27 Juin 2020
Dakar, Genève, Juin, 2020
À l’occasion de la Journée Mondiale des Réfugiés 20 Juin, célébrée partout à travers le monde, les organisations International Refugee Rights Initiative (IRRI), la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO) et le Centre pour les Droits Civils et Politiques (CCPR Centre), tiennent à attirer l’attention des autorités et de l’opinion publique sur la situation des réfugiés et demandeurs d’asile au Sénégal.
En effet, selon le dernier rapport statistique annuel de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) sur les tendances mondiales publié le 18 juin 2020, 79,5 millions de personnes étaient déracinées à la fin 2019, un chiffre sans précédent. Les réfugiés et les personnes déplacées internes font partie des populations les plus marginalisées et les plus vulnérables de la société. Dans un contexte international marqué par la crise sanitaire dûe à la maladie du Coronavirus, ils sont particulièrement exposés car ils ont souvent un accès limité à l’eau, aux installations sanitaires et aux soins de santé.
Le Sénégal accueille environ 14 274 réfugiés et 2 914 demandeurs d’asile de diverses nationalités. Les demandeurs d’asile et les réfugiés sont confrontés à d’énormes difficultés surtout par rapport à la procédure d’asile et à l’assistance sociale.
Le Sénégal est partie à la Convention de Genève de 1951 relative au statut des réfugiés ainsi que celle de l’OUA de 1969 Régissant les Aspects Propres aux Problèmes des Réfugiés en Afrique. Il a également adopté le Décret n°68-27 du 24 juillet 1968, modifié par la Loi n°75-109 du 20 décembre 1975, mettant ainsi en place la Commission Nationale d’Eligibilité au statut des réfugiés (CNE), organe gouvernemental qui détermine l’asile au Sénégal.
A l’occasion de la célébration de la journée internationale des réfugiés, les organisations signataires de la présente déclaration voudraient rappeler qu’il existe, dans le système d’asile sénégalais, des problèmes importants notamment :
Pour une meilleure protection des droits des réfugiés, l’IRRI, la RADDHO et le CCPR Centre, exhortent vivement les autorités sénégalaises à prendre les mesures pour, conformément aux recommandations du Comité des droits de l’homme de l’ONU:
Elles rappellent que les réfugiés se trouvent hors de leur pays d’origine en raison d’une crainte de persécution, de conflit, de violence ou d’autres circonstances qui ont gravement bouleversé l’ordre public et qui, en conséquence, exigent une « protection internationale
[1] Comité DH de l’ONU, Observations finales adoptées le 3 octobre 2020 : http://ccprcentre.org/files/documents/G1934147.pdf