22 Avril 2020
Communiqué
Autre lecture de la pandémie du CORONAVIRUS : un élément révélateur des tares de notre société
Suite à la décision des autorités sénégalaises, rendant le port du masque obligatoire dans les administrations, les entreprises, les commerces, les transports sous peine de sanctions, et suite à l’arrêt des 85 jeunes inconscientes de la Médina pour le non-respect des mesures barrières face au COVID19, Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) salue cet acte fort et l’encourage l’Etat à ne pas s’arrêter en si bon chemin.
En cette de crise aux impacts multiples, face à ces actes qui frisent le délit de mise en danger de la vie d’autrui, ADHA exige l’application stricte des mesures de prévention, mais aussi celle des sanctions sont prévues pour ceux qui ne respectent pas la mesure, selon l’arrêté du ministère de l’Intérieur publié dimanche soir.
Cependant, en matière de communication, la population n’a pas de plus amples informations sur la nature des sanctions. En outre, il est important de signaler qu’en cas de non-respect d’une mesure administrative, en se référant sur le Code des contraventions, la sanction peut aller jusqu’à 20 000 FCFA d’amende, accompagnés d’un mois de prison. A ce jour, nous dénombrons 442 personnes testées positives au coronavirus, et six personnes sont décédées des suites de la maladie, 182 sous traitement. Avec des prévisions alarmantes, la loi devant s’appliquer dans toute sa rigueur, en toute équité et en toute impartialité.
ADHA tire avec regret une autre lecture de la pandémie du Coronavirus : un élément révélateur des tares de notre société.
Malgré les recommandations, consignes et conseils lancés depuis le début de cette crise, certains comportements irresponsables persistent, alors que même dans les écoles, aux enfants on enseignait les bons comportements.
C’est ainsi donc que compte tenu de la situation pandémique qui prévaut au Sénégal, ADHA reste préoccupée par la courbe montante de contagion ces dernières semaines, comme ce fut à New York, et incite le gouvernement à accentuer et à renforcer les mesures préventives en augmentant le nombre de tests où nous en sommes encore uniquement à des centaines de tests par jour.
Action pour les Droits Humains et l’Amitié invite donc l’État à prendre ses responsabilités. Au lieu de faire le gendarme, il urge de sensibiliser la population, de faire un travail d’information et d’éviter les manipulations politiques.
Action pour les Droits Humains et l’Amitié recommande vivement des tests en masse qui permettront de déceler des porteurs sains contaminés et de prévenir des cas communautaires. Ainsi, l’Allemagne qui semble mieux maîtriser au regard du ratio population infectés et décès, effectue 10 000 tests par jour.
Pour finir, ADHA demande aux autorités compétentes de jouer pleinement leur rôle car de réelles mesures doivent être prises et appliquées pour sauvegarder l’intégrité et la sécurité des populations, des mesures efficaces d’accompagnements comme le fait le Royaume Chérifien qui produit 5 millions de masques par jour à un prix social, de se pencher sur les problèmes et solutions de prendre très tôt des mesures préventives, de couper les chaînes de transmission, d’assister les sénégalais de l’extérieur qui ont tous besoin d’assistance.
La société civile de jouer un rôle d’alerte, de sensibilisation et de prévention.
La population sénégalaise de rester vigilante, de ne pas paniquer mais d’être consciente des risques. ADHA félicite les rares collectivités locales qui assistent leur population, les personnes surexposées sans faire de la distribution de vivre du clientisme politique.
Action pour les Droits Humains et l’Amitié présente ses condoléances émues aux familles des défunts et formule des prières pour le repos de leur âme.
Cri de cœur de ADHA : « l’Union fait la force, enseignent les Sages, alors ensemble boutons le Coronavirus hors de nos frontières ! »
Dakar le 21 Avril 2020
ADAMA MBENGUE
Président Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA)