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Makaila, plume combattante et indépendante

Makaila.fr est un site d’informations indépendant et d’actualités sur le Tchad, l’Afrique et le Monde. Il traite des sujets variés entre autres: la politique, les droits humains, les libertés, le social, l’économique,la culture etc.

Eric Topona: la justice au Tchad face au déficit et à l'amateurisme


b6T8mS791996-02.jpgLongtemps laissé à la traîne, l’appareil judiciairtchadien, gangrené par plusieurs maux, fait curieusement depuis peu, l’objet d’une attention particulière des autorités politiques.  Décryptage.

Par Eric Topona, journaliste de la Voix.

La Constitution de la République du Tchad proclame l’indépendance des pouvoirs exécutif, législatif, et judiciaire. Cette indépendance reconnue  et promue dans toutes les  ‘’bonnes démocraties’’  du monde, suppose  la mise à la disposition de ces trois pouvoirs, levier du bon fonctionnement  des différentes institutions, des moyens conséquents, à l’image de leur indépendance.
Malheureusement, et c’est à le déplorer, l’appareil judiciaire traverse une période de turbulence,  de léthargie, due notamment au laxisme, à l’impunité, à la corruption, à la concussion….. Conséquence, ceux qui sont appelés à dire le droit, en sont réduits à accepter des strapontins et autres pots de vin de la part des justiciables, et même de la part des autorités politiques,  une entorse aux règles d’éthique et de déontologie du métier. Ces magistrats et autres auxiliaires de la justice  pouvaient-ils faire autrement, quand on sait que les salaires et indemnités qui leur sont dus, ne répondent pas à leurs attentes ? Du coup, la question de la revalorisation de ce corps refait surface, avec en filigrane, l’adoption d’un statut qui leur offrirait plus de crédibilité, et les mettrait ainsi à l’abri de tous les actes contraires à leur déontologie.
L’autre pan du problème de la justice tchadienne, est l’impunité qui a toujours nourri les crispations et animé les débats les plus passionnés. Conscient de ce mal, le président de la République avait  affirmé il y a quelques années, la fin de l’impunité, et qu’il n’y a pas d’intouchables dans ce pays. Tous les Tchadiens sont égaux devant la loi de la République. Dans la pratique, c’est la politique du deux poids deux mesures.  Le vœu du chef de l’Etat n’est que chimère, car il y a bien des intouchables, qui se soustraient des mailles de  la justice. Mieux, ils narguent même leurs victimes.
 Ces dysfonctionnements ont pourtant toujours été décriés. Des remèdes  ont été proposés lors des états généraux de la justice. Mais rien n’y fait. Le mal persiste, s’il ne s’est aggravé, au grand dam de la démocratie tchadienne.
A la suite de ‘’l’affaire Badaoui’’ qui a emporté certains   pontes du régime Déby,  et non des moindres, les observateurs les plus  avisés de la scène politique sont  tentés de se reposer cette question : la justice tchadienne est-elle un instrument de manipulation politique ou politicienne ? La réponse à cette question n’est pas aisée, car elle dépend de quel bord on se situe.
Une chose est sûre, dans cette affaire du marché 205, du ministère de l’Education nationale, certains magistrats ont dû recevoir des pressions venues d’en haut, pour orienter telle ou telle affaire, dans un sens voulu par les politiques, du moins par le pouvoir. La preuve, des hauts cadres inculpés, puis incarcérés à la Maison d’arrêt, ont bénéficié d’un non-lieu.    
L’une des tares de la justice  tchadienne s’avère être le manque de qualification et d’adaptation aux réalités du monde moderne des magistrats. Si des résultats probants sont attendus des magistrats, il  est  nécessaire de leur donner les moyens de leur action, par des stages de recyclage, de perfectionnement, pour éviter la sclérose. Certains d’entre eux, ayant suivi des formations générales, ne sont pas au fait des subtilités de l’évolution de leur profession. Ainsi, lors de l’éclatement du scandale de la corruption au ministère des Finances, et même au ministère de l’Education nationale,  des magistrats ont eu du mal à traiter l’affaire, simplement parce qu’ils ne sont pas outillés pour traiter les dossiers d’une certaine nature.
Eric Topona
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W
<br /> sorry les frères d'avoir affiché ce commentaire ici c'est par erreur.<br /> <br /> <br />
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W
<br /> Ma première impression à la lecture de cet article c’était cette assimilation de langue arabe au patois qui n‘a pas lieu d‘être logiquement dans un articles de qualité coe celui-ci.En effet ce qui<br /> est spontanément frappant à l’esprit , je me répete c’est cette inadmissible comparaison entre la langue arabe aux patois parler chez nous au Tchad ,certainement qu’il est évident que ces patois<br /> qui n‘ont même pas 1000 mots, ne peuvent pas être comparable à une langue vivante coe l’arabe.<br /> Mais toutefois je serais au moins d’accord avec l'auteur sauf que s’il veut se faire plaire aux autres Tchadiens tels que les Sara… en donnant une telle importance en citant ces patois dans son<br /> texte c-à-d il a tenu un langage politicien volontairement pour plaire aux autres,en confondant langue au patois. D’où je dirais , il est de son droit de glisser des confusions en bon écrivain<br /> qu’il est ( coe l’a fait berémadji en parfait populsite dans ses édito ) .<br /> Ceci dit, j’ai apprécié dans l’ensemble les deux textes de l‘auteur qui sont d‘une importance détaille à mon sens pour alerter de risque de discours populismes de nos journaux en ligne , Et<br /> d’ailleurs si je comprends bien l'obsession de l'auteur, c’était qu 'il veut démontrer à beremadji Félix que la langue l'arabe ou le bilinguisme ne constitue en aucun cas un maux pour Tchad, et ni<br /> un facteur de division des Tchadiens coe il le laisse entendre dans ses ’’brèves‘’.Donc ce qui divise les Tchadiens ne se trouve pas dans la langue arabe, ni dans le builingisme mais il faut le<br /> chercher ailleurs peut être.<br /> <br /> <br /> Merci<br /> <br /> <br />
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E
<br /> Non non!!! celui qui ecrit ces commentaires n est pas le vrai kourgnal sinon quelle mouche l a pique? C'est brusquement brusque!!!<br /> <br /> <br />
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K
<br /> Laverite, en bon forgeron, tu dois savoir que c'est en forgeant qu'on devient forgeron. Eric, a force d'ecrire, il devient un fin journaliste. D'ailleurs je connais le cursus de Eric Topona et<br /> j'estime qu'il peut mieux ecrire. Ne lui denie pas cette capacite'.<br /> Son pere est a la mangeaoire et il n'a pas le temps de s'occuper de son poussin qui se fraie lui-meme son chemin.<br /> <br /> M. MPS, tu me demande si je suis pas MPS pour etre critique. Eh, bien,le Mps, c'est une foret sans garde mais qui y entre ne sort pas sans esprit de bouffon. je ne suis guere alle' a l'oree de<br /> cette foret mugissante ou' l'esprit de critique est un crime. En effet demandez a' l'ecrivain Ali Abderaman Haggar qui y est entre' mais il met du bemol a sa plume. D'ailleurs n'a-t-on pas interdit<br /> la mise dans les librairies de son dernier livre qui parle des "en dedans" du palais Rose?<br /> Mps est un systeme qui choit ses enfants de cette sorte-la: il aime l'enfant malade jusqu'a' ce qu'il guerisse, l'enfant en voyage jusqu'a' ce qu'il arrive et l'enfant petit jusqu'a' ce qu'il<br /> grandisse. Le MPS est comme une femme pute: elle aime les cretins, s'amourache avec les "sans-origine" et donne son hymen aux chahuteurs-doungourou.<br /> <br /> Kourgnal<br /> <br /> <br />
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T
<br /> Meme si kourgnal est mpsiste,tout a fait normal de reahgir ou de dire la verite sur ces bandits de grand chemin.d'ailleur tout Homme nornal,sa conscience ne lui permettra pas de fermer ses yeux et<br /> sa bouche sur ce que ce passe dans ce pays.<br /> <br /> <br />
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