24 Février 2018
La stagnation du Tchad par l'ethnicisation
Le quatrième pouvoir comme on le dit habituellement lègue la majorité de ses pouvoirs en héritage aux réseaux sociaux via l'Internet. ces outils de communications sont devenus de nos jours aux yeux de certaines personnes qui sont aux commandes "des appareils de pouvoirs" comme des armes de destructions des systèmes, d'où les feuilletons Burkinabé, Égyptien, Libyen, Tunisien en sont des exemples concrets.
Et pour les autres sans voix, un moyen de pouvoir exprimer leurs points de vues, passer des messages entre amis(es), exprimer leurs ras-le-bol, faire savoir leurs motivations et leurs convictions profondes basées sur une démocratie, et la justice sociale pour tous.
Ceci dit, ces plates-formes de communications ont plus de points positifs que négatifs, car ils permettent à de millions des individus de communiquer d'une manière virtuelle avec des parents, amis(es) etc.., mais aussi de participer aux débats politique, économie, social, voire même ceux la défense et la sécurité intérieure. C'est en quelque sorte une assemblée virtuelle très représentative.
Le côté négatif de ces plates-formes de communications est crédité d'une part sur le compte des personnes aux profils anonymes et douteux, qui par manque d'arguments ne cherchent qu'à nuire aux autres, et ceux-là ne méritent pas qu'on leur donne d'autant d'importance ici.
Néanmoins, contrairement à ceux qui se cachent pour injecter leurs"venins" destructeurs , il y a ceux qui se présentent avec des vrais profils, et se croient au dessus des lots, soit par ignorance, soit par orgueil. Et leur terrain favori reste le tribalisme, le régionalisme et la religion.
Et comme "la bombe atomique" tchadienne est composée que de ces trois mots, alors ils en fabriquent autant de fois pour en faire mal et ensuite dévier les véritables problèmes du pays sur une orbite stérile.
Ces pyromanes, Le plus souvent écrivent ou gazouillent des paroles toxiques à travers des vidéos ou audio sur des ethnies autres que les siennes sur les réseaux sociaux tout en sachant que leurs "oeuvres" stupides ne ramèneront en retour que désolation, désespoir et division.
Nous savons tous mes frères et soeurs, qu'une personnes Peut-être mauvaise, mais jamais toute une ethnie.
N'garta Tombalbaye est Sara Madjigaye ses erreurs au pouvoir n'incombent pas les Sara Madjigay, mais plutôt au système de Tombalbaye.
Le Général Malloum est Mbaye, ses ratés en fonction n'impliquent pas les Mbaye, mais à son système
Lol Mahamat CHOUA est Kamenbou, ses manquements à la tête du pays ne doivent pas être facturés sur les dos des kanembou.
Goukouni Weddeye est Toubou, et les fautes enregistrées au moment où il était le premier responsable ne concernent que lui et son équipe, et non les Toubou.
Hissene Habre est Anakaza, et ses erreurs durant son règne ne reviennent qu'à lui et à ceux qui sont sous ses ordres, et non aux Anakaza.
Actuellement, le président en exercice au Tchad, est Idriss Deby qui est d’'ethnie Zakhawa et aujourd'hui le manque d'alternance, la mal gouvernance, l'abus du pouvoir, la corruption, la cherté de vie, la crise etc..., sont à créditer sur le compte de Deby et tous ceux qui gravitent autour, et non l'ethnie Zakhawa.
Il est temps de prendre le taureau par les cornes, c'est à dire identifier un problème de la manière impartiale, et de débattre dessus dans l'intérêt suprême de la nation tout en écartant ces étiquettes ethniques qui sont souvent des freins pour les débats constructifs sur la voie de l'émancipation démocratique.
Les réseaux sociaux aujourd'hui ont transformé le monde en un gros village, d'où on peut débattre, changer des messages écrits, audio, vidéos avec celles et ceux qui sont à des milliers de kilomètres et ceci en temps réel ou presque, et c'est ce qu'on appelle ouverture sur le monde.
Une ethnie est une structure qui regroupe un nombre des personnes qui partagent le même dialecte et la même culture et en aucun cas elle peut être un appareil d'État ou un royaume, donc aucune ethnie n'est supérieure ou royale à une autre, et si certaines personnes le pensent, ça ne peut-être que l'utopie pure et simple, et la lutte du feu Mandela contre la suprématie blanche en est un exemple concret.
Les personnes qui véhiculent cette idéologie, c'est tout simplement dans le but de semer de troubles et instaurer la division, pour mieux profiter de la situation. Et ces personnes il fallait les combattre avec la dernière énergie, pour éviter aux générations futures de calquer tels idéaux diaboliques.
Il est temps qu'à l'ère du numérique, nous évaluons le Tchad par la grandeur de sa population, que de le réduire au dénominateur d'une ethnie donnée.
Le Tchad ne peut-être aimer que par la diversité de ses ethnies.
ADOUM BELGOTO.