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Makaila, plume combattante et indépendante

Makaila.fr est un site d’informations indépendant et d’actualités sur le Tchad, l’Afrique et le Monde. Il traite des sujets variés entre autres: la politique, les droits humains, les libertés, le social, l’économique,la culture etc.

Beremadji Félix ou le populisme à la MPS (2ème partie)

A la fin de la première partie de cet article, j’avais promis de revenir sur le sujet dans quelques instants. Mais malheureusement, je n’ai pas pu honorer cet engagement pour des raisons organiques, et donc tout à fait indépendantes de ma volonté (il faudrait mieux de ne pas chercher à les connaitre). Et pourtant, il faudrait toujours honorer une promesse, mais, croyez-moi, c’est sans réel enthousiasme parce que en relisant le texte du camarade Beremadji, j’ai compris que le but qu’il recherchait c’est la diversion et la division, et surtout une haine primitive contre certaines  communautés tchadiennes, et, par conséquent je ne devrais pas être entrainé sur ce terrain-là.

 
Mais comme il y a l’autre voix dans mon intérieur qui m’exige d’honorer mon engagement,  je m’exécute, mais en choisissant la voie médiane c'est-à-dire continuer l’analyse du texte de notre compatriote en « abrégeant » ma critique au maximum pour économiser et mon temps et le votre. 

 Et donc, pour revenir au sujet de l’article en question, je dois dire que mon enfant ainé est né à Bongor. N’eut été mon rappel à N’Djamena, il serait, aujourd’hui,  un parfait massaphone. Je dis bien massaphone et non massayisant. Parce qu’il aurait appris la langue massa spontanément, par ses copains ; dans la rue, au marché, son milieu naturel. Et certainement il aurait appris aussi d’autres langues de l’ex-mayokebi comme le mondang, le toupouri et tant d’autres. C’est aussi le cas d’au moins deux générations ressortissants d’autres régions du Tchad qui sont aujourd’hui des très parfaits saraphones pour avoir été nés et grandit à Sarh ou à Moundou avec toutes les particularités de cette langue, le Ngambaye et le madjingaye, (qu’on m’évite les détailsit)

 

Mais enfin…pourquoi devrais-je à chaque fois renter dans des détails somme toute  inutiles alors qu’il me faudrait écrire tout juste une phrase pour que je sois compris par mon camarade de lutte. Je « me » réponds : c’est parce que, usant de la crédulité des tchadiens, il chercherait,  sans doute, à insinuer quelque chose pour divertir les lecteurs à partir d’un seul mot « happé » de mon texte. C’est le propre de tout populiste de s’accrocher  à un seul mot pour dénigrer. Mais passons !

 

Beremadji Félix dit « La langue arabe est parlée, écrite et lue par la grande majorité du Nord (ce qui est vrai). Le fait a été reconnu par le premier Président tchadien, » arrêtons-nous  un peu ici et observons l’amalgame malsain. Nous avons en face de nous toute la dualité de ce citoyen. Relisons une fois de plus, je vous en pris, chers compatriotes, la phrase de notre cher Beremadji et retenons bien ce qui a été écrit. Selon ses propre dires, l’arabe est une réalité nationale puisqu’elle (la langue arabe) « est parlée, écrite et lue par la grande majorité du Nord » le nord du Tchad bien entendu. Pourquoi alors critiquer Deby pour avoir reconnu cette réalité-là ? Que cherche-t-il à travers son discours dont il se force à lui donner un contenu alors qu’il se contredit lui-même presque à chaque ligne?

Tout homme au coefficient intellectuel moyen,  remarquerait que l’auteur a lui-même vidé son papier de sa substance, puisque notre éditorialiste reconnait que les ex-chefs d’Etats, Tombalbaye et Habré, avaient agit par réalisme politique.


Concernant l’ex-président, Hussein Habré, il écrit «  Le fait est à mettre à l’actif de l’ex président Habré, alors Premier Ministre. Pour quels motifs ? … C’est la reconnaissance d’une réalité ou pour des intentions politiciennes, c’est selon» » allez-y comprendre quelque chose ! «  Le fait est à mettre à l’actif de l’ex président Habré, alors Premier Ministre…» On comprend facilement que notre cher éditorialiste  a voulu ôté à Habré la positivité de son acte en incluant dans sa phrase « des intentions politiciennes ». Mais passons encore !

L’une des incohérences et non de moindre est lorsque l’éditorialiste utilise le terme « imposer »en parlant de la langue arabe au Tchad. On impose quelque chose qui n’est pas du terroir, qui n’est pas national ; et cela ne s’applique pas à la langue arabe, n’en déplaise à Beremadji. Il faudrait dire « appliquer » et non « imposer », M Beremadji ! Si demain Deby ou n’importe quel autre président tchadien déciderait que l’une de nos langues tchadiennes soit officielle, parleront nous d’ « imposition » ? En ce qui me concerne et en ce qui concerne tout citoyen sachant faire la distinction, il serait question d’ « application ». Une langue du pays, ça ne s’ « impose » pas, mais ça s’ « applique ». La nuance est de taille. Parlons terre à terre pour que tu comprennes.  Laisse-moi te dire une chose : le Sara (une langue régionale) le beri, le dazaga, le kanebou, le maba et tant d’autres, sont des langues tchadiennes. Nous n’avons pas besoin de les imposer mais de les appliquer.  

 Par contre, c’est le français qui nous a été imposé d’abord par les colons et ensuite par les dirigeants du pays. A l’indépendance, combien furent ceux qui parlaient français M Beremadji, toi qui tentes de se faire passer pour un historien ? Pratiquement, aucun ministre n’a son BEPC. Imagine, soixante ans de colonisation française, mais aucun homme politique n’a un BEPC. A part, ou presque, l’écrivain, Joseph Brahim Seid.

 Par ce melting-pot  dissertationnel, cette façon de mélanger le oui et le non, il apparait que l’éditorialiste voudrait visiblement ressembler à Georges Jaques Danton. A cette différence près que Danton que Lénine qualifiait de grand maitre de la tactique révolutionnaire, fut un homme dont le souci n’était pas de diviser les différentes tendances révolutionnaires (la révolution française), mais il se contorsionnait pour rapprocher des points de vue contradictoires pour éviter l’échec à la révolution. Danton fut un grand tribun argumentateur et patriote quoique ses conviction quant à la gestion de la révolution étaient opposées à celles du celui qu’on surnommait l’ « incorruptible », son adversaire politique et en même temps son camarade de lutte, Robespierre.  Pardon, il n’est pas question ici de parler de la révolution française. Toutes mes excuses !

 Bref,  Beremadji Félix, à qui je reconnais le droit de s’opposer au bilinguisme, a le devoir de se garder de créer la zizanie au sein du peuple tchadien en insinuant, très maladroitement d’ailleurs, des formules  qui incite à  la haine.

Bref, je crois qu’il y’a pas de nécessité de continuer à décortiquer l’article du camarade Beremadji de peur que, dans ma lancée, j’en ferais un livre. Mais avant de tourner cette page, j’aimerais savoir ce que Beremadji Félix voudrait dire par  «  fibre très sensible et qui est le facteur principal de division entre les tchadiens. » de quels tchadiens voudrait-il parler ? De tous les tchadiens, dans leur ensemble ou bien il a sa propre catégorisation de « tchadiens ? » de toutes les manières, sans lui prêter des intentions, nous allons considérer qu’il parle de tous les tchadiens. Et dans ce cas-là, «  l’arabe qui est le facteur principal de division entre les tchadiens» a « divisé » selon Beremadji:

 

-Tombalbaye et son opposition créant ainsi la révolte de Fort-Lamy du 16 septembre 1963,

 

- les CCFAN de Habré et le général Malloum à N’Djamena dont la guerre civile de 1979,

 

- le groupe de Habré et celui de Goukouni (guerre de neuf mois),

 L’arabe a aussi  « divisé » les dirigeants du comité permanent au sud du pays (dirigé par Kamougué Abdelkader) entrainant les conséquences que l’on sait. Ils ne sont pas entendus sur la question de l’arabe ! 

- la mésentente entre les dirigeants du CDR, Rakhis Manani et Acheikh Ibni oumar, c’est toujours autour de la langue arabe.

- le Martyr Dr Outel Bono, assassiné en France et Bichara Digui, Maitre Bihedi à N’Djamena ; tous les assassinats politiques ainsi que les batailles rangées entre éleveurs et agriculteurs, et même la récente bataille rangée entre les deux tribus arabes  wallad rachid et Khouzam à Amza-afay c’est toujours autour de la langue arabe.

Bref, les dissensions au sein de la résistance nationale les 2 et 3 février à N’Djamena, après avoir renversé le régime de Deby, dissensions qui ont conduit à l’évacuation de N’Djamena par les rebelles presque sans combat, tout cela c’est autour de la langue arabe ?

 Et last but not least, l’arabe a particulièrement « divisé » le groupe de Beremadji et celui de Deby de manière aussi nette que ce n’est pas demain qu’ils oublieront leur différent.

De ce qui précède, il est clair que l’arabe est « le facteur principal de division entre les tchadiens».

 
Source : www.alhifrig.com

 

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K
<br /> Le probleme du Tchad sont les gens qui cherchent le pouvoir: Tombalbaye, Maldoum, Goukouni, Habré, IDI, Kamougué, Nouri et les 2 nouveaux jumeaux tom et tommy ou bien Tom et Timane. Beremedji ou<br /> Tom Erdimi qu'il arrete ses comedies.<br /> <br /> <br />
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T
<br /> tu reprends ce que Kourgnal avait dit. apprend nous autre chose. mais je ne suis pas d'accord avec vous tous les deux. l'auteur a voulu dire que tout simplement dans sa longue dissertation que nos<br /> problèmes sont ailleurs. ce n'est ni l'arabe, ni le sara, ni moungang nile gorane ou le zagawa qui sont nos problèèmes; c'est ce qui tu as dit aussi. nos problèmes sont ailleurs; alors pas de<br /> polimique sur les langues nationales.<br /> <br /> <br />
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W
<br /> Ma première impression à la lecture de cet article c’était cette assimilation de langue arabe au patois qui n‘a pas lieu d‘être logiquement dans un articles de qualité coe celui-ci.En effet ce qui<br /> est spontanément frappant à l’esprit , je me répete c’est cet inadmissible comparaison entre la langue arabe aux patois parler chez nous au Tchad ,certainement qu’il est évident que ces patois qui<br /> n‘ont même pas 1000 mots, ne peuvent pas être comparable à une langue vivante coe l’arabe.<br /> Mais toutefois je serais au moins d’accord avec l'auteur sauf que s’il veut se faire plaire aux autres Tchadiens tels que les Sara… en donnant une telle importance en citant ces patois dans son<br /> texte c-à-d il a tenu un langage politicien volontairement pour plaire aux autres,en confondant langue au patois. D’où je dirais , il est de son droit aussi de glisser des confusions en bon<br /> écrivain qu’il est ( coe l’a fait berémadji en parfait populsite dans ses édito ) .<br /> Ceci dit, j’ai apprécié dans l’ensemble les deux textes de l‘auteur qui sont d‘une importance détaille à mon sens pour alerter de risque de discours populistes de nos journaux en ligne , Et<br /> d’ailleurs si je comprends bien l'obsession de l'auteur, c’était qu 'il veut démontrer à beremadji Félix que la langue l'arabe ou le bilinguisme ne constitue en aucun cas un maux pour Tchad, et ni<br /> un facteur de division des Tchadiens coe il le laisse entendre dans ses ’’brèves‘’.Donc ce qui divise les Tchadiens ne se trouve pas dans la langue arabe, ni dans le builingisme mais il faut le<br /> chercher ailleurs peut être.<br /> <br /> <br /> Merci<br /> <br /> <br />
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W
<br /> Ma première impression étonnante à la lecture de cet article c’était cette assimilation de langue arabe au patois qui n‘a pas lieu d‘être logiquement articles de qualité coe celui-ci..En effet ce<br /> qui est spontanément frappant à l’esprit , je me répete c’est cette inadmissible comparaison entre la langue arabe aux patois parler chez nous au Tchad ,certainement qu’il est évident que ces<br /> patois qui n‘ont même pas 1000 mots ne peuvent pas être comparable à une langue vivante coe l’arabe.<br /> Mais toutefois je serais au moins d’accord avec l'auteur sauf que s’il veut se plaire aux autres Tchadiens tels que les Sara… en donnant une telle importance en citant à ces patois c-à-d il a tenu<br /> un langage politicien volontairement pour plaire aux autres, confondant une langue à un patois. D’où je dirais , il est de son droit de glisser des confusions en bon écrivain qu’il est ( coe l’a<br /> fait berémadji en parfait populsite dans ses édito ) .<br /> Ceci dit, j’ai apprécié dans l’ensemble les deux textes de l‘auteur qui sont d‘une importance détaille à mon sens pour alerter de risque de discours populismes de nos journaux en ligne , Et<br /> d’ailleurs si je comprends bien l'obsession de l'auteur, c’est-ce qu 'il veut démontrer à beremadji Félix que la langue l'arabe ou le bilinguisme ne constitue en aucun cas un maux pour Tchad, et ni<br /> un facteur de division des Tchadiens coe il le laisse entendre dans ses ’’brèves‘’.Donc ce qui divise les Tchadiens ne se trouve pas dans l‘arabe mais il faut le chercher ailleurs peut être.<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Docteur, vous auriez du vous en tenir à votre première réaction! En effet pour cette deuxième partie, on "sent" que vous n'avez pas grand chose à dire mais tenez à écrire quand même parce que vous<br /> l'avez promis. Résultat de course; vous avez pondu une "réaction" non seulement creuse, mais en plus jette un discrédit total sur votre première réaction!<br /> En fait, "l'arroseur arrosé" s'applique ici dans toute sa rigueur!<br /> N'est pas "docteur" qui veut hein??!!!<br /> <br /> <br />
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