26 Novembre 2019
Créé, en 2011 par des cadres et jeunes militants, la Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’Homme (CTDDH) est devenue en quelques années, une des organisations nationales la plus active au Tchad. Elle a pour vocation de défendre les droits humains et les libertés constamment violés par le pouvoir en place.
Huit (8) ans après sa création, la Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’Homme (CTDDH), animée par Mahamat Nour Ahmed Ibedou et des jeunes volontaires engagés pour les droits humains et les libertés, est l’une des organisations qui dérange le plus le régime de Ndjaména.
La capacité de réaction de l’organisation à travers des communiqués de presse, des rapports, des conférences de presse sur les multiples violations des droits humains au Tchad, l’a placée dans le collimateur du régime d’Idriss Deby.
Au Tchad, il est de notoriété publique, lorsqu’une voix déviante pose problème au pouvoir, ses membres sont systématiquement traqués, intimidés, persécutés moralement et physiquement voire arrêtés. C’est dans ce contexte difficile lourd des différentes menaces que l’ONG se bat malgré des moyens limités.
Ces derniers temps, le nom de l’organisation est associé au meurtre commis par un de ses membres en l’occurrence, Malick Ibet, adjoint au chargé de mobilisation. Il est arrêté et déféré après avoir avoué son acte.
Pour les autorités tchadiennes c’est une aubaine, un raccourci facile afin d’atteindre Mahamat Nour Ahmed Ibedou. Parce qu’il a toujours décliné toute offre des négociations et de compromission qui lui ont été faites par le pouvoir tchadien.
Plusieurs fois des émissaires d’Idriss Deby, ont tenté de corrompre en vain Ibedou. Ils l’ont proposé des sommes faramineuses, des postes à responsabilités. Mais il est resté intransigeant et inflexible.
Conséquences de l’engagement militant au Tchad
Devant le refus permanent du défenseur des droits de l’homme, le régime a procédé par des différentes manœuvres pour le neutraliser. Son poste au Ministère des Finances, a été simplement supprimé, sa voiture confisquée, sa maison a failli être démolie, le canton, Dadjo dans la région du Guéra, dont il est issu, a été sectionné.
En dépit de cela, Ibedou demeure de marbre, il poursuit son combat contre l’arbitraire, le népotisme, le déni du droit au Tchad et autres formes de confiscation du pouvoir et de la prédation des deniers publics par une oligarchie voleuse.
Qui est derrière ce complot ?
Il faut relever ici que le régime d’Idriss Deby aidé par ses alliés au niveau régional ne peut évacuer sa responsabilité dans l’acharnement contre Ibedou et la CTDDH.
Sinon comment peut-on reprocher ou imputer à une personne , à toute une organisation le crime commis par une tierce personne ? Ni Ibedou ni les autres membres de la CTDDH ne peuvent être tenus coupables ou responsables du crime commandité par Malick Ibed, il est le seul juridiquement et pénalement condamnable.
Au regard de ce que subissent aujourd’hui, Mahamat Nour Ahmed Ibedou et les membres de la Convention Tchadienne des Droits de l’Homme (CTDDH) et pour éviter à ce que l’organisation ne soit totalement neutralisée par une justice aux ordreS et une administration publique acquises au pouvoir, l’heure est à la mobilisation intégrale au Tchad et à l’étranger.
C’est pourquoi l’appel est lancé à chaque citoyen et à toute organisation politique et apolitique d’apporter sa partition à Ibedou et aux membres de la CTDDH afin de préserver l’intégrité physique et morale de ces derniers au Tchad.
Makaila.fr