6 Mai 2016
Comité des Femmes Djiboutiennes Contre les Viols et l’Impunité
djiboutiennes-contrelimpunite@hotmail.fr
Tél : 0465 48 00 45 ou 0465 12 35 63
# stopvioldjibouti - Non à l’impunité
APPEL AU RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN AUX FEMMES VICTIMES DE VIOLS EN
REPUBLIQUE DE DJIBOUTI
Devant l'Ambassade de Djibouti à Bruxelles : Avenue Franklin Roosevelt, 204 - 1050
Bruxelles le 7 mai 2016 de 16h à 18h
Pour dénoncer les viols des Femmes Afar par des soldats djiboutiens qui continuent dans l’impunité totale depuis septembre 1993, dans le Nord et le Sud-Ouest du pays, 10 femmes de Djibouti ont cessé de s’alimenter depuis le 25 Avril à St Joss dans la continuité des
actions menées à Arcueil (France)
Elles entendent protester contre ces violences et briser le mur de silence érigé autour des
viols. Ces crimes se déroulent à quelques kilomètres des bases militaires française, américaine, nippone et chinoise.
A Djibouti comme dans d'autres régions d'Afrique et du monde, le viol est utilisé comme une
arme de guerre, visant à détruire l'identité des communautés. L'impunité érigée en système
en République de Djibouti rend impossible toute reconstruction pour ces femmes.
Depuis le début de la guerre civile en 1991, des centaines de femmes Afars ont été violées
par l’armée gouvernementale à Djibouti. Ces femmes gardent pour beaucoup d’entre elles
des séquelles physiques. Elles sont toutes marquées à vie dans leur corps, leur dignité, leur
conscience.
Malgré la répression et la honte qu’elles éprouvent, certaines victimes ont eu le courage de
porter plainte. Aucune plainte n'a pu aboutir jusqu'à ce jour.
Cette grève de faim se déroule dans un contexte politique très tendu, avec une terrible
répression et de nombreux accrochages entre le FRUD et l’armée : massacre de Bulduqo,
arrestations arbitraires des civils, deux personnes sont décédées sous la torture en février
2016, et toujours les viols des femmes (derniers cas de viols en mars à Margoïta)
Le Comité des Femmes Djiboutiennes contre les Viols et l'Impunité lance un appel à la
communauté internationale pour qu’elle condamne les viols des femmes djiboutiennes et
l’impunité de ces crimes.
Nous exigeons :
La reconnaissance de ces viols comme crimes de guerre
L’ouverture d’une enquête internationale sur toutes les exactions à l’encontre des
femmes en République de Djibouti
Le jugement des soldats coupables des viols
Le respect des conventions régionales et internationales ratifié par Djibouti dont le
CEDAW
Fait à Bruxelles, Le 2 Mai, 2016