27 Décembre 2019
Son tort : avoir dénoncé les lenteurs administratives de la justice tchadienne à Mongo dans le Guéra, région centrale du pays.
Pour avoir publié le 24 décembre dernier un post sur le dysfonctionnement de la justice à Mongo, région du Guéra au centre du Tchad, Ali Achène Hamata, défenseur des droits humains et correspondant de la radio communautaire Dja Fm, a été interpellé ce jeudi 26 décembre et mis en garde à vue. Il a réussi alerté l’opinion publique sur son lieu de détention à la gendarmerie de Mongo.
Très actif sur les réseaux sociaux depuis le Guéra, Ali Achène Hamata est aujourd’hui victime de son courage et de son refus d’accepter les dérives administratives et les atteintes aux droits humains dont sont victimes les paisibles citoyens arrêtés, humiliés, torturés et maltraités sans être défendu.
Au Guéra, il est le porte-parole des sans voix, des laissés pour compte et des exclus de la région.
C’est pourquoi, son interpellation constitue une nouvelle violation des droits humains au Tchad qui mérite d’être dénoncé pour obtenir sa relaxe immédiate.
L’arrestation d’Ali Achène Hamata intervient 20 jours après celle de Mahamat Nour Ahmed Ibedou, Secrétaire Général de la Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’Homme (CTDDH) , détenu à Amsinéné depuis le 03 décembre dernier pour de motif fallacieux.
Cette chape de plomb qui s’abat sur les défenseurs des droits humains et les professionnelles des médias illustre parfaitement la nature répressive et barbare du pouvoir en place.
L’arrestation d’Ali Achène Hamata et de tous les militants détenus arbitrairement interpelle l’opinion publique nationale et internationale et appelle leur implication pour obtenir leur libération immédiate.
Makaila.fr joint sa voix à celle de tous les défenseurs des droits de l’homme pour dénoncer sa détention arbitraire qu’elle juge illégale.
Makaila.fr