Nous, peuple tchadien, devons prendre conscience du fait que le MPS qui jadis n’était qu’un groupe armé, puis un parti politique est devenu aujourd’hui une religion armée qui se nourrit de nos souffrances. Il s’agit véritablement d’une secte dans laquelle on a un dieu mortel nommé Idriss qui serait le « seul capable de garantir à 13 millions de personnes vivant sur 1 284 000 km², la paix, la stabilité… », et à qui est voué un culte en contrepartie duquel sont exaucés des vœux formulés et même au-delà.
Très hostile aux valeurs universelles, ce gourou particulièrement méchant a su en un quart de siècle de pouvoir, accentuer à son profit, les maux qui minent la société tchadienne en bâtissant autour de lui un puissant empire constitué d’hommes et de femmes qui lui sont entièrement inféodés.
Cette méga entreprise qui monopolise le pouvoir à toutes les échelles notamment politique, économique, militaire, diplomatique, intellectuelle, religieuse, médiatique ainsi que le grand banditisme, se veut une machine irréductible.
Les récents évènements vécus au Tchad nous ont bien témoigné qu’il ne suffisait pas que de s’armer du "bon" programme politique, de sifflets, de slogans hostiles au MPS ou encore moins de s’enfermer chez soi pour prétendre mettre cette nébuleuse hors d’état de nuire.
Le MPS atomise la Nation tchadienne en la privant des moyens d’information et de communication. Il l’endoctrine – en lui faisant croire que son bourreau Idriss est le seul à pouvoir lui assurer paix, développement et stabilité – et cherche à contrôler ses sentiments.
Le MPS se dote d’importants moyens pour parvenir à l’extinction totale de l’opposition (meurtres, violences, fausses accusations, manipulations des résultats électoraux, etc.).
Ces éléments prouvent à suffisance qu’avec Idriss, le Tchad tend inévitablement vers un système totalitaire ; un totalitarisme d’une certaine pureté qu’on ne peut que qualifier de secte.
Face à cette situation alarmante, il y a urgence et nécessité pour tous ceux qui aspirent au changement positif au Tchad, de donner une dimension spirituelle à leur lutte.
Théistes ou animistes, nous sommes appelés à nous interroger sur la qualité de nos rapports avec nos autorités spirituelles suprêmes respectives (ASSR), au sujet du pouvoir dans notre pays. Il est possible que notre comportement dans la société nous ait éloignés de celles-ci à ce propos ; ce qui peut bien justifier l’absence de retour à nos multiples prières relatives au changement.
N’avons-nous pas mis nos ASSR en colère dès lors que nous nous sommes mis au sein de notre société à vénérer nos semblables en référence à leur richesse ? Que pensent-elles de nous quand pour poser des actes, nous nous replions sur nos familles, ethnies ou autres critères qui nous identifient à nos compatriotes, alors qu’elles nous ont accordé le privilège d’appartenir à un même beau et grand pays ?
Si les théistes s’accordent à dire que le pouvoir est l’œuvre de Dieu et pour les animistes celle de la nature, nos ASSR ne nous mettent-elles pas en fin de compte à l’épreuve en nous envoyant des dirigeants taillés sur la mesure de notre inconscient collectif ?
Réfléchissons-y !
M.K.L.
Correspondance particulière – Adepte de la métaphysique
N’Djamena / Tchad
|
|