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Makaila, plume combattante et indépendante

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Décision N°22/2016 de l'ONU : Pourquoi Paul Biya refuse à Marafa Hamidou Yaya ce qu'il a accordé aux autres ?

Décision N°22/2016 de l'ONU : Pourquoi Paul Biya refuse à Marafa Hamidou Yaya ce qu'il a accordé aux autres ?

S'il est encore vrai que l'intervention de la France a été déterminante pour la libération de Thierry Michel Atangana et de Lydienne Yen Eyoum parce que Français, il n'en demeure pas moins que celle de Pierre Desiré Engo et de Paul Eric Kingue, ne possédant que la nationalité camerounaise, et tous condamnés au moment de la publication de ces avis de l'ONU, est intervenue dans la stricte application de cette recommandation onusienne. 

 La libération de Pierre Désiré ENGO et de Paul Eric Kingue implique que l’appartenance à une Nationalité n'est pas une donnée sélective pour le Cameroun, dans le respect des verdicts, des mécanismes onusiens, du Droit International, et des conventions engageant le Cameroun. 

 On s'attendait donc par ricochet, que la libération de Marafa Hamidou Yaya, ne possédant lui aussi que la nationalité camerounaise et dont la détention a été jugée « arbitraire », et sa libération exigée par cet organe spécialisé de l'ONU, à l'instar de celle de Paul Eric Kingue et Pierre Desiré Engo, intervienne aussi dans ces même conditions.

 Mais hélas c’était sans compter sur « l'effet boomerang » que pouvait provoquer les uns et les autres sur le « système » et sera donc une donnée très sérieusement pris en compte par le pouvoir, et qui aboutira à une logique de libération sélective des condamnés.

[4 années] après la décision de l'ONU ordonnant sa libération, les autorités camerounaises s’obstinent malgré tout à maintenir et cela dans des conditions inhumaines de détention, Marafa Hamidou Yaya, qui devrait comme ses compatriotes sus-cités, être remis en liberté.

 Pourquoi le pouvoir ne veut-il pas mettre fin à cette détention arbitraire en appliquant simplement la résolution N°22/2016 de L’ONU comme il l'a si bien fait pour d'autres cas ?

 Au-delà de cette libération sélective, se cache en fait un acharnement et une peur atroce des caciques du régime de Biya contre la personne de Marafa Hamidou Yaya, qui constitue un danger pour ceux-ci et le système.

 Car pour ainsi le dire le pouvoir ne veut pas se payer le luxe de le libérer Ce serait se tirer soi-même une balle dans les jambes car Marafa constitue une vrai menace pour la pérennité de ce régime. C'est la seule personnalité politique redouté par Paul Biya et ses acolytes, et capable de les mettre en déroute lors d'une confrontation électorale.

 Illustration de ceci faite en 2011 lorsque Paul Biya se fait représenter par le directeur du Cabinet Civil à la présidence de la république à une audience qu'il a pourtant accordée à Marafa Hamidou Yaya afin de confirmer la volonté de ce dernier de se présenter contre lui à la présidentielle de cette année-là.

La ferveur populaire qu'avait suscité Marafa Hamidou Yaya à Garoua le 09 février 2012, et spontanément lors de son procès au plein cœur de la capitale, malgré les nombreuses campagnes de dénigrement, de diffamations et des balivernes lancées à son encontre, a définitivement radicalisé le régime dans sa logique d'élimination d'un redoutable adversaire. 

 C'est en connaissance de cause de ce que sera une adhésion populaire au projet de Société de Marafa Hamidou Yaya, qu’après la publication de l'avis de L’ONU en avril 2016, Hamadou Moustapha déclara lors d'une réunion de crise convoquée à cet effet à Mvomekaa, que "......libérer Marafa serait contre productif dans la perspective d'une réélection de Paul Biya en 2018 ..."

 On comprend donc aisément pourquoi « les durs » de ce régime tels Laurent Esso, Amadou Ali, Belinga Eboutou, Foumane Akame, Mevaa Meboutou, ont fait, et continuent de faire pression sur Paul Biya afin que Marafa demeure incarcéré car sa remise en liberté signera la fin de leur petits privilèges.

 Ce maintien en détention de Marafa en dépit de l'avis de L’ONU est une preuve irréfutable de la nature politique de sa détention, et de l'acharnement dont il est victime car, pourquoi lui refuser ce qui a été accordé aux autres ? 

F.A.Njayou

Le Président de ASMA

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