12 Octobre 2009
APA Bangui 12-10-2009 (Centrafrique) Le chef rebelle tchadien du Rassemblement des forces positives (RFP), un mouvement basé dans la préfecture centrafricaine de
Nana Gribizi, le général Baba-Ladé, a été expulsé lundi du territoire centrafricain, a appris APA à Bangui.
L’arrêté d’expulsion a été signé par le ministre de la Sécurité, de l’immigration et de l’ordre public, le général de brigade Bernard Ouandé, qui a dénoncé l’introduction illégale en
territoire
centrafricain de M. Baba Ladé, en provenance du Darfour (Soudan) avec une centaine d’hommes lourdement armés.
Le ministre de la Sécurité, de l’immigration et de l’ordre public accuse Ladé et ses hommes d’avoir pris en otage la population du nord de la Centrafrique, précisément dans la localité de Godavo,
à Kaga Bandoro, à environ 300 km de Bangui.
Il les accuse également d’avoir lancé, à partir du territoire centrafricain, une attaque contre la garnison tchadienne de Sido, le 3 octobre dernier.
Le général Bernard Ouandé a ordonné aux directeurs généraux de la gendarmerie nationale et de la police ainsi qu’aux responsables des aéroports et aux chefs des postes frontaliers d’exécuter
l’arrêté d’expulsion pris contre Baba Ladé.
L’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD) considère Baba-Ladé comme un obstacle à la mise en œuvre du programme Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) et faisait de
son départ de la Centrafrique un préalable au désarmement de ses hommes dans le cadre du DDR.
NDLR : Quel drôle de dénouement pour l’affaire de ce chef rebelle, Baba Laddè, de son vrai nom Mahamat Abdoul Kadre, accueilli au départ à bras ouverts dès le lendemain de son arrivée à Bangui le
7 septembre dernier, par le gouvernement de Bangui. Il avait pourtant été officiellement reçu par le ministre d’Etat Cyriaque Gonda. C’est à peine si on ne lui avait pas déroulé le tapis rouge
sous les pieds avant qu’il ne devienne une pomme de discorde entre Déby et son vassal de Bangui.
On aimerait bien savoir vers quel pays a-t-il été expulsé maintenant que Bozizé et Déby font l’objet d’une fatwa du Front islamique tchadien.