4 Novembre 2019
Arrêtés lors des événements du Front Uni pour le Changement (FUC) de 2006, le Khamis Doukhoune 3e adjoint au chef d’état-major, commandant de bataillon et le Colonel Abakar Gawi, commandant de la gendarmerie, légion de Batha avec leurs gardes corps, deux valeureux officiers originaires du Guéra n’ont plus réapparu. Cela fait aujourd’hui 13 ans que leur sort est considéré comme une affaire oubliée. Car personne n’ose en parler au Tchad.
En 2006, le Khamis Doukhoune et le colonel Abakar Gawi qui étaient pourtant parmi les véritables guerriers ayant contribué à la victoire en 1990 d’ Idriss Deby, ont été arrêtés à Ndjaména. Ils ont été soupçonnés d’avoir eu des liens avec le FUC de Mahamat Nour Abdelkerim. Ces deux officiers suppérieurs de l’armée tchadienne n’ont pas été jugés ni présentés devant un tribunal au Tchad. Leurs familles et amis sont sans nouvelles d’eux depuis leur arrestation.
L’organisation Amnesty International avait dénoncé leur arrestation et réclamé des autorités tchadiennes l’ouverture d’une enquête indépendante mais en vain.
Comme par hasard, en 2016, plusieurs militaires tchadiens n’ayant pas voté Idriss Deby lors de la présidentielle, ont subi le même sort. Ils ont été arrêtés, torturés puis liquidés.
Le régime d’Idriss Deby est réputé par la disparition systématique des opposants non –armés et des opposants armés dans une répression violente et généralisée des populations désarmées et résignées.
Cette situation ne peut continuer car partout le peuple bouge, se libère par la rue et fait changer des régimes autoritaires. Il faut que cela se passe aussi au Tchad où rien ne bouge.
Makaila.fr