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Makaila, plume combattante et indépendante

Makaila.fr est un site d’informations indépendant et d’actualités sur le Tchad, l’Afrique et le Monde. Il traite des sujets variés entre autres: la politique, les droits humains, les libertés, le social, l’économique,la culture etc.

Brexit, une analyse de MAHAMAT ALI HIDJAZI

MAHAMAT ALI HIDJAZI

MAHAMAT ALI HIDJAZI

Le Brexit, fait du Royaume Uni le mauvais élève de l’Europe continentale. Bien que chagrinée, cette Europe garde le sourire. Le sourire ne peut pas empêcher les larmes de couler. Nous sommes en droit, de demander pourquoi les britanniques ont choisi, comme à l’accoutumée quitter à l’anglaise ?

 

Avaient –ils vu des signes précurseurs d’une probable implosion de l’Europe ?

Ou bien par sentiment hégémonique doublé d’ambition démesurée pour restaurer les morceaux des Etats du Commonwealth ?

Les marchés financiers.

Le premier choc est perçu dès l’ouverture de la place boursière de Londres qui a déjà perdu 7%. Ce choix référendaire marquera négativement la croissance au Royaume Uni.

Il n’est pas sans conséquence à court terme. Le constat de la plongée boursière a fait retenir les souffles dès le 24 Juin 2016. Les tendances boursières ont affiché leur malaise.

« En cette matinée du vendredi 24 juin, la livre sterling enregistre sa plus forte baisse depuis 1985 :elle perd près de 11% de sa valeur par rapport au dollar US. Selon l’OCDE. « L’Organisation de Coopération et de Développement Economiques »

.d’après les places boursières ; le cours de l’euro, fragilisé compte tenu des doutes sur la cohésion de l’Union européenne, qui perd aussi 3 % de sa valeur face au dollar.

Le dollar sera dopé de cet état pernicieux que vit l’Europe au lendemain du divorce. Les argentiers n’ont pas droit à l’erreur, l’or serait comme d’habitude le refuge sûr.

En perspective, les prévisions de croissance seront revues à la baisse, la prudence est de mise.

Des effets négatifs à long terme pour l’économie britannique

Le Brexit, est un néologisme, qui affecte l’Europe par le réveil d’un vieux conflit, de concurrence perçu comme une trahison contre le communautarisme fragilisé par l’afflux des réfugiés et la crise que vit la Grèce.

L’Union Européenne se voit poignardée dans le dos. À cet effet, le Royaume-Uni, ne sera pas un enfant de cœur. Dorénavant, il doit assumer les conséquences néfastes de son choix. En dépit du chemin à faire pendant presque 2ans encore, et au répit accordé par l’article 50 du traité, le RU continuera d’être membre de l’UE. Ce qui le tient au col, c’est sa contribution à hauteur de 4 930 millions d’euro à son budget annuel.

Quel que soit l’issu de sortie, le RU sentira le mauvais pas de son recul. Pourtant il trébuche dès les premières heures.

Ce déséquilibre affectera les échanges commerciaux, et qui va s’étaler tristement sur le PIB (Produit National Brut) à long terme au risque de tinter la clochette de la récession, si des mesures adéquates ne sont pas prises à temps.

Outre-manche, nombreuses sont les firmes qui ont élu domicile, pour profiter des avantages de l’assiette européenne (fisc).

Le Brexit ayant démasqué le circuit, protégé, la cohabitation ne sera pas facile. Un retour à la case départ sera envisagé par les parties. Les banques et autres institutions financières se verront délocalisées de part et d’autre.

Impact commercial au Royaume Uni

450 millions d’habitants de surcroît européens, dans un marché unique, est un privilège à ne pas négliger. Au vu de 45% des exportations du RU, qui sont réalisées au sein de l’Union Européenne, est un chiffre d’affaire à sauvegarder.

Au sillage du Brexit, Le bâton dans la roue commerciale sera la barrière douanière. Les exportations sus mentionnées souffriront de facto, des tarifs douaniers, ce qui les découragera et entrainera une baisse significative.

Le désinvestissement commence avec tambour et cornemuse. Que les eurosceptiques compensent le manque à gagner du fait de leur décision hâtive.

Il me semble que le RU, en reculant de l’UE, a pensé garder le double de la clé, de la porte du retour.

Même l’Europe se cherche économiquement, avec la crise en Grèce et ses sembles autres pays européens.

Le Brexit n’a fait qu’ajouter trop d’eau sur une argile déjà molle. C’est le pétrin, n’est pas ?

Qui substituera à l’UE ?

La Turquie a-t- elle les poumons étanches pour souffler le chaud et le froid ?

Elle qui dénigrait l’UE à cause de la fermeture au nez, des portes européennes, lui empêchant l’entrée.

Cette même Turquie qui vient de renouer ses relations à la fois avec la Russie et l’Etat d’Israël. Jalouse, elle fera des yeux doux au RU, ils feront un bon tandem au sein de l’OTAN.

De la Turquie ou des Etats Unis d’Amérique, une bouffée d’oxygène n’est pas à la portée du masque à oxygène. Il faut plutôt séduire le BRICS qui attend d’être invité aux portes de l’Europe, avec accès facile.

L’impact économique et politique du Brexit sur l’Union européenne est-il avéré ?

A cause de l’absence des données chiffrées, notre analyse ne se fera pas en profondeur. Ce qui nous excite à dire que L’UE, perd un ami de taille avec presque le support du Commonwealth avec. Ce dernier est une communauté des Nations, comme vous le savez.

Commonwealth, wealth : anciennement « bien-être »

Cette philosophie de partir sur le principe solide depuis les années 20, entre 53 Etats libres et égaux dans le sens de rester ensemble au bien-être commun, était un message fort.

Le Commonwealth à travers les continents du globe occupe une superficie cumulée presque de 30.000.000 km2, je dis bien trente millions de kilomètres carrés, avec une population de deux milliards trois cent vingt et huit millions. (2.328. 000.000 h). Entre le R-U et UE le vase communiquant est rompu. L’effet du balancier cessera avec la fluctuation.

Les refugiés

Les réfugiés sont –ils la pomme de discorde ?

Il y a le volet des refugiés qui se déversent de l’Est et ceux qui sont à Calais qui sont en majorité d’origine africaine.

Les euro sceptiques ont eu, pour cheval de bataille au referendum du Berxit, l’afflux des réfugiés.

Ce n’est guère le Brexit qui va prémunir le RU des indésirables refugiés qui frappent aux portes du Royaume Uni. Ces naufragés de l’espoir ont traversé le désert africain et la tumultueuse mer méditerranée qui engloutit des centaines chaque jour, combien de fois la manche à franchir.

A la tentation de prendre la Manche en assaut, comme ce fut le débarquement. Il faut déployer des gros moyens et coopérer étroitement avec les autorités françaises. Les services français se voient désolidarisés, peuvent ne pas porter des égards vis-à-vis des indésirables. Après le Brexit, les français souhaiteraient voir les réfugiés traverser vers le RU en paix.

Stratégie

Le Royaume Uni est au cœur de la stratégie occidentale. Il est doté d’arme nucléaire made in USA. Sa crainte d’une Europe qui implose, lui fait croire à une sortie salutaire afin de se tourner vers le commonwealth.

C’est un sentiment partagé, entre peur et ambition démesurée. Si tel est le souci des souverainistes, pour vu qu’ils soient plus flegmatiques que leurs ainés.

Le sport

Toutefois, en dehors de ce qui est économique, politique et stratégique, réside le phénomène footballistique.

Le championnat européen et the championship subiront des coups sacrets, dont les clubs payeront chers les maillots et les crampons du Brexit. Une de deux écoles de foot deviendrait moins plaisante. Beaucoup des clubs vendront leurs joueurs.

Qu’adviendra-t-il à l’Afrique subsaharienne ?

« God save the Queen ».

MAHAMAT ALI HIDJAZI

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