire échec.

Idriss Deby, tirer la leçon du Burkina-Faso

On ne peut pas dire qu’au Tchad, les chances d’une insurrection populaire sont minces face à la détermination répressive de la Garde présidentielle d’Idriss DEBY. Mais, une révolution n’est jamais prévisible !

Ce qui est sûr, Idriss DEBY doit tirer la leçon du Burkina-Faso pour envisager une sortie heureuse et consensuelle de son pouvoir mourant au Tchad.

La dissolution du Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP), doit inspirer Idriss Deby qui a fondé sa politique sur une approche militariste alors que le conteste actuel exige de lui, un recul pour répondre aux aspirations de plus en plus grandissantes dans son pays du peuple vers la démocratie et l’Etat de Droit.

Makaila Nguebla

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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