9 Mars 2016
Abakar Taher Al-Manna, le cancer politique de l’économie tchadienne, la peste du Bahr-El-Ghazal…
La crise économique que traverse, actuellement le Tchad, outre, la mauvaise gestion du régime, trouve plusieurs autres explications. Des hommes d’affaires au nom du Mouvement Patriotique du Salut, parti au pouvoir, raflent des marchés des milliards de Fcfa, mais ne versent aucune taxe à l’Etat.
A la tête de l’Organisation pour la Participation des Opérateurs Economiques du MPS, (OPE/MPS), rebaptisé, au dernier congrès, l’Union Nationale des Commerçants du MPS (UNC/MPS), l’exemple d’Abakar Taher Moussa alias Al-Manna, est éloquent. Il doit actuellement d’après nos informations des fiscs tchadiens, à l’Etat, 22 milliards des impôts.
A la fois démarcheur et entrepreneur, cet homme, est à la commande de tous les grands travaux, notamment les Bâtiments et Travaux Publics (BTP) et hydrocarbures. Actuellement à quelques mètres de la présidence de la République il a deux grands chantiers, le siège de l’ONRTV et la Trésorerie Paierie Générale (TPG), qu’il a arraché au nom du MPS. Al-Manna, harcèle tout le temps, les opérateurs économiques de cotiser pour le MPS. Ceux qui contribuent avec lui, gagnent aussi, des marchés des milliards de Fcfa. D’après certaines sources, avec ces milliards ramassés, il a acquis tous les généraux, proches du régime de Déby. A travers, ces hauts gradés, il trouve des marchés pour les autres commerçants du MPS. Ces interventions, d’après ses proches collaborateurs, coutent, le 10% du montant total du marché gagné. Cette pratique, est en train de décourager, les autres entrepreneurs surtout, les étrangers qui se plient de plus en plus du marché Tchadien.
Pire encore. Les nationaux, qui ne sollicitent pas son intervention plus qu’ils soient professionnels et irréprochables sont en train de mettre les clés de leurs entreprises respectives sous les paillassons. Abakar Taher alias Al-Manna, a pour cheval favori, comme son Boss Déby qui le soutien, la politique de diviser pour mieux régner. Pour lui, tous les moyens sont bons pour qu’ils soient efficaces. Les opérateurs économiques tout comme les autres politiciens qui ne sont pas favorables à lui, travaillent difficilement au Tchad. Il cherche par toutes les voies à mettre les bâtons dans les roues. L’administration tchadienne entre ses mains, parce qu’il distribue l’argent mal acquis, aux pauvres «ministres» de Déby, Al-Manna a réussi, à placer sur tous les maillons de la chaine financière du Tchad, ses pions. Ses dossiers ne connaissent pas la lenteur administrative. Celui qui ne traite pas le dossier d’Al-Manna, est automatiquement viré. Plus dangereux encore, les cadres de la région de Bahr-El-Ghazal, qui occupent des hauts postes des responsabilités, qui ne s’intéressent pas à ses fortunes, sont quotidiennement menacés. Il fait de tout son pouvoir pour éjecter Issa Ali Taher de son poste du ministère de l’Elevage. Mais à sa grande surprise, le chef de l’Etat, nomme, ministre de l’Economie, l’un de ses autres ennemis, Djiddi Bichara.
Et si… cette pratique continue, le MPS, risque de perdre la région du Bahr-El-Ghazal. Cette région du Bahr-El-Ghazal, jadis soudée du Tchad, est actuellement au bord du gouffre pour ne pas dire est en phase de dislocation à cause d’Abakar Taher alias Al-Manna, le tout-puissant homme d’affaire, qui brassent aujourd’hui des milliards, qui se dit originaire de la région. Ah ainsi va le Tchad de Déby et ses voleurs administratifs et économiques !
Correspondance particulière