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Makaila, plume combattante et indépendante

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Dakar: le Président du MIRS interpelle le Ministre sénégalais de la Santé et de l'Action Sociale

Dakar: le Président du MIRS interpelle le Ministre sénégalais de la Santé et de l'Action Sociale

Lundi 13 février 2013

A Son Excellence, Madame le Ministre de la Santé Et de l’Action Sociale

Objet : Demande de médiation, dans le cas de la mort de deux enfants,

 

Excellence, Madame le Ministre,

C’est avec une profonde tristesse que je vous envoie ce courrier pour vous informer des décès de deux enfants insuffisants rénaux.

Certes, la mort relève toujours de la volonté divine, mais nous devons faire de notre mieux pour soulager les patients à la fin de leur vie. En effet, la volonté des autorités de venir en aide aux insuffisants rénaux est manifeste mais se posent les épineuses questions de la disponibilité des générateurs de dialyse, des intrants médicaux et des produits de dialyse.

Ne dit-on pas Madame, qu’un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès ?

Il y a 6 mois, nous étions 150 vivants mais mal portants. Aujourd’hui, mal portants, nous le sommes en pire, mais vivants, nous ne sommes plus que 20.

Excellence, Madame le ministre, j’ai recensé 40 cas que j’ai répertoriés dans un dossier que j’ai nommé « les accidents de l’hémodialyse ». Mais, depuis que j’ai rencontré Monsieur Gueye et Monsieur Diack, je n’ai plus osé dénoncer ce qui se passe dans le secteur de la dialyse, de peur que mes révélations ne se retournent contre leur ministère qui du reste, n’est nullement responsable de cette hécatombe dans nos rangs.

Je ne veux ici, Madame, ne vous citer que les cas de deux enfants, qui peuvent faire l’objet de poursuites judiciaires pour non assistance à personne en danger ou pour homicides involontaires.

 

Les malades de Dantec sont témoins de ce qui se passe, mais ils n’osent pas en parler car croient-ils, que leur « gorge profonde » leur priverait de dialyse.

Premier cas : le cas d’Habib Sakho de Kaolack.

Cet enfant de 13 ans a développé à Kaolack une maladie qui lui enflait les pieds et, il vomissait.

Sa grand’mère l’interna une dizaine de jours à l’hôpital de Kaolack qui ne découvrit rien. Il fut donc rendu à la pauvre vieille dame se confia aux « Sœurs » qui à leur tour furent impuissantes.

Il fut évacué à Joal où la structure sanitaire qui ausculta l’enfant, brilla elle aussi par son incapacité à découvrir la maladie dont était atteint Habib.

Sa grand’mère se tourna alors vers les guérisseurs et c’est l’un d’entre eux qui lui conseilla Le Dantec.

Elle arriva à Dakar et Habib fut interné en pédiatrie. Un vendredi, il vomit du sang en séance de dialyse. Celle-ci fut interrompue et il lui fut servi une ordonnance de 50.000 frs que la vieille dame ne pouvait payer. Elle fit la quête au sein de l’hôpital et amassa 20.000 frs. Elle acheta une partie des médicaments, mais point de médecins pour lui dire comment s’en servir. Habib vomit Vendredi, samedi et dimanche. Il s’en alla le lundi matin à 9 heures.

A 11 heures, ASHIR se présenta à la vieille dame pour lui dire « nous sommes les médecins après la mort, nous avons pu acheter les médicaments. »

Le père ne put pas récupérer le corps d’Habib, car le cadavre devait 100.000 frs à l’hôpital. Il fallut une quête encore, pour récupérer le corps.

Deuxième Cas : le cas de Mohamed Rassoul Gueye

Mohamed a 18 ans, il est en 3eme, c’est un bon élève qui ne rate jamais ses prières.

Il a une IRC et arrive à Dantec. En deux mois, son père qui a vendu son cheval de labour, dépense 800.000 frs pour le maintenir en vie.

Un vendredi matin, Le Dantec lui dit : « venez prendre votre fils. »

Il emprunte 10.000 frs et arrive dans ce grand et historique hôpital de référence et à 14 heures, son fils lui est remis. Il n’y a pas de place, qu’il aille chercher à dialyser son fils ailleurs. Un malade se propose de céder sa place au petit garçon, mais cette proposition est rejetée.

Le père impuissant confie son enfant en face à un passant compatissant, et va chercher un taxi.

Il met doucement le frêle corps de son enfant à l’arrière du taxi et se précipite à ASSOFAL l. La comptabilité lui demande s’il a 60.000 frs ! Que nenni ! On lui fait une réduction de 20.000 frs. Et devant son impossibilité de payer les 40.000 frs, on lui indique AMERICARE où lui dit-on, la dialyse peut être obtenue à 10.000 frs.

Il arrive à AMERICARE où une caissière auto-bombardée présidente directrice générale du centre, lui exige 40.000 frs. Il demande des interventions et on l’envoie chez un membre d’ASHIR qui lui propose la constitution d’un dossier à déposer au cinquième étage du building municipal en trois exemplaires.

Il rencontre le docteur Dahaba par hasard et il demande à ce médecin de bien vouloir regarder seulement son enfant. Regarder seulement !

Devant l’état plus qu’inquiétant de l’enfant, le médecin se porte garant de sa dialyse.

L’enfant est mis en face de moi qui suis en dialyse.

Il est branché. Il se redresse me regarde et me dit : « je vais mourir ».

Je crie au secours et le major se précipite. Il est repris et dit « je vois de nouveau ». Le major s’en va et il y a une coupure de courant. Le groupe électrogène met 3 minutes avant de s’enclencher.

Dix minutes plus tard, une nouvelle coupure plonge la salle dans le noir. Certains générateurs continuent de fonctionner sur la base de leur batterie interne. Les autres, non ! Et cette fois-ci, pendant 9 interminables minutes, le groupe électrogène ne prend pas la relève.

Au moment où j’exige du major mon débranchement par peur de coagulation de mon sang, le groupe démarre.

Cinq minutes plus tard, Mohamed se redressait et criait « Docteur, je ne vois plus ».

Les soignants se précipitèrent mais, Mohamed avait décidé de se reposer et moi, de le venger.

Toutes les nuits, le visage de cet enfant, plus que les 12 autres qui sont morts devant mes yeux, plus que les 120 membres de mon association qui s’en sont allés, l’espoir d’une réduction de cette abominable dialyse dans leur cœur, me donne des insomnies et des douleurs fortes, silencieuses et solitaires.

Madame le Ministre, je n’en peux plus.

La plupart des morts l’ont été par insuffisance de ressources au moment où ASHIR détient par devers elle, un minimum de 150 millions qui augmentent exponentiellement derrière une opaque comptabilité et des statuts qui disent-ils, leur interdisent le retrait de fonds autrement que pour la construction d’un centre de dialyse de références.

L’hôpital Le Dantec est le centre de référence par où les patients arrivent en insuffisance rénale.

Le Dantec a la capacité de mettre les malades insuffisants rénaux, les plus démunis en DP et plus particulièrement, en dialyse péritonéale assistée pour un certain temps, dans l’enceinte même de l’hôpital. Mais,

 

Le Dantec envoie dans le privé, des malades porteurs d’une DP infectée, et qui après un passage à ASSOFAL où leurs derniers sous sont pompés, atterrissent ruinés à AMERICARE pour bénéficier d’aides.

Les malades ont donc 150 millions en banque et meurent pour 10.000 frs : ceci est le scandale signé ASHIR : toutes les sommes qu’ASHIR accumule, servent à des frais de fonctionnement du bureau ou à couvrir des voyages tel que rendre visite aux malades du NIGER.

Beaucoup de personnes vivent du sang des insuffisants rénaux et, tant que des assises de l’insuffisance rénale ne sont pas posées ou des plaintes contre les malversations et erreurs dans la pratique ne sont pas dénoncées, les malades vont mourir et continuer de mourir pendant que d’autres vont s’enrichir et continuer de s’enrichir.

Aussi voudrais-je porter à votre connaissance, qu’ASHIR ne peut pas disposer de sommes importantes et de continuer à en réclamer d’avantage aux non des insuffisants et ne pas assister les IR. Chaque fois qu’un malade fait une quête, il lui est repondu que la contribution a été versé à ASHIR. Si le malade se tourne vers ASHIR, il ne voit personne, car ASHIR n’a même pas de siège autre que quelque part dans le port autonome de Dakar.

Une négligence et un mépris vis-à-vis des IR sont des faits délictuels punis par la loi. C’est pourquoi je me réserve le droit de porter plainte en attendant de voir l’issue d’une éventuelle médiation que vous voudriez bien faire, pour les ramener à de meilleurs sentiments.

Dans l’espoir que vous accepterez d’intervenir pour que la dialyse trouve solution et les malades, puisse souffler, veuillez croire en l’expression de nos salutations les plus respectueuses.

 

El Hadj Hamidou Diallo,

Président MIRS

 

Mercredi 13 février 2013

 

A l’attention de Monsieur le Directeur du centre de Dialyse AMERICARE

 

Objet : REMARQUES sur le fonctionnement du centre

 

  1. Les premiers patients du centre AMERICARE, viennent du centre ASSOFAL et sont membres de MIRS.
  2. Pendant toute la période des problèmes de machines, les malades sont restés stoïques et ont supporté le docteur Dahaba et le personnel médical.
  3. Puis brusquement, les gardiens, certains balayeurs, certaines caissières et le personnel administratif sont devenus des contrôleurs, sans égard pour les malades.
  4. Les malades sont contrôlés sur leur lit de dialyse.
  5. D’autres sont suivis jusqu’à la caisse.
  6. Une des premières malades de ce centre a cru un jour, que la dialyse avait été rabaissée à 15.000 frs, est venue avec ce montant. Les balayeurs l’ont proprement redescendu dans la salle d’attente. Son fils a été appelé et la différence lui a été exigée devant tout le monde pour que sa mère puisse poursuivre la dialyse.
  7. Un autre de nos membres était couché sur son lit de dialyse, avec ses 15.000 frs. Le balayeur lui a dit que la caisse ou la comptabilité, lui demandait de descendre, au su et au vu de tous les malades. Il a refusé. Quelques minutes plus tard, le balayeur lui a amené une reconnaissance de dette qu’il a été obligé de signer, sinon il aurait été descendu par force de son lit de dialyse.

 

  1. Le personnel policier d’AMERICARE ; arrogant et prétentieux s’est mis à demander qui a dit aux malades que la dialyse se ferait à 15.000 frs à partir de février. Cette question ne m’a pas été posée car j’aurais désigné nommément Madame le Ministre de la Santé. J’irai cherché une confirmation de cette décision et alors, toutes les dialyses qui auront été facturées et encaissées plus de 15.000 frs, seront purement et simplement que de l’arnaque. Et ndinanou soully sen boot yi yeup.

ET POURTANT :

  1. Mohamed Rassoul Gueye a 18 ans, il est en 3eme, c’est un bon élève qui ne rate jamais ses prières.

Il a une IRC et arrive à Dantec. En deux mois, son père qui a vendu son cheval de labour, dépense 800.000 frs pour le maintenir en vie.

Un vendredi matin, Le Dantec lui dit : « venez prendre votre fils. »

Il emprunte 10.000 frs et arrive dans ce grand et historique hôpital de référence et à 14 heures, son fils lui est remis. Il n’y a pas de place, qu’il aille chercher à dialyser son fils ailleurs. Un malade se propose de céder sa place au petit garçon, mais cette proposition est rejetée.

Le père impuissant confie son enfant en face à un passant compatissant, et va chercher un taxi.

Il met doucement le frêle corps de son enfant à l’arrière du taxi et se précipite à ASSOFAL l. La comptabilité lui demande 60.000 frs ! Que nenni ! On lui fait une réduction de 20.000 frs. Et devant son impossibilité de payer les 40.000 frs, on lui indique AMERICARE où lui dit-on, la dialyse peut être obtenue à 10.000 frs.

Il arrive à AMERICARE où une caissière auto-bombardée présidente directrice générale du centre, lui exige 40.000 frs. Il demande des interventions et on l’envoie chez un membre d’ASHIR qui lui propose la constitution d’un dossier à déposer au cinquième étage du building municipal en trois exemplaires.

Il rencontre le docteur Dahaba par hasard et il demande à ce médecin de bien vouloir regarder seulement son enfant. Regarder seulement !

Devant l’état plus qu’inquiétant de l’enfant, le médecin se porte garant de sa dialyse.

L’enfant est mis en face de moi qui suis en dialyse.

Il est branché. Il se redresse me regarde et me dit : « je vais mourir ».

 

Je crie au secours et le major se précipite. Il est repris et dit « je vois de nouveau ». Le major s’en va et il y a une coupure de courant. Le groupe électrogène met 3 minutes avant de s’enclencher.

Dix minutes plus tard, une nouvelle coupure plonge la salle dans le noir. Certains générateurs continuent de fonctionner sur la base de leur batterie interne. Les autres, non ! Et cette fois-ci, pendant 9 interminables minutes, le groupe électrogène ne prend pas la relève.

Au moment où j’exige du major mon débranchement par peur de coagulation de mon sang, le groupe démarre.

Cinq minutes plus tard, Mohamed se redressait et criait « Docteur, je ne vois plus ».

Les soignants se précipitèrent mais, Mohamed avait décidé de se reposer et moi, de le venger.

Toutes les nuits, le visage de cet enfant, plus que les 12 autres qui sont morts devant mes yeux, plus que les 120 membres de mon association qui s’en sont allés, l’espoir d’une réduction de cette abominable dialyse dans leur cœur, me donne des insomnies et des douleurs fortes, silencieuses et solitaires.

  1. Le lundi 11 février, j’arrive à 5h 30 au centre de dialyse AMERICARE. Seules 4 machines fonctionnent, toutes les autres sont muettes. Le major a une mine triste et j’ai pitié de lui. A 7h30, arrive un des techniciens qui, dans une salle inondée d’eau venant de la fuite d’un générateur, en pleine salle, devant tous les malades, transforme la salle de dialyse en garage électromécanique.
  2. Quand je lui demande pourquoi la Gambro qui était la machine sur la quelle je devais faire la dialyse, ne fonctionnait pas, il m’a répondu qu’en fait la machine marche, mais il faut l’expliquer au personnel soignant. Dépité par une telle inorganisation, j’ai préféré ne pas me disputer les dialyses possibles avec les autres malades, et rentrer chez moi.
  3. A 15 h 30, j’ai appelé Monsieur Lo Directeur de la DAS, pour lui demander d’aller constater de visu, ce qui se passe à AMERICARE. J’aurai pu contacter Monsieur Diack, Directeur des centres hospitaliers. Je ne l’ai pas fait, pour que cela n’aille pas loin et que cela soit un avertissement.
  4. Il a été dit à Monsieur Diack qu’il n’y a rien de grave, sinon qu’un produit était indisponible. Tout serait alors rentré en ordre grâce au docteur Dahaba, qui devrait contacter Madame Kâ de l’hôpital Dantec. Madame Kâ, devrait contacter le professeur Boucar qui à son tour, contacterait la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement pour qu’enfin, AMERICARE obtienne le produit anti-calcaire nécessaire à l’osmoseur.
  5. Lors de ce long processus, l’osmoseur ne fonctionne pas et tous les malades dialysés, reçoivent de l’eau impropre à une dialyse correcte, et pis, des conséquences peuvent se développer dans les mois qui suivent du fait d’un osmoseur qui ne fonctionne pas correctement.
  6. Le jeune Mamadou Ba qui n’avait plus un sou pour sa dialyse à AMERICARE, a désormais était admis à Dantec, et il ne fera plus face à ceux qui lui ont dit : tu paies ou tu sors.
  7. Tous les malades s’entendent merveilleusement avec le personnel médical d’AMERICARE et ceci, sans exception. Les palmes d’or reviennent en ce qui me concerne, au Docteur Dahaba, au Major Sall et à son équipe.

CONCLUSION

  1. Le Mouvements des insuffisants rénaux du Sénégal demande à AMERICARE, de bien vouloir notifier la totalité des dettes que lui doivent les malades.
  2. L’association MIRS sera reçu ces jours ci par son Excellence, Monsieur le Président de la République et par son Excellence, Monsieur Moustapha Niass, Président de l’assemblée Nationale.
  3. Dans l’optique de telles rencontres, nous exigeons que désormais, aucun membre de la comptabilité ou de la caisse, ne se transforment en contrôleurs devant les malades.
  4. Les techniciens de surface, les balayeurs, les transporteurs de malades, les gardiens, les caissières, les comptables, les informaticiens ne peuvent se prévaloir de la propre turpitude d’AMERICARE et se mettre à contrôler les malades comme si nous étions des voleurs.
  5. Aucun de ces personnes citées ne doit décider si un malade doit ou non faire la dialyse. Le jour que ces personnes renverront un malade et que celui-ci perde la vie, je porterai plainte devant le procureur de la république, pour non assistance à personne en danger et pour homicide volontaire. Ceci est aussi valable pour tout personnel administratif qui

 

augmentera notre stresse au point de nous occasionner un AVC.

  1. Seuls les néphrologues doivent décider de l’urgence de l’opportunité d’une dialyse ou non.
  2. Si le malade ne peut payer sa dialyse, que celle soit imputée à l’association MIRS qui va honorer la dette dans les 72 heures.
  3. Nous sommes vos partenaires, mais c’est nous qui payons vos salaires. Seul le personnel médical nous maintient en vie. Certains malades vous ont payé 480.000 frs par mois et vous faites le malin !
  4. Nous n’accepterons plus aucune incorrection de la part de quiconque, sous peine d’en répondre à la justice. Même votre directeur est courtois à notre égard.

Nous restons à votre disposition pour trouver un terrain d’entente et de concertation pour la bonne marche de votre centre, qui est aussi le nôtre. Nous voulons 0 mort à partir de maintenant.

En cas de problème, ce qui est inhérent à toute activité, la concertation et le dialogue doivent être de rigueur.

Si comme d’habitude, vous restez silencieux à nos sollicitations, nous serons obligés d’en référer plus haut, même si vous devez certainement vous targuer d’avoir un parapluie municipal que vous mettez au-dessus de la couverture présidentielle. Malgré toute la sympathie que j’éprouve pour vous, je n’hésiterai pas une seule seconde de protéger mon peuple devant vos intérêts et celui de vos partenaires.

Veuillez agréer monsieur le directeur, l’expression de ma plus haute considération.

El Hadj Hamidou Diallo

Président du MIRS.

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