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29 Mai 2016
Présent au Japon dans le cadre du Sommet du G7, Idriss Deby, président en exercice de l’Union Africaine qui représente le continent africain, a sûrement subi de pression des grands de ce monde qui l’ont contraint à libérer les militaires disparus au lendemain de la présidentielle du 10 avril 2016.
Disparus pour n’avoir pas voté pour le candidat du Mouvement Patriotique du Salut (MPS) à la dernière élection présidentielle du 10 avril 2016, plusieurs militaires tchadiens ont réapparu subitement le même jour où Idriss Deby, président en exercice de l’Union africaine se trouvait au Japon. Il prenait part au sommet du G7.
Sous pression internationale depuis sa réélection, Idriss Deby était contraint à être cohérent avec lui-même en décidant de libérer ces militaires qui n’ont pas voté pour lui le 9 avril dernier.
La disparition de ces hommes en treillis, a suscité des réactions à l’international dans les milieux des organisations de défense des droits humains amplifiées par les médias étrangers.
Leur libération n’est pas étrangère à la visite récente d’Idriss Deby à ce sommet où participent plusieurs dirigeants occidentaux exigeants par fois sur la question du respect des droits humains et des libertés fondamentales.
Il convient de souligner aussi que plusieurs responsables de la société civile ont été arrêtés à la veille du scrutin puis libérés.
De même que l’opposant Mahamat Ahmat Lazina, enlevé, séquestré et détenu illégalement dans les locaux des renseignements généraux, a été libéré le 27 avril et a pu venir à Paris.
Inquiétude des étudiants tchadiens en Egypte
Toujours en lien avec l’élection présidentielle, plusieurs étudiants tchadiens en Egypte ayant appelé à voter pour le candidat de l’Union Nationale pour le Développement et le Renouveau (UNDR), ont été appréhendés par les renseignements généraux égyptiens. Ils ont été soupçonnés d’être proches de la secte Boko-Haram. Après enquête, la police égyptienne leur a avoué avoir reçu des informations en provenance des autorités tchadiennes pour les arrêter. Ils ont été libérés une fois que les informations les concernant s’étaient révélées fausses.
D'autres sources nous renseignent que l’Ambassade du Tchad en Egypte avait transmis les noms de plusieurs étudiants tchadiens aux services de sécurité tchadiens de l’aéroport pour procéder à leurs arrestations dés descente d’avion une fois qu’ils rentrent au pays.
On peut donc retenir de cette élection présidentielle du 10 avril 2016, qu’elle a coûté la vie à plusieurs citoyens qui ont voulu exercer librement leurs droits de vote et fait peser des réelles menaces sur des étudiants tchadiens mêmes à l’étranger.
Il a fallu attendre le Sommet du G7 pour les militaires arrêtés soient libérés. Qu’en est-t-il du sort des autres dont on est sans nouvelle ?
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