La volonté populaire en danger au Tchad : l’armée va-t-elle tirer sur les manifestants désarmés ?

Demain Samedi 23 avril 2011, les trois leaders de l’opposition démocratique  boycotteuse au Tchad de la pseudo-présidentielle du 25 avril prochain, ont appelé les citoyens à un grand meeting populaire pour exprimer le ras-le-bol général des populations face à un pouvoir autocratique qui étouffe littéralement la volonté du peuple aux aspirations démocratiques.

Selon nos informations, les manifestants sont déterminés de sortir massivement samedi à l’appel de l’opposition pour annoncer la colère d’une société tchadienne bâillonnée, laminée et  traumatisée des années durant par un régime militaire et totalement autoritaire sous un habillage démocratique malsain.

Cet appel à la manifestation, est un test important pour les Tchadiens et Tchadiennes du pays et de l’étranger d’envoyer enfin,  un signal de détresse  à la communauté internationale, qui, visiblement n’est guère préoccupée par le processus démocratique et les violations sans cesse des droits de l’homme au Tchad.

Mais, aussi à la France, alliée historique et traditionnelle d’Idriss Deby qui transgresse allégrement sans gêne les règles basiques universelles de la démocratique sans que les autorités françaises ne soient choquées, elles, qui en réclament le respect sous d’autres horizons.

La communauté internationale de même  que la France doivent  s’inscrire dans une dynamique identique : celle d’aider les Tchadiens à promouvoir les valeurs démocratiques dans leur pays. Or, nous constatons avec désolation que les partenaires internationaux du Tchad ne sont pas prêts à œuvrer dans cette option pacifique, mais plutôt, cherchent  à préserver des intérêts occultes et nébuleux qui militent à l’encontre des idéaux nobles de la démocratie universelle.

Makaila Nguebla