3 Février 2012
Le mariage du président tchadien Idriss Déby, célébré le 20 janvier au Soudan, est dans le collimateur de Human Rights Watch. L’ONG de défense des droits de l’homme s’est étonnée de la présence du représentant de l’ONU Ibrahim Gambari à la cérémonie aux côtés du président soudanais Omar el-Béchir, lequel est recherché par la Cour pénale internationale.
Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Si le mariage d’Idriss Déby avec la fille de Moussa Hilal, le chef des milices Janjawid, était somptueux, les défenseurs des droits de l’homme jugent qu’il était aussi très mal fréquenté.
Cela n’a pas empêché, Ibrahim Gambari, chef de la mission ONU-Union africaine au Darfour, d’y participer, aux côtés du président Omar el-Béchir. Les règles de l’ONU stipulent pourtant
d’éviter tout contact avec le président soudanais ou toute autre personne inculpée par la Cour pénale internationale.
Dans une lettre adressée à Ban Ki-moon, Human Rights Watch s’indigne de la circulation de photos sur lesquelles Ibrahim Gambari, qui est de nationalité nigériane, embrasse Omar el-Béchir. L’ONU a bien du mal à cacher son embarras. Le département du maintien de la paix a tenté d’expliquer qu’Ibrahim Gambari ne savait pas qui était invité ou non. Le porte-parole de Ban Ki-moon a précisé pour sa part qu’il avait été demandé à M. Gambari d’éviter ce genre de rencontres à l’avenir.
Source: http://www.rfi.fr/afrique/20120202-human-rights-watch-debusque-invite-embarrassant-onu-mariage-idriss-deby