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21 Août 2016
Habitué à régner sur le Tchad à travers la politique du bâton et de la carotte, le régime tchadien dirigé par Idriss Deby, utilise toutes les voies et tous les moyens pour réduire au silence les voix contestataires et protestataires qui refusent de lui faire, allégeance, via une farouche résistance citoyenne et populaire dans le pays.
En 26 ans d’exercice du pouvoir au Tchad, Idriss Deby a usé des moyens militaires et institutionnels pour réprimer et dissuader son opposition et les membres de la société civile qui lui sont hostiles par leurs prises de positions courageuses publiques ou médiatiques.
L’armée tchadienne qui lui est acquise, sert depuis deux décennies à étouffer toute velléité pacifique d’émancipation populaire. C’est pourquoi, les manifestations, les rassemblements et autres moyens légaux de mobilisation sont systématiquement interdits par les autorités très craintives.
La justice tchadienne, parlons-en, elle est totalement à la solde du régime qui l’utilise à sa guise pour interpeller, arrêter et condamner de manière intempestive les leaders de l’opposition politique, les responsables syndicaux, des mouvements citoyens et associatifs qui critiquent les dérives autocratiques récurrentes dans le pays du système en place.
Cette justice pèse comme une épée de Damoclès sur tout ceux qui n’approuvent point la ligne politique actuelle sous la conduite de Deby et de ses alliés.
Des responsables politiques comme Dr Gali Ngothé, Ngarléjy Yorongar, Mahamat Ahmat Alhabo, Saleh Maki, Joseph Dadjnadi Dimrangar, Saleh Kebzabo et d’autres ont été régulièrement inquiétés par la justice tchadienne instrumentalisée pour la circonstance en vue de les neutraliser.
Les membres de la société civile ne sont pas épargnés comme Céline Narmadji, Mahamat Nour Ahmed Ibedou, Nadjo Kaina, Younous Mahamadjir sans oublier d’autres, ont été arrêtés et détenus arbitrairement pour avoir mené simplement une campagne citoyenne de sensibilisation de masse populaire sur les enjeux électoraux et sociaux dans le pays.
Après avoir recouru à tous ces moyens de répression généralisée des populations, le régime tchadien utilise désormais des outils technologiques pour décrédibiliser les leaders de la société civile du moins ceux qui n’ont pas cédé à son intimidation ou aux tentatives légendaires de corruption dont il est coutumier.
Privés des communications, les Tchadiens sont restreints dans leurs droits à l’information à travers à l’accès à Internet. Aujourd’hui, on constate d’autres méthodes des diffusions d’images malsaines et obscènes, ciblant les responsables des organisations de la société civile opposés par principe au régime central et dictatorial de Ndjaména.
Le recours aux moyens technologiques pour trafiquer des scènes en vue de heurter la conscience des Tchadiens ne passera plus.
Les Tchadiens ne sont plus dupes pour être maintenus dans l’asservissement de manière continue par un pouvoir illégitime.
Makaila.fr