25 Août 2019
Alors que le sommet du G7 tire à sa fin, Hamid CHRIET Editorialiste et Geopolitologue , souligne l'importance de traiter de l'Afrique.
L " Afrique , enjeu du G7
Depuis plus de 3 jours, le bal des plus puissants dirigeants de la planète s'est ouvert à Biarritz, sous l'égide de la présidence française, pays organisateur de ce sommet mondial. Le Président de la République, Emmnauel Macron ne semble pas accorder une importance aux défis contemporains que l'Afrique traverse et qui perdure depuis les indépendances: réchauffement climatique, immigration, démocratie et Droits de l'Homme, terrorisme, développement économique , redistribution des richesses, prédation des multinationales, montée des partis religieux et intégristes de toutes tendances sur le continent Africain. Or ce sommet est une occasion historique pour le Président français de pouvoir associer l'U.A, les sociétés civiles Africaines aux questions géopolitiques qui touchent de prés ou de loin l'Afrique et sa diaspora. C' est pour cela qu il faut repenser le G7.
Le G7, un modèle dépassé
La structure du G7 doit être repensée, en invitant des organisations telles que l'U. A ainsi que les sociétés civiles Africaines, pour pouvoir trouver des solutions mutuelles et globales. Cette journée doit être un sommet de dialogue avec les sociétés civiles africaines, ayant pour objectif de recueillir les recommandations des acteurs associatifs avant la tenue du sommet. Certaines ONG jouent en Afrique un rôle déterminant dans plusieurs secteurs. Ce G7 doit permettre de repenser le rôle des multinationales, de pointer leurs responsabilités sur le continent Africain et leurs implications directes concernant la pollution, le réchauffement climatique, la sécheresse. Dans le même temps , le Président Emmanuel Macron doit adopter un nouveau consensus et opter pour une solution médiane. Des mesures d'urgence s'imposent et l'élaboration d'une nouvelle stratégie sur le continent doit être discuté avec toutes les parties. Cela implique d’orienter impérativement, les fonds d'aide vers des actions qui favorisent les populations. Les pays du G7 sont les principaux bailleurs de l’aide publique au développement et disposent donc là d’un levier puissant et influent sur le continent Africain.
Repenser l’Alliance du Sahel
L'alliance du Sahel doit être repensée. Elle doit être dirigée vers une plus grande transparence et intégrer d'autres pays limitrophes dans la région, tels que l'Algérie, le Maroc, le Canada et le Japon, pour pouvoir trouver des solutions alternatives. La France membre du G7 doit pousser les grandes puissances à s'engager davantage dans le Sahel, le développement, la démocratie, la lutte contre le réchauffement climatique en Afrique. Cette part d’aide vers les pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Tchad, Mali, Mauritanie et Niger), doit particulièrement être orienté vers le changement climatique et la lutte contre le terrorisme au Sahel.
Cette région reste mal connue des partenaires du G7. En effet, la question de l’énergie est au cœur des préoccupations dans la bande sahélienne. L’accès à l’électricité pour tous, dans ces pays fortement soumis aux changements climatiques, représente un défi majeur pour leur développement. Le Sahel est très touché par le changement climatique, cet espace voit ses ressources s’amenuiser, perpétuant la spirale de la pauvreté. Il est indispensable de repenser la consommation et les sources d’énergie en Afrique mais aussi dans le monde, cela devient ainsi une urgence sociale, climatique et économique. C'est pourquoi il est fondamental que l'Afrique soit dans l'agenda mondial, de ce sommet du G7.
Hamid CHRIET