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Makaila, plume combattante et indépendante

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Djibouti: le MRD dénonce la répression qui s'abat sur ses militants et condamnés à deyx

Djibouti: le MRD dénonce la répression qui s'abat sur ses militants et condamnés à deyx

 

29 mars 2017

 

Communiqué de presse

Répression politique anti-MRD :

Quatre cadres et militants du parti arbitrairement condamnés à deux mois de prison ferme

 

Les quatre militants et cadres du MRD placés sous mandat de dépôt le 23 mars 2017 à la prison centrale du pays, Gabode, ont été condamnés hier 28 mars 2017 à deux mois de prison ferme. Il s'agit de :

-Naguib Ali Gouradi, membre dirigeant du MRD, arrêté le 13 mars 2017 et placé sous mandat de dépôt à la prison centrale Gabode le 23 mars 2017;

-Farah Abadid Hildid, député arbitrairement privé de son mandat démocratique et président de la 2ème fédération du MRD, mais aussi défenseur des droits humains, arrêté le 21 mars 2017 et placé sous mandat de dépôt à la prison centrale Gabode le 23 mars 2017 ;

-Mohamoud Mohamed Daher, vice-président de la 6ème fédération du MRD, arrêté le 16 mars 2017 et placé sous mandat de dépôt à la prison centrale Gabode le 23 mars 2017 ;

-Ibrahim Abdi Indayareh, arrêté le 15 mars 2017 et placé sous mandat de dépôt à la prison centrale Gabode le 23 mars 2017.

Chef d'accusation (avancé au denier moment par le parquet) : activités politiques illégales parce qu’appartenant à un parti politique dissout.

Or, si le MRD a été dissout par le dictateur Ismaël Omar Guelleh par décret présidentiel le 9 juillet 2008, cette dissolution a été infligée sur la base d'un document faux fabriqué par le régime pour les besoins de la dissolution. Le MRD a donc attaqué devant la justice djiboutienne cette dissolution arbitraire mais, près de 9 ans après, l'affaire est toujours pendante devant ladite justice.

Ce faux, que nous republions ci-dessous, est flagrant dans sa fausseté. Ce faux n'est pas sans rappeler un autre faux du pouvoir que la Cour commerciale de Londres en Grande Bretagne a mis au jour en mars 2015 dans l'affaire Boreh-Guelleh, faux que le régime djiboutien avait fourni à la justice djiboutienne et sur la base de laquelle cette dernière avait condamné l'homme d'affaires Abdourahman Boreh (ancien ami de Guelleh) à quinze ans de prison ferme pour terrorisme.

Cette dissolution arbitraire du principal parti d’opposition qu'est le MRD et son usage pour tenter de l'éliminer de la scène politique en dit long sur le régime d’Ismaël Omar Guelleh qui n'a rien d'autre que la force et l'arbitraire à opposer à ce parti dont l'action politique et sociale est appréciée par les Djiboutiens, action qui dérange le pouvoir d'autant.

Nous notons d'ailleurs que, pendant qu'il arrête et condamne des militants et cadres du MRD, le régime reprend l'idée du microcrédit sans intérêts du MRD et invite des Djiboutiens démunis à s'inscrire sur des registres ouverts à cet effet dans les sous-préfectures de la capitale. Mais cela ressemble davantage à une promesse sans lendemain qu'à la volonté de soulager la misère sociale fortement liée à la mal-gouvernance.

Nous ne pouvons que condamner cette condamnation abusive de nos cadres et militants, exiger leur libération immédiate et prendre la communauté internationale à témoin.

 

La lutte continue.

Djibouti: le MRD dénonce la répression qui s'abat sur ses militants et condamnés à deyx
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