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Makaila, plume combattante et indépendante

Makaila.fr est un site d’informations indépendant et d’actualités sur le Tchad, l’Afrique et le Monde. Il traite des sujets variés entre autres: la politique, les droits humains, les libertés, le social, l’économique,la culture etc.

Tchad : le dialogue politique est-il possible avec un usurpateur du pouvoir?

Tchad : le dialogue politique est-il possible avec un usurpateur du pouvoir?

Après avoir volé la victoire du peuple tchadien et s’être investi président, Idriss Deby a annoncé tendre la main aux forces politiques du pays pour un dialogue politique, son appel a été prédécédé par la proposition qui lui a été faite par Jeffrey Feltman, Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux Affaires politiques lors de sa visite au Tchad.

 

Cela fait dix ans que le pouvoir, l’opposition et la société civile du Tchad, buttent à l’épineuse question de l’organisation d’un dialogue politique inclusif pour un règlement pacifique de la crise politique, sociale et économique que connaît le pays et qui est à l’origine des conflits armés et des contentieux politiques répétés.

Il est de notoriété publique que depuis 2006 à nos jours, Idriss Deby s’était foncièrement opposé à la tenue d’un dialogue politique inclusif qui permettra aux différents acteurs de la vie politique, associative et aux mouvements d’opposition armée qui n’avaient autre choix que l’option militaire à défaut de la résolution pacifique de la question tchadienne.

Dix ans après, on tourne en rond, Idriss Deby qui vient de s’auto-élire, appelle à dialoguer alors qu’il est un usurpateur d’un pouvoir qui ne lui est pas légitime.

Une partie de l’opposition qui semble résignée, a aussi montré sa disposition alors qu’une autre beaucoup prudente et réservée, estime qu’aucun dialogue ne peut être possible avec un Président dont la réélection est suspecte et qu’il ne peut être à l’origine d’une quelconque initiative de paix.

Le dialogue politique avec Idriss Deby pourrait être possible à la seule condition qu’il accepte dès maintenant à raccourcir son mandat actuel de 5 ans à 2 ans et demi et qu’il prenne l’engagement solennel de ne pas se représenter à la prochaine élection anticipée de 2018,qui sera organisée et supervisée totalement par la communauté internationale.

Il est indéniable qu’Idriss Deby fait partie des problèmes tchadiens que l’on ne peut dissocier des préoccupations nationales mais aujourd’hui, il est un facteur bloquant pour la résolution pacifique des contentieux politiques et électoraux.

 

L’opposition tchadienne et la société civile doivent d’ores et déjà, peaufiner,  leurs stratégies autour de ces réflexions pour éviter l’enlisement de la crise actuelle qui risquerait de nous conduire vers une impasse illimitée.

 

Makaila.fr

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