La reconfiguration de l'espace Maritime Français, un enjeu géostratégique.

La commission des affaires étrangères, présidée par Mme Élisabeth Guigo, a procédé mercredi 29 juin 2016 à l’examen du rapport de la mission d’information sur la diplomatie et la défense des frontières maritimes de la France, dont les co‑rapporteurs sont MM. Paul Giaccobi (Radical, républicain, démocrate et progressiste, Haute‑Corse) et Didier Quentin (Les Républicains, Charente‑Maritime).

En effet la France avec environ 11 millions de kilomètres carrés, dont 97% outre‑mer, dispose de la deuxième superficie maritime au monde, juste après les États‑Unis. Dans un contexte où la sécurité des mers se dégrade (piraterie, pêches et trafics illicites…) la politique maritime de la France se doit d’être à la hauteur des enjeux. Les rapporteurs formulent ainsi cinq orientations pour permettre à la France de tirer davantage parti de ses atouts en la matière : assurer la continuité de l’impulsion politique ; mener une stratégie d’influence aux niveaux européen et international ; conserver dans la durée les moyens budgétaires nécessaires ;engager outre-mer des stratégies de coopération offrant des perspectives de développement partagé avec les pays voisins ;déployer une stratégie d’avenir tournée vers le développement et l’exploitation durable des océans et des fonds marins dans la perspective ouverte par la nouvelle géo‑écologie qui s’esquisse au niveau mondial.Le terme de Géo-écologie est apparu dans l'ouvrage "Le monde au défi" Hubert Védrine; Editions Fayard en mars 2016, l'ancien Ministre français des affaires étrangères défend l' idée novatrice qui consiste à favoriser un processus d’écologisation, c’est-à-dire passer « de la géopolitique à la géo-écologie » pour aboutir à terme à une véritable communauté internationale, qui selon lui n'existe pas.

Hamid Chriet