8 Avril 2021
Nairobi) - Les forces de sécurité tchadiennes ont exercé une répression implacable contre les manifestants et l’opposition politique à l’approche de l’élection présidentielle du 11 avril 2021, compromettant ainsi la possibilité pour les Tchadiens de choisir librement leurs représentants élus, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui.
L’actuel président Idriss Déby Itno, qui dirige le Tchad depuis la destitution du dirigeant autocrate Hissène Habré en décembre 1990, se présente pour un sixième mandat.
Depuis février, une coalition de groupes non gouvernementaux, de syndicats et de partis politiques d’opposition a organisé des manifestations pacifiques dans la capitale, N’Djaména, et dans d’autres villes du pays, malgré l’interdiction des rassemblements publics imposée par le gouvernement. Des témoins ont décrit comment des membres des forces de sécurité ont passé à tabac des manifestants avec des fouets, des bâtons et des matraques ; extrait de force un blessé d'une voiture et battu d'autres passagers ; arrêté arbitrairement des dizaines de personnes ; et tué la mère d’un chef de l’opposition, lors d’une attaque contre le domicile de celui-ci. Un manifestant a également déclaré qu'il avait été soumis à des décharges électriques pendant sa détention.
Lire le rapport en entier: https://www.hrw.org/fr/news/2021/04/08/tchad-repression-preelectorale-contre-les-opposants