Le reflet du monde à travers le prisme de vos médias

A la vitesse de la lumière, c’est bien immédiat,

Nous n’avons que la perception d’un monde que croyons observer,

Il ne nous reste que la dignité et l’espoir à conserver,

Alors que vous nous orientez vers nous-mêmes,

Épiant ce que nous ignorons de nous-mêmes,

Nous sommeillons dans une suite de labeur, où tout est audible, (le sommeil ne guère repos mais un cauchemar)

Et nos éveils sont comblés d’utopie, que des choses tangibles,

Nos vies s’exercent au reflet de mille miroirs juxtaposés,

Je croyais l’autre, est mon sosie exposé,

Je suis perdu en moi-même,

Gesticulant, pour me situer, détourné plus encore de ma réalité même.

Je suis sans cesse mimé,

Oui, beaucoup trompé, qu’aimé

Perdu davantage dans les méandres,

virtuel que réel, qui vais-je alors défendre ?

Les guerres des autres sont aussi nos guerres.

Lointaines qu’elles soient, je les vis dans mon âme et ma chair,

Je suffoque de la poudre de leurs canons

Ils tonnent comme s’ils citent mon nom,

Je saigne suite aux éclats de leurs obus,

Je souffre aussi de douleurs et de leurs abus,

Oh ! Les medias, je suis accoutumé à vos menus quotidiens qui remplacent mon café,

Vos menus amers à la saveur de la noix de Kola, qui soulage ma nausée,

Votre objectivité me console,

En l’acceptant, elle constitue ma boussole.

MAHAMAT ALI HIDJAZI