Monsieur Makaila, vous avez, à travers la plume de la renommée Joséphine Bernard, décrié le comportement des juges coutumiers du 6ème
arrondissement dans une affaire de tentative de viol. Cet article alerte les Tchadiens sur la dérive de leur justice dans tout le traitement des affaires. J’étais étonné de cette affaire en
lisant cet article. Comment les juges osent-ils pour amender la victime de la tentative de viol à verser une somme de 25 000 Fcfa. Ont-ils requalifié le dossier pour en arriver
là ?
Dans une affaire de tentative de viol ou du viol, comment la victime ne peut être complice ? Sinon on ne parlera de viol.
Il faut absolument organiser des états généraux de la justice pour lui donner sa lettre de noblesse. Les états généraux de 2003 n’ont pas pu permettre aux juges de changer des
comportements.
Aujourd’hui, les justiciables continuent toujours à subir l’injustice de ceux censés leur dire le droit. Avec leur persistance, la justice
n’existe pas. C’est le mensonge qui prime sur la vérité. La vérité devient le mensonge et vise versa. C’est ainsi qu’aujourd’hui les gens préfèrent se rendre eux-mêmes justice que d’aller porter
plainte contre ceux qui leur causent du tort. Récemment, un plaignant, à cause du comportement des juges, a logé une balle dans la tête du prévenu en pleine audience. Le plaignant voyait que les
juges se cherchaient à innocenter le prévenu. La scène s’est déroulé dans le même 6ème arrondissement de N’Djamena.
Si l’ancien directeur de la Police Nationale, le général Moussa Haroun Turbo, avait critiqué la justice de ne pas jouer normalement son rôle, il
n’avait pas totalement tort. Le président de la République le sait aussi bien, car il était en 2003, le premier à mal apprécier les juges.
Ferdinand Marc