13 Mai 2016
Le puzzle de la République est si complexe et bien unique
A/L’Afrique dans sa configuration actuelle ne verra pas ces beaux jours. Elle est condamnée au sous-développement. L’occident voit d’un mauvais œil le développement du continent africain.
L’occident veut transplanter une population hybride pour avoir une emprise totale. Toutes les combinaisons et formules démocratiques actuelles, sont la preuve d’un mal qui va durer.
Le piège mortel s’étale sur la durée. Nous avons tendance à croire que la Françafrique comme étant un mal qui tire à sa fin. La Françafrique est semblable, à une épidémie de grippe saisonnière qu’il faut faire avec, plus on l’attrape top, plus on est vulnérable.
Il n'y a pas de remède miracle pour la guérir, il n’y a que des palliatifs qui nous permettent de venir à bout des symptômes les plus gênants. Il n y a pas d’immunité durable.
En d’autres termes, il ne faut pas se leurrer et se faire bercer par les discours fallacieux aux contours improbables.
Sankara fut assassiné pendant que les socialistes étaient au pouvoir en France, (Mitterrand). Maintenant notre ex Afrique Equatoriale Française (AEF) traverse le pire moment de sa démocratie, comme par hasard ce sont les socialistes qui sont au pouvoir (François Holland).
La démocratie est-elle une imposture ? Ou bien, nous nègres, avons mal assimilé le socialisme version française ?
Le paradoxe que j’avance est le cheval de Troie. « La France a intérêt d’être ingénieuse et je l’encourage à faire autant, parce qu’elle ne peut pas faire autrement. » Le tort revient à ceux qui cèdent le flanc et optent pour un suicide collectif. « Depuis quand un tigre conseille les gibiers de ne pas être sur son chemin ? »
Évidemment, je sais que cela va choquer bon nombre d’intellectuels, surtout ceux qui sont issus de trois générations ( 1960,1970 et 1980) des indépendances. Oui, je parle du plan fatal qui consiste à accompagner ces derniers à leurs retraites ou à leurs tombes à jamais. Comme un produit périmé, ils ne seront pas écoutés sous prétexte de conflit de génération. La nouvelle génération s’habituera au dénouement de l’Afrifrançaise.
Pourquoi attendons-nous de la France, plus que ce qu’elle nous réserve ?
Cette configuration à laquelle, je fais allusion est le malaise tribal qui mine les communautés africaines. (Les conflits : éleveurs-agriculteurs ; musulmans-chrétiens ; tutsis- hutus ; berbères-arabes et nordistes-sudistes etc.) Pourquoi ces mosaïques ne trouvent pas leurs formes républicaines ? Est-ce un virus anti national qui est installé dans notre système éducatif, qui a pu indéfiniment formater nos intellectuels ?
Ou bien ?
B/Les pièces du puzzle tirent leurs forces de leurs formes. Elles ne peuvent que servir partiellement si elles sont uniformes. Il faut cordialement aménager une place pour l’autre, en soi-même pour l’amour de la République. Sinon il n’y aura pas de puzzle sauf des pièces éparses. Si ce dernier en est le cas, je douterais un jour de l’existence de la République.
Mon cher frère tchadien, si par égocentrisme ou par réaction épidermique, que tu t’obstines et ne veut point me sentir, alors, je ne te demanderai pas pardon ni pourquoi. Comme par mépris d’essence obscure, que je te cause ce malaise, alors ainsi décider, ne me chantes guère, que tu ne mesures pas la portée de ce que tu fais.
Je te tiendrai entièrement pour responsables de tous les méfaits.
C’est plutôt mon destin ici.
J’aime ce pays le Tchad qui circule dans mes veines puis je ne sais aller nulle part, autre que ce point de départ.
Moi, aussi je n’aime pas t’indisposer pour autant et empoisonner ma vie si chère, bien raccommodée de patience. Soyons francs et jouons cartes sur table. Si par hasard tu me trouves quelque part, une place dans ton étable ou ailleurs dans la nature, pouvant accueillir cette petite pièce de puzzle que je suis, alors trouves la, à jamais pour elle.
Pourtant une place assortie en dehors de ce pays, est quasiment impossible pour ma nationalité non jetable.
La pièce de puzzle est irréparable et pire qu’une greffe, quand vous la plantez. Il faut absolument l’entretenir contre les rejets amputables.
De grâce, évitez les situations qui concourent à la transplantation d’organes.
Ne me parles pas avec ce ton, de n’importe quel dialecte, qu’il soit : Sara, Hadjaraï, Arabe, zaghawa ou Gorane.
J’entends ton cœur te déconseiller la mauvaise décision et tu insistes, alors dis-moi, tout de suite, l’endroit que tu mijotes en vain, même à mille lieux d’ici je m’en vais.
Quoi ?
Raca !
Ai-je bien entendu ?
Est-il ton dernier mot ?
Ce cauchemar de cohabitation sera vite fini. La vie dans une République est un destin mais pas un simple choix comme d’aucuns le croient.
Le rôle des groupes qui constituent la mosaïque de la République, sont les garants de l’étanchéité de leurs contours respectifs. Il faut de la sagesse pour un bon agencement républicain.
Le respect doit être mutuel et naturel.
Que Dieu ne déstabilise pas les pièces du puzzle.
MAHAMAT ALI HIDJAZI hidjazioumhadjer1@gmail.com