19 Juin 2017
Abbas Kayangar Montréal, le 19 juin 2017
Montréal Canada
Objet: nième lettre ouverte,
Excellence, Monsieur Idriss Deby Itno, le Président de la République du Tchad.
Excellence, Monsieur le Président,
Dans quelques jours l’Ouma islamique du monde entier fêtera l’aïd commémorant la fin du mois sacré du ramadan. Comme l’exige la tradition, c’est ici, l’occasion de vous adresser mes vœux les meilleurs à vous ainsi qu’aux membres de votre famille. Avant tout, je vous informe d’avance que j’aime les belles lettres, écrire un livre, même une encyclopédie format géant de plusieurs milliers de pages ne suffira pas à énumérer les griefs pour dénoncer les manquements de votre régime, et la faillite de vos mandats en tant que garant et père de la nation tchadienne. Vous avez failli, je pèse mes mots, lamentablement failli à vos obligations envers le Tchad et son peuple, n’en déplaise aux griots!
Excellence, Monsieur le Président, du jamais vu au Tchad, d’une fête à une autre, le quotidien de Tchadiens restera âcre, comme les chrétiens à Noël, les musulmans aussi subiront les affres de ce marasme économique créé par la faute de tous ceux qui ont mis à genou le pays en dilapidant les deniers publics, et sans détour, je vous dis vous êtes en premier lieu, le principal responsable de tout ce désordre. Vous avez devers vous, la responsabilité politique, morale, sociale, économique et sanitaire de changer les choses mais, hélas. Beaucoup diront, pourquoi sommes-nous nés dans ce pays pendant que ceux qui volent allégrement se féliciteront d’avoir vu le jour au Tchad, une grande ruée vers l’or au plus fourbes des chercheurs de biens illicites.
Les larmes des enfants pleurant de faim, le nombre des cadavres s’amoncelant dans nos hôpitaux, l’oisiveté de la jeunesse laissée à son triste sort… n’empêcheront pas les voleurs de sévir ni les criminels d’ôter des vies innocentes…Excellence, Monsieur le Président, malheureusement, vous êtes otage de tous ces voleurs et prédateurs des deniers publics qui gravitent autour de vous. Faites le ménage, un grand balaie patriotique pour l’amour du Tchad, s’impose!
La période des fêtes, c’est le moment où les parents, en occurrence, les parents Tchadiens, au lieu de célébrer dans l’allégresse, verront les larmes de leur enfants, la tristesse des époux, incapables de rendre heureux leur progéniture. Les vôtres n’ont jamais connu ce qui veut dire faim, soif, maladie faute de soin, insalubrité, manque d’électricité et d’eau potable, ils sont à l’abri de tout souci financier et matériel, leur avenir garanti. Avez-vous idée et conscience de l’image des enfants criant famine et dont les parents affichent leur incapacité totale? À mon humble avis, non, vos enfants n’ont jamais connu les cisaillements de la faim, la soif, la privation des besoins essentiels, les piqures des moustiques par manque de moustiquaires…Notre pays, le Tchad, est une terre riche mais, vous avez eu l’insigne déshonore de le transformer en un désert de la médiocrité où les cadres, les intellectuels broient quotidiennement la misère dans sa plus sombre expression, un gigantesque chantier de chômage et d’oisiveté, un pays où l’avenir des enfants est incertain, à cause de la mise à mort du Tchad par la ruée vers l’enrichissement illicite des nombreux voleurs qui vous ont pris en otage, au détriment du peuple. Quelle honte, quelle tristesse, pauvre Tchad.
Excellence, Monsieur le Président, pendant que vos nombreux courtisans viendront vous souhaiter leurs vœux et réitérer leur allégeance afin que vous leur confiiez d’autres responsabilités pour qu’ils saignent à blanc le Tchad déjà anémique, les familles tchadiennes musulmanes vont subir l’amertume de leurs concitoyens Chrétiens qui ont passé leur fête dans la morosité et la tristesse. C’est de ce Tchad que vous vouliez? Un pays devenu la vache laitière de tous les escrocs, le terreau de la corruption et de la mauvaise gouvernance. Pourquoi le pays a-t-il sombré dans ce chaos? La raison est tout simple, vous n’avez jamais tenu à votre parole et tout semble indiquer que votre souci premier est la pérennité de votre régime et amasser des fortunes au détriment des Tchadiens dont le triste sort, ne vous empêche pas de croquer à belle dent la vie dans toute sa splendeur.
Vous allez organiser une cérémonie de présentation de vœux avec ces pseudo-imans qui ont bradé leur honneur et dignité pour vous promettre le Paradis et tous les miracles. Arrêtons de jouer avec le peuple Tchadien comme un rat de laboratoire, arrêtons de faire de ce peuple, le cobaye qui doit subir les inepties, les incompétences cumulées et l’incivisme notoire de tous ces griots qui gravitent autour de vous, comme des charognards autour d’une carcasse. Oui, rien ne reste de ce qu’il convient d’appeler le défunt Tchad. Mon pays a été et continuera d’être saigné à blanc, dévoré comme une meute d’hyènes autour de leur proie vivante. Le moment est venu de tenir votre parole, de mettre en valeur votre parole d’officier, de sauver votre honneur et votre dignité, de vous métamorphoser en veritable homme d’état au service du pays et non au service d’un cercle de proches, de parents, de courtisans et autres béni-oui oui, sans honneur ni dignité.
Vous devrez taper du poing sur la table et ce, d’une manière vigoureuse et non tenir des propos (« S’il vous plait ! S’il vous plait ! Arrêtez de voler ») affichant ainsi votre incapacité envers les voleurs, comment un président de la république et de surcroit un général qui, au lieu de sévir sur les voleurs des deniers publics, les supplies d’arrêter de voler, c’est complètement incompréhensible et déplacé. Vous leur laisser une fenêtre, si cela les plait, ils arrêtent de voler, dans le cas contraire, ils continueront de voler à satiété. Appliquez les peines les plus sévères sur ces voleurs quelques soient leur origine ethnique, religieuse, régionale ou politique, vous verrez comment les bienfaits se feront ressentir sur nos maigres ressources. Demander aux populations de créer des comités indépendants (des comités populaires de veille et de surveillance) visant à informer sur les réalisations des voleurs, vous serez étonner des réalisations somptuaires de ceux-là, a qui vous faites aveuglement confiance et qui, par leur action, mette de l’huile sur le feu de la colère populaire qui finira par exploser si ce saignement du Tchad, les exclusions et les humiliations ne cessent pas…Arrêtez cette éducation aux détournements et à la corruption, arrêtez la fourberie sournoise qui détruit chaque jour notre pays, faites le ménage autour de vous pour briser le cercle vicieux car, depuis ces dernières décennies, le libre arbitre, l’engagement au service des populations et de la patrie, le civisme et la promotion de l’excellence ont fini par disparaitre, laissant la place aux détournements révoltants, à la corruption institutionnalisée, à l’injustice dans sa plus stricte expression…
Beaucoup de nos compatriotes ont peur de réfléchir ou ne veulent absolument pas réfléchir, malgré les apparences, les gens qui se montrent et qui se pavanent dans notre sphère politique, ont une peur bleue de parler, de dire la vérité, ils ne peuvent tout simplement pas parler, ni agir. Soyons francs avec nous-mêmes, excellence, Monsieur le Président, avec tout le respect que je vous dois car, vous êtes avant tout mon Président, vous avez la fâcheuse manie de vous entourer de tarés, des gens qui ne savent rien, sauf détourner les deniers publics, des gens incapables de gérer une ʺcabine téléphoniqueʺ et que vous responsabiliser, dommage pour le Tchad et les milliers de jeunes qui se battent sur le chemin de l’école pour obtenir de hautes luttes, des diplômes…Les ‘’vrais diplômes’’ qui marchent au Tchad sont ceux de la courtisanerie, de la fourberie et de l’arnaque…Au lieu de prêter oreilles aux technicises pour la bonne marche de notre pays, vous confiez la destinée de millions de personnes à des brutes, à des incultes et des ignares, à des béni oui-oui qui ne rêvent que d’une chose : s’enrichir vite et illicitement!
Excellence, Monsieur le Président de la république, le Tchad va mal, très mal même, il est agonisant, il présente une dyspnée aigue et ne tardera pas longtemps a rendre son dernier soupir, le Tchad présente tous les symptômes du râle du mourant. Pour vous, n’aurez aucune autre alternance pour sauver votre régime et relever la situation catastrophique que de faire un appel pressent aux compétences que votre régime à longtemps bafouées, sans cela, le bateau chavirera, et vos matelots sauteront à l’eau pour sauver leur peau, se souciant peu de tout ce que vous les aviez fait, dont ceux que vous avez fait d’eux, des hommes, ceux qui vous avez sortis de l’anonymat de la misère à la lumière de la gloire de la prédation de nos ressources nationales.
En toute vérité, votre régime a toujours rejeté les bras valides au détriment des grands bandits, les cerveaux sont tout simplement marginalisés et peu écoutés car, ils pourraient contribuer au succès de votre mandat, en place et lieu de la déconfiture actuelle entrant dans le crédit de ces voleurs, en vestes et cravates qui ont tout un pays pris en otage, de l’assemblée nationale à la petite régis financière, pauvre Tchad!
Excellence, Monsieur le Président de la République, notre pays, ce cadeau commun de nos ancêtres est infecté par une mentalité nocive et une méchanceté sans nom, lesquelles ne permettront jamais et au grand jamais, le décollage socioéconomique de notre pays.
Vos ministres, vos directeurs, vos palefreniers, vos laudateurs… ont tout sucé de la substance vitale du Tchad, laissez au moins les miettes indigestes au petit peuple pour trouver de quoi envoyer sa progéniture à l’école, avoir de l’eau potable, donner à manger au moins, une fois par jour aux enfants, leur donner les soins primaires contre les maladies qui sous d’autres cieux sont banales alors que chez nous, elles tuent par centaines dans une indifférence révoltante. Le peuple n’a pas besoin de réalisation somptuaire qui relèvent du culte de la personnalité, le peuple ne se nourrit pas de béton mais du pain, de l’eau et aspirent à des soins et à l’éducation…De l’eldorado tant rêvé, le Tchad est devenu un enfer, de la vitrine de l’Afrique centrale pompeusement relayée, notre pays est devenu la vitrine de la honte, de la misère, de la gestion paternaliste et atypique, la vitrine de la honte!
La renaissance est devenue la dégénérescence, la déconfiture totale de notre tissu socioéconomique! Quelle démagogie! Une vraie farce hideuse!
« La kermesse du désordre est terminée ! », « S’il vous plait ! S’il vous plait ! Arrêtez de voler », «Je vous donne ma parole d’officier», «chacun doit apprendre à vivre avec son salaire, Chacun doit justifier ses biens et a loi sera appliquée dans toute sa vigueur ». Où en est t’on avec le projet de ceinture verte autour de la capitale, N'Djamena? Un échec patent! Tous ces mots ne sont-ils que des discours démagogiques pour amuser la galerie? Monsieur Président Idriss Deby Itno, en vérité vous vous en foutez pas mal du Tchad et de sa population, y comprit votre propre ethnie, votre seul souci est de vous accrocher au pouvoir et aux robinets des deniers publics, aussi longtemps que faire se peut. Vous avez trahir vos compagnons d’armes qui ont sacrifié leur vie pour que le Tchad change. Vous avez même oubliés les familles de certains de vos compagnons d’arme tombés au combat contre le régime d’Hissein Habré au profit de vos nouveaux ami(e )s politique, ces charlatans, ces griots, ces manges-mil, ces criquets pèlerins qui dévastent tout sur leur passage…
Avez-vous une souvenance pour vos compagnons d’arme? Ceux là même qui se sont engagés au péril de leur vie pour vous porter au pouvoir, je cite entre autres :
Hassan Djamous Mahamat, Nadjita Beasoumal, Haroun Gody, Djibrine Nasser, Bokhit Sinine Karda, Djougoun Moursal, Ibrahim Mourrah (Abou Azhari), Ibrahim Mourrah (Abou Azhari), Ismaël Hour Essem, Kerim Aht Eguini, Kishine Tagabo Hiou, Mahamat Saleh Brahim, Mahamat Deliaou, Saleh Boy, Segou Borgou Digo, Yaya Boy, Youssouf Boy, Abakar Abdelkerim Nassour(Alkabli), Abakar Abdelkerim (kereinkeino), Souleymane Moussa SEID, Tahir Irégué, Yaya Seiro Borgou, Djougoune Moursale, Youssouf Nassour Abdoulaye (Bitangui), Jerbo Arami, Kerim Ahmad Eguini, Kerim Nassour SOUGAR, Kerim Barka Addawi, Kichiné Tagabo Hyou, Lieutenant HAROUN Moussa Mahamat, Mahamat ADDAWI, Mahamat Déliao Tenguel, Mahamat Dirgui, Mahamat Niguid, Mahamat Tahir, Mahamat Saleh Oumar (Dibyali), Mohamédine DJIBI, Tahir Irégué, Moussa Haroun Tirgo, Moussa Souleyman Djibrine, Nouki Ségué, Nour Bekip Houssari, Oumar Djamé Eskelo, Ousman Djouma Tyéla, Salim Djouma Tyala, Faki Tahit Bergou, Hamad Ardja, Hamid Cherif Nassour (Abtoujou), Hamid Djougour Berdé, Hissein Nour Kossa, Hissein Tahir, Ibrahim Djamouss, Libey Tergouny, Djerou Souleyman Gnalio, Diguid Sourman Deliao, Abakar Abdelkerim Nassour(Alkabli)…
La liste est longue, et pour ne citer que ceux-là, même si certains ont bénéficié de vos largesses, beaucoup qui avaient perdu leur ou blessés dans leur chair et dans leur âme, ont été complètement mis dans le placard, les veuves et orphelins de certains parmi vos compagnons de lutte mort au combat, ont été tout simplement oubliés, quel triste sort, quel machiavélique ambition?
Vous parlez d’une chose et vous faites le contraire, amoral et atypique. Sinon comment comprendre qu’un chef de l’état, un militaire de carrière qui emploie ce discours sentant la vomissure? «Chacun doit apprendre à vivre avec son salaire, Chacun doit justifier ses biens et la loi sera appliquée dans toute sa vigueur ». Dès le prononcé de cette affirmation, vous l’aviez oublié, si vous êtes vraiment de bonne foi, la chasse au voleur doit se faire séance tenante après votre discours, vous ne l’avez jamais fait et le ne ferez jamais car, sans nous tromper, les voleurs sont dans leur paradis au Tchad, hypothéquant l’avenir de toute une jeunesse et d’une nation. Vous avez sacrifié toute une génération sur l’autel de la magouille, de la gabegie, de la mauvaise gouvernance, du ʺgriotismeʺ, du népotisme et du tribalisme. Les générations entières subiront des décennies après votre régime, les conséquences de vos errements et du non respect de votre engagement à servir le peuple Tchadien et le pays, vous vous êtes vous-même servi goulument et avec boulimie.
Durant vos 27 ans de gouvernance, vous n’avez jamais trouvé un ministre qui a le culot de démissionner car, vous avez l’art de recruter des bouffons, des affamés des deniers publics, des gloutons, des voleurs et des prédateurs qui seront prêt a vendre leur mère, en plus de leur progéniture pour conserver leur poste…C’est nous, issu du petit peuple qui avons eu l’audace de quitter notre poste, de vous cracher à la figure, j’en fait partie et j’en suis honorer de voir dans les yeux mes compatriotes, sans qu’ils disent que cet officier de police est un corrompu.
Le pétrole, encore le pétrole… dans la fébrilité boulimique de faire tout pour avoir des espèces sonnantes et trébuchantes, vous avez bradé le pétrole tchadien, vous avez joué au poker avec l’avenir de tout un pays, de tout un peuple, de plusieurs générations… des décennies après votre régime, les dettes occasionnées par votre régime planeront comme une épée de Damoclès sur la tête des Tchadiens, ceux-là au nom desquels, vous avez fait débarquer une meute affamés de voleurs et qui voient le Tchad comme une aubaine éphémère qu’il faut finir de dépecer au plus vite, le vider de toutes ses substances vitales, s’enrichir, et s’enrichir encore sans aucun remords face à la misère de la population paupérisée, chosifiée, mis aux calanques grecs des derniers soucis.
Mourez, souffrez, tombez malades, souffrez de la faim et de la soif, l’avenir de vos enfants hypothéqué, les jeunes sans travail et sans lendemain certain, les étudiants laissés à leur triste sort…Tel semble être le message des voleurs qui détournent nos deniers publics
Avez-vous pensé un jour ce qui adviendra à la fin de votre régime? Comme vous, Hissein Habré avait des hommes dont des plus zélés qui exécutaient certaines taches dont certaines décisions n’émanaient pas de lui, et comme étant le président de la république, il avait la responsabilité morale et politique, il s’est retrouvé seul devant ses juges…Les exemples de Président trahis par leur proche(tué ou chassé du pouvoir) abondent : Saddam Hussein, Kadhafi, Samuel-Kanyon Doe, Laurent Désiré Kabila, Joao Bernardo Vieira, Thomas Sankara, Mobutu Sese Seko, Hissein Habré, etc. Ne vous fiez pas à ces griots qui vous entourent, ils sont dangereux pour vous et pour le Tchad. Ils seront les premiers à célébrer votre départ car, pour eux, vous êtes que le tremplin qui leur permette de parvenir à leur objectif est de voler, de détourner, de piller impunément en se cachant sous votre bouclier. Vous devriez faire de la lutte contre la corruption votre cheval de bataille, une lutte qui se doit sincère, objective et sans complaisance, sinon, la marmite sociale explosera un jour, et rien et aucune force, ne pourra arrêter la colère populaire, celle d’un peuple longtemps plongé dans la misère et qui se réveille pour dire : trop c’est trop!
Excellence, Monsieur le Président, ce que les autres ne peuvent vous le dire, je prends la lourde responsabilité morale de vous la cracher en face, depuis que vous avez laissé le chaos, le désordre, la corruption, les détournements endémiques, banalisés et institutionnalisés s’installer et s’incruster au Tchad, la vie des populations est devenue un véritable enfer sur terre, nos hôpitaux des véritables mouroirs, on y entre sur ces deux pieds, on y ressort en macchabée. Comment peut-on laisser des êtres humains vivre dans cette misère sans nom? Comment accepter que des femmes, des enfants, des jeunes, ces bras valides, meurent dans nos hôpitaux par la faute de la magouille et des incompétences accumulés dans ces institutions ? Pourquoi, laisser le personnel de la santé, instauré la corruption qui s’opère au vu et au su de tous, par rapport à la tête du malade, les plus nantis, reçoivent les soins et toute l’attention pendant que les personnes issues de souffre-douleurs que nous sommes, sont délaissées indignement, sans aucun remord car, elles ont la malchance de naitre sous une mauvaise étoile, qu’elles ont le sceau de l’avanie sur le front parce qu’elles n’ont pas un de leur proche haut placé…Combien de femmes en travail ont été laissées sur la table pendant que les infirmières papotent dehors, certaines en sont même mortes….Comment pouvons- nous accepter tout ceci ? Comment ceux qui gouvernent notre pays et vous à leur tête, pouviez dormir en paix face à cette vie invivable des populations tchadiennes? Où est la place de la gouvernance réaliste au service de la nation et du pays? Où sont passés l’empathie, le civisme et le patriotisme nécessaire pour faire de la gouvernance du Tchad, d’une manière correcte un vecteur de développement responsable et durable?
Une des erreurs à ne pas commettre par un chef d’état, est de n'entretenir aucun contact avec la population et se murer dans sa tour de verre, écoutant les éloges des courtisans, bonimenteurs et autres travestis politiques qui ne vous diront jamais la verité. Au demeurant, notre faible économie demeure et demeurera prisonnière de ces incessantes luttes d’intérêt occultes opposant les différents centres décisionnels en charge de la destinée du pays. Chaque Directeur général, chaque, préfet, sous préfet, gouverneur, ministre, député et autres qui composent l’état tchadien, ont un seul souci, mettre à l’ abri leur progéniture, leurs proches, leurs concubines et courtisans, leurs amis en instrumentalisant les institutions publiques et en généralisant et banalisant la corruption, il faut s’enrichir par tous les moyens et vite avant qu’il ne soit trop tard!
Excellence, Monsieur le Président, pour ne pas abuser de votre précieux temps a consacrer à vos nombreux courtisans au détriment du peuple, laisser moi vous dire une chose, c’est au Tchad, seulement au Tchad qu’on nomme à la tête de l’assemblée nationale, une personne arrêtée et mis sous mandant de dépôt pour vol et détournement(ne tient-on pas compte du casier judiciaire?), celle-là même qui a mit à sac la Cotontchad, détourner la bourse destinée aux étudiants tchadiens a Dakar au Sénégal, lequel a aussi ʺsnifferʺ quelques millions au secrétariat général de la présidence de la république et qui continue de grossir des factures dans l’hémicycle des députés qui ne sont jamais dépités. J’espère qu’en ce moment de crise, vous lui demanderiez l’état des lieux de ses biens et un audit de l’assemblée nationale.
C’est au Tchad qu’un dénonciateur d’un voleur se fait mettre en prison parce que le voleur fort de ses centaines de millions volés au détriment des Tchadiens, peut se prévaloir de l’impunité et le malheureux agent de contrôle qui l’avait démasqué avec courage dans le processus de mise à sac du projet PROADEL II, se retrouve mis en examen et blanchit plus tard par la justice, c’est incompréhensible et honteux que des actes d’une telle bassesse se passent au Tchad, les projets a l’exemple de PROADEL II, sont devenus des veritables vache à lait où les coordonateurs et les responsables volent comme ils veulent, malheur à qui osera les dénoncer et cherchera a crever l’abcès des détournements. Même chose au niveau de la mairie où des voleurs, des détendeurs de faux diplômes, des auteurs de malversations sont promus à des postes de responsabilité, pauvres de nous autres Tchadiens. Pendant que les recettes des mairies sont pompées avec des ventouses géantes, les eaux saumâtres stagnent dans nos villes, les moustiques et leur cortège de malheur prolifèrent, nos ordures s’amoncellent mettant en danger la vie des populations face aux risques des maladies…
Excellence, Monsieur le Président, il est encore possible de gagner le cœur de vos concitoyens, arrêtez tous ces voleurs, saisir tous les biens mal acquis qui ne profitent pas au Tchad et ses populations, faites travailler dans la rue pour l’intérêt général ces bandits, comme ils ont fait souffrir le peuple, humiliez-les autant que faire se peut sans attenter à leur vie.
Je vous demanderai de bien vouloir faire ce geste, invité le jour de la fête, en une communion, tous ces enfants qui n’ont connu que les meurtrissures de la faim et de la privation, vous aurez fait une action qui plaira aux parents et que Dieu agréera dans Sa Miséricorde.
Excellence, Monsieur le Président, mon Président de la république, mon général, avec tout le respect que je vous dois, j’espère de tout cœur comme des millions de Tchadiens que vous allez afin vous lever et mettre tous les voleurs et les incompétents a leur place, la place qu’il leur faut : la case prison ou la porte de sortie, selon les cas.
Vive le Tchad, sans prédateurs, sans corrompus et corrupteurs!
Abbas Kayangar
Profonds respects