Communiqué de presse N°46/2018
La Convention Tchadienne de Défense des Doits de l’Homme (CTDDH), informe l’opinion publique nationale et internationale que le citoyen MACKI ABAKAR MAHAMAT ALI, a été enlevé dans la nuit du lundi 17 septembre 2018 aux environs de 22 heures par des agents de l’ANS. Deux jours plus tard, les ravisseurs ont contacté sa famille par deux appels téléphoniques et lui ont demandé de se rendre au quartier Sabangali( en face de la station total) afin d’apprendre des nouvelle de son fils. Arrivée sur place, alors qu’il était presque minuit,des hommes en civil à bord d’un véhicule aux vitres fumées viennent sans dialoguer avec la famille, enlèver deux autres jeunes-hommes ; mais avant de partir, ces individus laissent entendre que si la famille a besoin de ses enfants, qu'elle leur présente un certain Monsieur YOUSOUF.
Cependant, sur une demande de la famille, un certain YOUSSOUF a été arrêté le jeudi suivant par la police(CSP4), puis présenté aux renseignements généraux; mais MACKI et Youssouf n’avaient pas réapparus, et personne n’a eu de leurs nouvelles depuis plus d’une semaine.
La CTDDH, se dit profondément consternée par la répétition ces derniers temps de ces pratique mafieuses révélatrices de la non existence d’un Etat de droit au Tchad. Elle met par ailleurs en garde l'ANS contre toute atteinte à l'intégrité physique de Mr Makki et de celle de Youssouf.
Ces pratiques barbares Violent au quotidien les droits fondamentaux des citoyens .
La CTDDH, souligne que ces agissements sont d'autant plus inadmissibles qu'ils s'effectuent sous la protection du régime d’Idriss Deby à qui ils rendent compte chaque jour.
La CTDDH, estime que ces agissements brutaux violents les dispositions de la constitution Tchadienne révisée dans son article22 qui stipule que les arrestations et détentions illégales et arbitraires sont interdites. ils violent également les dispositions du nouveau code de procédure pénale qui exige l’assistance d’un avocat avant qu’un prevenu ne livre sa déclaration à l’ OPJ, ainsi que les dispositions des instruments juridiques internationaux.
La CTDDH, rappelle au gouvernement que sa mission est d’assurer la sécurité des citoyens et non de les priver de la jouissance de leurs libertés fondamentales; elle exige enfin de l’ANS la libération sans délais de ces citoyens faute de quoi, elle se réserve le droit de faire toutes les dilligences pour faire entrer Mr Makki dans ses droits.
Fait à N’djamena, le 25/09/2018
Le Secrétaire Général
Mahamat Nour Ahmet Ibedou