28 Juillet 2016
Gouvernance clanique et familiale, violation des droits de l’homme, crimes humains et économiques, esclavagisation et humiliation des populations, embastillement des opposants et disparition de ses membres, fraude électorale et victoire dès le 1er tour de l’élection présidentielle, dénonciation de la Françafrique et du soutien indéfectible du président français François Hollande au dictateur… des membres de l’opposition qui disent « NON » au dialogue avec un président dont ils ne reconnaissent pas l’élection, et pour terminer affirment qu’aucun dictateur n’est parti du pouvoir par les urnes… De quel pays s’agit-il ? Non, il ne s’agit pas du Congo-Brazzaville de Denis Sassou-NGuesso, mais du Tchad d’Idriss Déby !
Les griefs énumérés ci-dessus sont les mêmes qu’on entend au Congo-Brazzaville, Gabon, République Démocratique du Congo, Cameroun, Centrafrique, Togo, Côte d’Ivoire…et qu’on a entendus à la conférence-débat de Yorongar Ngarlejy, opposant historique d’Idriss DEBY, organisée le 22 juillet 2016 à Paris, par mon frère et ami Makaila NGUEBLA, le célèbre défenseur des droits de l’homme et membre de la société civile tchadienne.
Bien qu’il soit impératif que notre combat pour la liberté, la justice et la démocratie se fasse à l’échelle de nos différents pays, les Africains doivent comprendre que notre combat est aussi panafricain. Cette dimension continentale apportera la solidarité nécessaire entre combattants de la liberté, une expérience partagée et une visibilité plus grande de notre combat qu’il convient de qualifier « lutte de libération » jusqu’à l’indépendance totale et effective de l’Afrique.
L’un des pères des indépendances africaines, le Ghanéen Nkwame NKRUMA n’y s’était pas trompé lorsqu’il professa que « seule l’unité africaine garantira la paix, la sécurité et le développement de l’Afrique ». Tel fut le propos de Son Excellence Monsieur Patrice LUMUMBA dans son discours du 30 juin 1960 lors des cérémonies de l’indépendance du Congo-Kinshasa.
C’est dans ce cadre que nous travaillons avec plusieurs sœurs et frères africains pour l’élaboration d’une plateforme panafricaine de la société civile pour que notre destin ne dépende pas exclusivement des politiciens, mais surtout pour donner plus de force à notre combat pour une Afrique plus juste, une Afrique plus démocratique, une Afrique qui ne verra plus ses filles et ses fils fuirent leur pays et devenir une source d’immigration pour les pays riches, mais en revanche devenir le creuset de la création de richesses et du développement de l’Afrique, dans l’intérêt des Africains et de ses partenaires occidentaux !
Source: http://congo-liberty.com/?p=16055