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16 Décembre 2016
3EME EDITION,
CE 15 DECEMBRE 2016, A N’DJAMENA.
Monsieur le Ministre du Développement touristique, de la Culture et de l’Artisanat
Madame la conseillère à la Coopération de l’Ambassade de France au Tchad
Distingués invités, mesdames et messieurs, en vos rangs et qualités,
Chers auteurs et artistes,
Chers jeunes,
Nous voici à la troisième édition du festival littéraire « Le souffle de l’Harmattan » !
Je voudrais en mon propre et au nom de toute l’équipe du Comité d’organisation de ce festival, vous souhaiter une chaleureuse bienvenue ici à la Maison de la culture Baba Moustapha.
Notre responsabilité est grande, notre rêve est immense, et notre détermination est sans mesure ! Mais tout cela serait inutile si vous ne veniez aujourd’hui célébrer avec nous ces moments, qui entrent dans l’histoire de notre culture et qui rappellent le peuple tchadien et sa vibrante jeunesse, que le Tchad est une grande nation à construire dans tous ses secteurs d’activités.
En renouvelant l’expérience émouvante et riche de ce festival qui pousse son troisième souffle ici même à N’Djamena, nous avons voulu construire la culture, nous avons rêvé de se retrouver, nous avons nourri l’ambition de réunir les enfants du Tchad et les enfants de la littérature de par le monde, dans le plus vieux pays de la terre, au cœur de la plus vielle civilisation humaine, ici même sur la terre de Toumaï, notre ancêtre commun.
Monsieur le Ministre du Développement touristique, de la Culture et de l’Artisanat
Madame la conseillère à la coopération de l’ambassade de France au Tchad
Distingués invités, mesdames et messieurs, en vos rangs et qualités,
Chers auteurs et artistes,
La première fonction de l’écriture ; la première mission de l’écrivain, et la première magie de la littérature : réunir. La littérature réunit les hommes au-delà de tous clivages.
Et si nous vous réunissons, si nous faisons venir les voix de par le monde, si nous faisons le travail de la littérature qui est celui d’assembler, de rassembler les peuples, il est clair que nous avons un message à passer. Notre festival, Le souffle de l’Harmattan est, par sa seule tenue ici même à N’Djamena, le premier pan de ce message : le Tchad est capable !
Le Tchad est capable d’initiatives, le Tchad est capable d’assembler le monde entier avec ses écrivains, ses hommes de culture et sa littérature. Le Tchad est capable, à travers ses initiatives d’inspirer le rêve et de produire une littérature qui devienne un phénomène planétaire.
Chers frères, l’Afrique a beaucoup imité, l’Afrique n’a pas imité les modèles.
Le festival littéraire « Le souffle de l’Harmattan », en réunissant son monde cet après-midi et jusqu’au 17 décembre, voudrait être écrire un modèle, voudrait dessiner un avenir — pour que si jamais la jeunesse manque de repères, qu’elle s’accroche sur sa culture pour avancer.
« La culture est ce qui reste lorsqu’on a tout oublié », a-t-on tendance de dire. Mais cette phrase, la difficulté de la vie l’a transformée en autre chose que nous pouvons reprendre en disant plutôt :
« La culture est ce qu’on a oublié mais qui reste en nous » ou encore « La culture est cette flamme, ce salut, cette force et cette identité qui reste en nous et que nous négligeons souvent ».
Ce festival est là, mesdames et messieurs, pour nous rappeler qu’il ne faut pas oublier la culture.
Il ne faut pas oublier la culture. Il ne faut pas oublier notre identité, qui est présente dans nos littératures, qui est présente dans nos pensées, qui est vivante dans l’encre de nos écrivains, qui sont ici même dans cette salle de la Maison de la culture Baba Moustapha.
Cette année, notre festival a grandi. Il s’appelle toujours « le Souffle de l’harmattan », mais nous avons eu l’impression pendant sa préparation que ce courant de vent avait poussé son haleine un peu plus fortement que les années précédentes. Désormais, nous disposons, non seulement d’une page facebook qui met en relief la grandeur et les capacités culturelles du Tchad et de son festival littéraire, mais nous avons un comité d’organisation constitués d’experts, et d’auteurs de par le monde.
Notre festival a fait l’écho des médias. On en a parlé, pas seulement ici au Tchad, mais au Cameroun, au Canada, en Suisse, aux Etats-Unis, en France et partout ailleurs dans le monde, grâce aux moyens modestes et à la ressource chaleureuse dont nous disposons.
Le thème de cette troisième édition du festival que nous célébrons à partir de ce 15 décembre 2016 est :
«LA LITTERATURE POUR LA CONSTITUTION D’UNE CONSCIENCE REPUBLICAINE, MODERNE ET DEMOCRATIQUE. »
Ce thème est simple parce qu’il interpelle la société civile, la jeunesse et le peuple tchadien.
L’écrivain doit toujours être cet homme qui interpelle les consciences. S’il ne fait pas cette mission, s’il n’appelle pas le peuple à penser ensemble l’Avenir et le devenir d’une nation, il échoue à sa mission.
Nous les écrivains et hommes de culture du Tchad, refusons d’échouer à notre mission. Nous refusons d’être un peuple qui refuse le vivre ensemble. Nous refusons d’être un peuple qui ne donne pas la chance à ses fils et à ses filles de réussir dans les mêmes conditions. Nous refusons de ne pas construire la paix. Nous refusons de perdre cette conscience républicaine et cette démocratie qui seule, permettra au peuple tchadien de connaître la joie et la réussite au concert des nations !
Tout au long de ce festival, d’éminents intellectuels, des chercheurs de haut rang, des écrivains et autres spécialistes de l’Afrique et de ses littératures, réunis ici à N’Djamena pour la circonstance, éclaireront l’opinion publique sur cette thématique qui structure notre festival.
L’écrivain a cette tâche délicate d’assembler les hommes et de leur montrer le chemin. C’est ce que nous avons fait en organisant ce festival. Nous avons montré le chemin de l’égalité des chances et du succès, aux jeunes qui se sont présentés au concours littéraire ‘’Les enfants de Toumaï.’’ Ils ont écrit des nouvelles, des textes magnifiques, chacun a montré le fond de lui-même, et nous ne doutons pas que le Tchad aura parmi ces jeunes, des Wole Soyinka ou des Nadine Gordimer.
Chers invités, ce travail a été dur et peut-être qu’il aurait été impossible sans le soutien inconditionnel de l’ONG Internationale ADES, de la société Al-Bidey Groupe, des amis de France, du Canada, nous pensons à Diane F. Hamel, du Cameroun, nous pensons à Raoul Djimeli qui est là dans cette salle, et bien sûr des responsables des Maisons de culture et du quartier Chagoua et Baba Moustapha, du Centre Al-Mouna qui constituent les villages de ce festival.
Nous ne saurons oublier la radio FM Liberté, le journal Le Visionnaire, les éditions Toumaï, les éditions Sao, la librairie la source, le studio Toumaï Créations, et vous tous qui avez apporté votre touche magique à ce festival.
A tous, nous adressons nos remerciements.
Le Tchad est désormais une référence, et le festival littéraire « Le souffle de l’Harmattan » rêve d’encore plus d’avenir pour la culture, pour la jeunesse, pour la littérature tchadienne, pour le Tchad, et pour l’Afrique.
Je vous souhaite de passer de bons moments pendant ce festival,
Je vous souhaite bon festival.
Vive la culture,
Vive la littérature africaine,
Vive le Tchad,
Je vous remercie !