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7 Juillet 2020
Dans le cadre de l’affaire du prétendu coup d’Etat contre le régime équato-guinéen auquel des citoyens centrafricains, tchadiens et autres sont impliqués et détenus depuis bientôt trois ans au Cameroun, des rumeurs inquiétantes circulent ces derniers jours dans l’opinion publique aussi bien au Cameroun qu’au Tchad.
En effet, selon nos sources, une délégation officielle équato-guinéenne conduite par le Ministre de la Défense et le Chef d’Etat-major serait arrivée à Yaoundé pour demander le transfèrement vers Malabo des ressortissants étrangers détenus au Cameroun sur la base des rumeurs infondées et injustifiées.
Pour formuler leur demande, la délégation équato-guinéenne aurait fait comprendre aux autorités camerounaises leur intention de transférer vers Malabo les détenus étrangers se trouvant sur leur sol.
Cette demande est totalement irrationnelle car le Cameroun est un pays souverain et indépendant qui ne pourrait répondre à la volonté d’un Etat tiers pour des raisons infondées.
Membre de l’ONU et signataire de nombreux protocoles sur les droits de l’homme, l’Etat camerounais ne peut accepter une injonction d’un autre Etat qui l’enjoint à poser un acte contraire à ses engagements internationaux relatifs au traitement des prisonniers en général.
Les autorités camerounaises doivent plutôt confier cette affaire aux organisations humanitaires comme la Croix-Rouge ou le Haut -Commissariat des réfugiés de l’ONU pour une gestion équitable de ce dossier judiciaire.
Il est inadmissible de transférer des prisonniers étrangers détenus au Cameroun en Guinée-Equatoriale où ils ne peuvent bénéficier ni d’une justice équitable ni d’une protection internationale car ce pays peut de nouveau les persécuter.
Si le Cameroun exécute cette demande, il risquerait d’être exposé aux organisations des droits humains et aux familles des personnes concernées.
A défaut d’assurer un jugement équitable à ces étrangers détenus arbitrairement chez lui, l’Etat camerounais est dans l’obligation de les libérer afin d’éviter d’être la cible et responsable de ce qui adviendrait en cas de transfèrement vers la Guinée-Equatoriale où leurs vies sont en danger.
Le Tchad et la Centrafrique font partie de l’espace Cemac, ils ne doivent pas autoriser des tels actes qui mettraient en danger la vie de leurs ressortissants quelque soit le motif incriminé.
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