Lettre ouverte à Mahamat Idriss DEBY,
Président du Conseil Militaire de Transition (CMT),
Ndjaména-Tchad
Par cette lettre ouverte, nous souhaiterions attirer avec insistance votre attention, en votre qualité du Président du Conseil Militaire de Transition (CMT), le Gouvernement dirigé par le Premier Ministre Payimi Albert, ainsi que l'opinion nationale de ce qui prévaut dans la province du Guéra au centre du Tchad.
Si nous avons décidé une fois de plus de vous interpeller aujourd’hui, parce que, il nous est permis de constater une situation insupportable dans laquelle, vivent les habitants de cette région. Celle-ci, nous conduit à prendre la parole publiquement pour vous informer vous, Monsieur le Président du Conseil Militaire de Transition (CMT). Mais aussi, en même temps l’opinion publique tchadienne que les Hadjaraï dans leur composante majoritaire et globale ne mérite pas un tel traitement de la part des décideurs de la chose publique que vous incarnez.
La population de cette Province dont nous sommes issus, nous sommes dans une situation de misère absolue, de pauvreté. Elle a payé un lourd tribut pour instaurer la démocratie au Tchad mais elle continue à subir toutes les réformes de souffrance dans sa chaire et dans son âme.
Pour nous, cadres, intellectuels, observateurs et autres fils et filles du Guéra, estimons que les " chefs de files" qui parlent au nom et pour le compte de cette province depuis des décennies jusqu'à nos jours ne peuvent dédouaner leur responsabilité dans cette tragédie.
Nous remarquons et déplorons de nouveau qu’après la mort du Maréchal du Tchad, paix à son âme, les mêmes " chefs de files " qui ont induit votre père en erreur, s'organisent pour instaurer les mêmes pratiques et perpétuer ce système décadent et à bout de souffle contre cette pauvre population qui n’a pas des leaders dignes de ce nom pour défendre et plaider sa cause.
Ces responsables auto-désignés et auto-proclamés " Chefs de files "ont créé une situation d'injustice et de discrimination insupportable en prenant toute la population du Guéra en otage. Nous voulons parler de Moussa Kadam, Idriss Dokouni et d'autres.
Le Guéra est l'une des 23 provinces du Tchad et son Chef lieu est Mongo. Elle correspond évidement l'ancienne préfecture du Guera qui compose cinq (5) départements pour une population de 600.000 à 700.000 âmes, à une superficie de 6127900 ha pour 61279 km2. Nous sommes unis par le sang, histoire, culture, tradition et même coutumes, sous l’appelation les « Hadjaraï » qui nous féderènt que nous sommes, inséparables quelque soit alpha ou oméga. Le Guera reste et restera le Guera uni et indivisible ! Quels soient vos ziza-zi...
Les districts de Melfi et district de Salamat pour constituer la région du Guera avec Mongo le 18 juillet 1956. Canton Transféré du district de Massénya à celui de Melfi en 1957. La région du Guera ne vienne pas de nulle part !
La sous-préfecture de Melfi et de Mangalmé créé dans la préfecture du Guera par décret du 05 mars 1969 à partir du Poste administratif de Mangalmé. C'est depuis cette date que le grand Guera a acquis ses frontières actuelles. Les groupes ethnolinguistiques principaux sont essentiellement des « Hadjaraï »( 66,18% ).
Monsieur, le Président de Conseil Militaire de Transition (CMT), Mahamat Idriss Deby ne vous laissez pas tromper par les groupes de personnes mal intentionnées pour diviser le Guera.
Le groupe de département de Melfi, Barh-Signaka, veut utiliser ou utilise déjà votre deuxième épouse puisqu'elle est de Melfi, pour vous influencer enfin d'obtenir une province à part entière. Dites-les d'arrêter de tenir des réunions cladestines ou pousser votre femme dans un trou profond.
Dites à votre épouse de ne pas intervenir et d'arrêter de tenir des réunions clandestines avec les femmes. En ce qui concerne le département de Mangalmé, détrompez-vous, Mangalmé est dans le Guera et/est impossible de le détacher du Guera, arrêter de jouer les jeux.
Dites à ceux-là que l'argent de la politique est "harram" pour les vrais musulmans puisqu'ils sont une référence au Tchad. Personne ne peut prendre une initiative pour morceler le grand Guéra dans l'intérêt particulier.
Nous vous demandons humblement d'arrêter de chercher à morceler le grand Guera, s'il vous plait le groupe de Melfi Barh Signaka, votre épouse, le groupe de Mangalmé et vous-mêmes, Monsieur le président du CMT, Mahamat Idriss Deby. La province du Guera ne peut être mise en en vente !
Monsieur, le chef de file en bon français c'est une personne physique ou morale qui devance la concurrence par l’excellence de ses activités, et qui exerce une influence dans son domaine. Quel est le domaine de ce chef de file imposé par un groupe des malfrats?
Le leader ou leadership, on ne le désigne pas, cela s'obtient naturellement par sa bienfaisance dans l'intérêt général.
Dites à Moussa Kadam et son groupe que la nouvelle génération a tout compris depuis 30 ans aucun Chef de file a développé la province du Guera. Arrêtez-vous de nous faire dormir débout !
Ces situations d'injustices et d'iniquité provoquent des séparations entre clans et tribus dans toute la province du Guéra. Les "chefs de files" ont développé un clanisme qui rend la situation dangereuse et insupportable dans cette partie de la terre du pays.
Ces prétendus " cadres " ont berné les populations avec des promesses du feu Maréchal du Tchad Idriss Deby Itno votre père, fabriquées par eux-mêmes ; ils favorisent certains clans au détriment d'autres, voilà le visage du Guéra. Un tribalisme étriqué n'est-il pas contraire aux valeurs que le peuple tchadien défende,
Monsieur le Président du Conseil Militaire de Transition ?
Monsieur le Président, comment sommes-nous arrivés à une telle situation dans cette province, oui, le feu Maréchal du Tchad, Idriss Deby Itno reconnaissant la valeur, la tradition, la culture et la bravoure des fils du Guéra qui l’ont porté au pouvoir. il s’est réclamé lui-même fils du Guera lors de la campagne présidentielle de 2021. Le maréchal a demandé de changer son acte de naissance pour devenir fils du Guéra. Avez-vous posé la question de savoir quelle était sa philosophie ? La population de la province du Guéra a beaucoup pleurée en perdant un de ses fils lors de son assassinat.
Le Pouvoir qu'il leur ait donné s'illustre dans une incapacité totale à soulager les populations et à travailler à leur cohésion. Bien au contraire, les comportements d'arrogances incroyables, n'apportent que malheur et divisions dans la province. Ils humilient les populations avec des pratiques de discrimination tout en se servant d'elles pour se servir eux-mêmes. Dites à Moussa Kadam et son groupe de chercher à préparer leur retraite en rose que de finir très mal avec la politique puisque la nouvelle génération a tout compris ses activités. Il reste qu'à réagir avec responsabilité et vous seriez aussi directement responsable de ce qui adviendra.
Ces gens ont du mépris pour une partie de la communauté qu'ils représentent et il nous semble aujourd'hui important de mettre à jour ces pratiques que nous considérons criminelles en vers la population de cette Province.
Les jeunes de certains groupes ethniques se voyant discriminés choisissent de quitter la région pour les aventures incertaines de l'exil avec toute la cohorte de danger à affronter voire l'engagement dans les luttes armées. Nous ne voulons pas, la province du Guéra se vide de sa jeunesse, nous vous demandons de prendre des mesures appropriées à l’encontre de ceux là qui, au nom du Guéra, profitent pour eux-mêmes.
Monsieur le Président, Mahamat Idriss Deby, notre pays le Tchad s'est battu avec sa dernière énergie pour gagner sa liberté et beaucoup des jeunes du Guera ont versé leur sang pour cette liberté, d'ailleurs votre père le feu Maréchal l'a dit haut et fort à la tribune de Mongo lors de sa campagne présidentielle. Ces " chefs de files" donnent une mauvaise image de votre gouvernement et nuisent gravement à la cohabitation pacifique entre les populations.
Monsieur le Président, nous attirons votre attention pour une écoute attentive aux doléances de cette population et de faire un examen objectif de cette situation.
Nous vous exhortons Monsieur le Président du Conseil militaire de Transition, de faire un effort afin de résoudre ce problème des " Chefs de file " du Guera qui bloquent tout aux jeunes surtout dans les domaines d'avoir accès dans le monde du travail. Les "chefs de files" deviennent les ennemis principaux de la jeunesse.
Il convient de souligner que la disparition de votre père le Maréchal du Tchad, vous et votre gouvernement n'arrêtez pas de chanter à longueur de journée que l'avenir c'est la jeunesse. Les jeunes sont le fer de lance de l’avenir et rien ne peux se faire sans eux. Ils incarnent l'espoir. Pourtant très peu ou presque pas d'espace leur est laissé pour la construction de leur avenir, qui est souvent défini sans qu'on les y associe véritablement.
Les jeunes du Guera se retrouvent donc exclus totalement dans tous les domaines à savoir ; l’accès au travail, à l’éducation, à la santé et aux projets de développement local puisque pour avoir accès, il faut nécessairement passer par "les chefs de files " ou bien par leurs réseaux. Un Etat dans un autre Etat ! Prenez votre responsabilité !
Nous constatons, non sans regrets, qu'en dépit des facteurs humains et économiques très favorables à son développement, le département d'Abtouyour connait un grand retard dans ce domaine. Cette situation tient à des causes dont le diagnostic fait apparaître une grande responsabilité des représentants de l'administration centrale et chefs traditionnels.
La question des ressources naturelles au Guéra : cas de l’or d’Abtouyour.
On assiste dans le département d'Abtouyour à une exploitation illégale d'or essentiellement artisanale par la complicité de ceux qui nous avons cités ci-haut.
L'accès aux ressources diamantifères demande d'importants investissements du repérage du gisement, une roche issue du refroidissement du magma d'un volcan, à l'extraction et à l'isolement du diamant se traduit souvent par la création d'une usine de traitement adjacente aux mines sans aucun danger.
La découverte du potentiel aurifère dans la province du Guera est faite dans les années 1920 pendant la période de la colonisation, alors que le pays fait encore partie de l'Afrique-équatoriale française. L'extraction de l'or a commencé dans les années 1950; mais décroit fortement avec l'indépendance, de nombreuses entreprises occidentales quittant alors le pays. L'exploitation, menée partiellement de manière industrielle sous le régime colonial, devient très majoritairement artisanale à partir des années 1960.
Nous sommes profondément choqués par le comportement des chefs administratifs, traditionnels et coutumiers corrompus.
En son temps, le cercle de réflexion du Guéra, avait saisi par un courrier le feu Maréchal du Tchad, Idriss Deby Itno, votre père de l'exploitation illégale de l'or dans cette partie de la terre.
Aujourd'hui, nous constatons que malgrè les consignes qui ont été données par le maréchal du Tchad, elles n'ont pas été appliquées ni respectées pour interdire l'orpaillage pour son caractère aussi très dangereux avec les produits beaucoup plus toxiques et mortels au niveau humain, animal et environnemental.
Nous soutenons la population locale et le comité de crise qui a été crée à cet effet, pour dire non à cette exploitation illégale de ce gisement d'or par les chinois et le groupe de zakhawa. Cela doit cesser, monsieur le Président !
Nous vous demandons en priorité, vous devez intensifier vos actions pour que cesse l'exploitation illégale de ce gisement d'or dans cette partie de la terre du Tchad.
Par conséquent, nous demandons le départ pure et simple de ces administrateurs et leur remplacement par des personnes plus soucieuses de l'établissement d'un climat social plus serein sans la corruption. Parmi eux ; le Préfet d'Abtouyour, le sous-préfet de Bitkine et quelques chefs traditionnels complices dans cette affaire, pour un manquement de service très grave et dangereux pour la population locale.
Si jamais le cas, nous serions dans une obligation de se constituer en auto-défence pour l'intérêt général de la population locale et du peuple tchadien. Et s'il se produit quelle chose, vous et votre gouvernement seriez directement responsable de ce qui adviendra.
En vous remerciant d’avance, nous prions, Monsieur le Président du Conseil Militaire de Transition (CMT) de croire en l’assurance de notre très haute considération et recevez nos salutations les meilleures
Pour le Comité de réflexion
Gaya - Ple Seid
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