19 Janvier 2016
Au moment où le sultan de Yao, résiste devant la DGISSIE, celui de la communauté baguirmienne au Tchad, cède aux tentatives matérielles et financières dans une affaire de crime de sang.
Inculpé pour complicité d’assassinat dans l’affaire de Madina Koullamallah, Korom Ahmat, conseiller à la présidence de la république au Tchad, tente de tirer son épingle du jeu. Il s’est rendu à Masseynia, rencontrer le sultan des baguirmiens auprès duquel, il a réussi à se disculper par des sommes sonnantes et trébuchantes.
Comment peut-on aussi comprendre qu’un sultan, une autorité morale monnaye-t-il ses proches par des moyens financiers ?
Les Baguirmiens connus pour le sens d’honneur et de dignité ont-ils perdu la boussole ?
Où va le Tchad ?
Lire le communiqué de presse du comité de soutien.
Tchad : rebondissement dans l’affaire Madina Koulamallah
Chers compatriotes et ami(e)s, vous avez été plus de 30 000 personnes à nous apporter votre indispensable soutien lors de la création sur facebook de la page « Je suis tchadienne, je suis Madina Koulamallah. » Il n’y a pas longtemps, vous avez été informés des faits tels qu’ils se sont passés lors de l’assassinat de Madina. En effet, en octobre de l’année passée Madina Koulamallah a été lâchement assassinée par trois individus sans vergogne dont l’un des auteurs, un imam en fonction dans une mosquée de N’Djamena.
Beaucoup de Tchadiens et des étrangers ont appris grâce aux réseaux sociaux et sites web que Monsieur Korom Ahmat a été reconnu coupable de complicité dans l’assassinat par le procureur de la république et le juge d’instruction. Après avoir simulé un coma diabétique en accord avec le juge d’instruction, Monsieur Korom a été inculpé mais devait comparaître libre, bizarre comme décision, on ne libère pas une personne reconnue coupable de complicité d’assassinat mais le juge l’a fait, d’ailleurs la famille Koulamallah s’est servie d’un droit que donne la loi aux citoyens pour récuser le juge d’instruction qui a pris cette décision contraire à la loi.
Un autre juge a été désigné le mercredi 13 janvier et les parties sont convoquées à comparaitre le mercredi 20 janvier. Informé de l’imminence de la comparution, Monsieur Korom Ahmat, qui a toujours voulu jurer sur le Saint Coran pour se disculper et échapper à la justice mais, la famille Koulamallah avait opposé un refus catégorique, préférant que la justice fasse son travail.
Sentant l’épée de Damoclès sur sa tête, ce complice reconnu par la justice, en fouillant terre et ciel pour se sortir de cet impasse, s’est rapproché du Sultan du Baguirmi, Bang Wally qui est reconnu pour être un corrompu et qui fait retourner nos ancêtres dans leurs tombes. A l’heure où ce message de soutien est mis en ligne, Korom Ahmat se trouve à Massenya depuis ce lundi 18 janvier 2016 pour attendre son supposé et « précieux »procès-verbal(PV), son « saint Graal » rédigé par le Sultan du Baguirmi. Ce procès-verbal qu’il veut s’en servir devant le juge d’instruction pour se disculper le mercredi 20 janvier car, il a été convié à l’audience.
La question est de savoir cette fébrilité de Monsieur Korom Ahmat à vouloir inverser les qualifications émises en son encontre par le procureur et le juge d’instruction en charge du dossier qui, tous les deux l’ont reconnu complice d’assassinat ?
De là à se tourner vers le sultan de Baguirmi pour contourner la justice et s’absoudre de ses actes, il y a anguille sous roche. Bang Wally ne peut être au-dessus de la justice en convoquant les arabes Khouzam, parents maternels de la victime Madina Koulamallah mais, ceux-ci avaient énergiquement et dignement rejeté la convocation et refusant tout simplement de jouer à ce cirque de corruption.
Le Bang Wally est un auxiliaire de la justice et ne peut se saisir d’une affaire incriminant Monsieur Korom pour complicité dans l’assassinat de Madina devant la justice, en lui délivrant un PROCÈS VERBAL pour soi-disant le disculper. Qu’est-ce qu’on ne voit pas au Tchad ? Nous nous étonnons de son empressement à vouloir jurer sur le Coran. C’est à la famille de la victime de lui faire cette proposition de prêter serment et non lui (Korom Ahmat). Si Monsieur Korom n’a rien à se reprocher, pourquoi gesticule-t-il autant comme un forcé erratique en courant de gauche à droite et cherchant vaille que vaille a « jurer sur le Coran », aurait-t-il peur de la justice? N-a-t-il pas foi en la justice? Le Tchad est un pays laïc et républicain et les lois de la justice priment sur tout autre moyen de jugement qu’ils soient coutumier, islamique ou familial? Pour prouver que cette rencontre est tissée de magouilles, de mensonge et a relent de corruption, aucun membre de la famille Koulamallah n’a été convié à ce simulacre de « prestation de serment » sur le Coran, juste « on délivre un PV » a Monsieur Korom pour pouvoir le brandir a la justice et se blanchir dans cette affaire. Cher(es) sœurs et frères, est-ce normal d’agir de la sorte dans un pays qui se dit respectueux des droits de ses citoyens? Où est la place de la justice? Les décisions des chefs traditionnels supplantent-elles celles de la justice? En tout état de cause, et d’une manière légitime, selon les ouïes dire, la famille Koulamallah est prête à tout, même à y laisser sa vie afin que justice soit rendue. Le dossier devant les juridictions est un ensemble où il y a des assassins et leurs complice, ainsi l’affaire a été qualifiée par le procureur de la république et le juge d’instruction, soit on le considère comme tel et on laisse poursuivre la procédure soit on retire l’affaire des juridictions et l’instinct animal de chacun primera et adviendra ce qui adviendra. L’assassinat de Madina ne restera pas impuni si le Tchad est un pays de droit, le sultan du Baguirmi a été corrompu, il est connu pour l’être, nous tchadiens en quête de justice ne nous laisseront pas attendrir et amadouer par la corruption, les menaces ou les coups bas. C’est une question d’honneur, de dignité et de mort d’une personne gratuitement et lâchement assassinée.
Le Sultan du Baguirmi permettez-nous de vous expliquer ce qu’il est réellement. :
Premièrement : c’est une personne qui passe tout son temps devant l’alcool et faisant des allers et venues entre N’Djamena et Massenya, il ne s’occupe pas de sa population.
Deuxièmement : il a exproprié les baguirmiens de leur terre pour les vendre indignement aux parents Korom Ahmat qui ont érigé plusieurs villages pour garder leur cheptel grâce à l’argent mal acquis.
Troisièmement : après le décès de Lamana Abdoulaye, ce même Sultan, a convoqué les enfants du défunt pour leur dire que leur père doit plus de 200 000 000 francs CFA aux commerçants Kredas et que lui en tant que sultan, il avait pris la décision de vendre les maisons du défunt pour régler ses dettes, en l’écoutant les ayant- droits de feu Lamana Abdoulaye sont devenus furieux. Ils ont eu leur salut grâce au Sultan de N’Djamena qui intercéda en leur faveur. Après vérification et vu les comportements du sultan du Baguirmi, tout ceci est une affaire de corruption montée de toute pièce pour se faire de l’argent sur le dos de son parent avec la complicité des gens qui se servent de lui comme une marionnette pour des gains faciles. Quatrièmement : c’est ce même Sultan qui a été suspendu pour avoir vendu illégalement les terres du général Gogh. Cinquièmement : il (sultan du Baguirmi) convoque aujourd’hui Korom à Massenya à l’insu de la famille Koulamallah pour soi-disant le faire jurer sur le Coran. Pour quelle raison font-ils cette manigance? Korom et ses proches sont venus attenter à la vie de Madina chez elle. La loi dit en cas d’assassinat c’est la peine de mort et c’est la seule décision que nous attendons car, toute autre décision violant la loi n’incombera qu’a ceux qui l’auraient rendue dans l’illégalité et pour seul but s’assouvir leur ego démesuré et corrompu.
Le régime MPS a détruit la confiance que les Tchadiens ont en leur justice, il a instauré la corruption qui permet aux criminels d’échapper à la justice. Avec leur argent parfois illégalement acquis, certains membres de la communauté Kreda se croient tout permis allant jusqu'à tuer, exproprier des biens d’autrui ensuite corrompre les juges et échapper à la justice.
Fait le 18 janvier 2016
Le comité de soutien