7 Mai 2020
Union Nationale pour le Développement et le Renouveau
U.N.D.R
Paix – Discipline – Travail
partiundr@yahoo.fr – BP : 1064 – Tel : 66 23 27 37 N'Djaména-Tchad
Mes chers Compatriotes,
Notre pays traverse en ce moment une période de Coronavirus, le Covid-19 qui a commencé à faire des ravages, surtout dans les familles de notre capitale, N’Djaména. Mes premières pensées vont aux familles éplorées qui ont perdu des parents proches ou lointains, ou des connaissances. C’est un moment cruel, dans une famille, que d’avoir à affronter autant de vicissitudes en même temps. Il est extrêmement difficile, en effet, de subir tant d’épreuves et tant de malheurs sans fin.
Oui, mes chers compatriotes, la majorité des Tchadiens vivaient déjà dans la précarité qui se caractérisait par un bien-être sans cesse en recul dans tous les domaines : sécuritaire, économique, financier et social. Vivre est devenu un défi au quotidien pour la plupart d’entre nous, sans espoir d’une amélioration quelconque. Les marchés sont de plus en plus inaccessibles, tant les prix des denrées, même locales, sont devenus inaccessibles. Nous ne revendiquons plus le droit de manger convenablement en quantité et en qualité, nous voulons tout simplement manger, nous, nos enfants, nos familles et nos proches voisins. Certains compatriotes en sont arrivés à changer les horaires des repas pour ne pas avoir à partager leurs maigres pitances avec des visiteurs devenus indésirables. Oui, c’est à cela que nous sommes réduits, se cacher pour manger parce qu’il n’y en a pas assez pour tout le monde, coupant ainsi avec notre hospitalité légendaire.
Tous les autres problèmes en découlent, évidemment. Le manque de soins primaires, la santé publique à l’abandon nous obligeant à acheter des médicaments par terre de qualité douteuse qui tuent tous les jours des citoyens désarmés et démunis.
Je n’évoquerai pas tous nos malheurs, car le moment n’y sied pas. Il arrivera, très vite je l’espère, l’heure du bilan où les responsabilités seront situées. Pour l’heure, permettez-moi de m’adresser à notre gouvernement en des termes très simples, s’agissant de cette pandémie insidieuse qui a commencé à ravager de vaillants et valeureux citoyens dont la nation avait encore besoin.
Où a donc été notre gouvernement pour ne rien faire ? Cette question est légitime car nous sommes parmi les derniers pays qui ont été frappés par le Covid-19, à telle enseigne que de nombreux Tchadiens n’y croyaient plus. Aujourd’hui, nous en payons le prix dans notre chair, par la faute d’un gouvernement qui est incapable d’anticiper.
Le gouvernement a attendu jusqu’à la mi-mars pour mettre sur pied des structures aussi nombreuses qu’inefficaces, qui excellent dans les réunions multiples aux résultats néants, vivant et travaillant en cercle fermé comme une secte et n’ayant jamais pu avoir un mode opératoire efficace orienté vers les objectifs concrets. Le gouvernement continue de berner la population avec de fausses informations comme si l’on pouvait affronter une pandémie aussi tentaculaire et dangereuse que le Covid-19 en se fiant à la liste des besoins contenus dans son fameux plan de contingence.
Quand les autres pays africains ont été attaqués, nous les regardions comme s’ils venaient d’une autre planète alors qu’on pouvait valablement bénéficier de leurs expériences pour constituer une réponse nationale valable et efficace. En d’autres termes, nous avions eu largement le temps de nous préparer et d’éviter tous ces balbutiements qui font honte à notre pays.
Ce qui devait arriver est malheureusement arrivé et les Tchadiens n’ont que leurs larmes qui ne suffiront pas pour calmer leur tristesse à jamais ancrée.
L’UNDR a alerté l’opinion à plusieurs reprises en attirant l’attention du gouvernement sur les risques potentiels à venir mais, visiblement, il avait d’autres soucis et regardait ailleurs. En ces temps difficiles où la nation doit être mobilisée pour constituer un front commun au-delà des clivages traditionnels, le gouvernement continue malheureusement sa navigation à vue aux conséquences dévastatrices.
Face à la gravité de la situation, l’UNDR propose les dispositions suivantes :
Cher compatriotes, cette pandémie pouvant perdurer, pendant quelques semaines encore, il y a donc lieu, dès maintenant, d’envisager une sortie de crise pour gérer les conséquences générées par le Covid-19.
Pour cela, nous suggérons de :
Telle est, chers compatriotes, la substance du message de l’UNDR. Malgré la gravité de la situation qui frise la catastrophe, j’invite la population à garder l’espoir dans l’unité et la fraternité, et, à observer les mesures barrières afin d’interrompre la chaine de contamination de la pandémie. L’heure du bilan arrivera bientôt et nous devons nous y préparer pour exiger des comptes sur cette gestion calamiteuse de notre gouvernement qui a perdu les rênes du pays.
Je vous remercie.