6 Février 2016
En vertu d’une résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU, Nourredine Adam, deuxième personnalité de l’ex-rébellion Séléka, a été interdit de voyages. Mais nonobstant, cette mesure de restriction, l’ex-dirigeant de la Séléka centrafricaine, déplace allégrement en toute tranquillité sans être inquiété.
Interdit de voyager à la suite d’une résolution adoptée en 2014 par l’ONU sur la Centrafrique, Nourredine Adam, responsable politique de l’ex-coalition Séléka, continue ses déplacements à l’étranger. Il s’est rendu régulièrement au Kénya, au Tchad et en Ethiopie, selon l’Agence France Presse.
Dans un rapport qui vient d’être rendu public, les experts de l’ONU s’apprêtent à demander au Tchad de lui fournir d’explications sur la visite récente dans la capitale tchadienne de Nourredine Adam, fin décembre 2015. Il s’était rendu à Ndjaména pour rencontrer l’ancien ministre d’Etat et des affaires étrangères du Sénégal, Cheikh Tidiane Gadio, envoyé spécial de l’OCI (organisation de coopération islamique) dans le cadre du conflit centrafricain. Nourredine Adam avait manifesté sa volonté de partition du pays. Ses troupes contrôlent la quasi-totalité de la zone septentrionale de la Centrafrique.
Par ailleurs, la Compagnie aérienne Ethiopie, Ethiopian Air Lines, saisie à la demande de l’ONU, a intégré le nom de Nourredine Adam dans sa liste noire des passagers recherchés.
Le Tchad, pays membre de l’ONU, transgresse régulièrement toutes les dispositions internationales sans être inquiété. Les autorités tchadiennes ont à maintes fois accueilli Oumar Hassan El-béchir, dirigeant soudanais sous le coup d’un mandat de la Cour pénale internationale.
Avec le cas Nourredine Adam, on verra bien ce que fera l’ONU ?
Makaila.fr