26 Février 2011
Les révolutions populaires se succèdent en Afrique et se ressemblent en style malgré l’existence de quelques nuances.
Après les peuples tunisien et égyptien qui ont réussi à réaliser leur révolution, le peuple libyen a entamé le processus de sa libération. Le compte à rebours est enclenché depuis plus d’une semaine. Les jours du régime de Kadhafi sont désormais comptés. En effet, le peuple libyen a décidé de se libérer, de briser les chaînes qui l’ont torturé et humilié pendant plus de quarante ans. La volonté et la détermination du peuple triompheront. L’arrogance qui frôle la démence du dictateur n’est que baroude d’honneur. Ce monsieur ne voue aucun respect à son peuple. Il traite ses concitoyens de rats et de chats, et oppose aux manifestants pacifiques la répression et la violence aveugle.
L’aviation est entrée en action pour appuyer les fantassins qui n’hésitent pas à utiliser des armes de combat contre des paisibles citoyens aux mains nues. Il s’agit en fait d’un véritable carnage perpétré contre des manifestants qui crient juste liberté et halte à un régime qui a étouffé et muselé le peuple libyen depuis plus de quarante ans.
Ce qui se passe en Libye interpelle la communauté internationale. Utiliser des armes de combat et faire appel à des éléments étrangers pour mater son peuple qui revendique sa liberté et sa dignité est assimilable à des crimes de guerre et à des crimes contre l’humanité.
Le Tribunal Pénal International (TPI) doit apprécier cette situation à juste titre. Les éléments étrangers qui appuient les troupes restées fidèles à Kadhafi, sont en grande partie des tchadiens envoyés par le régime de Ndjamena selon plusieurs sources concordantes. Si l’information se vérifie, ce geste entre dans la logique du renvoi de l’ascenseur.
En effet, il convient de rappeler que le régime de Kadhafi constitue le soutien principal à Deby. Il l’a toujours aidé à surmonter ses difficultés dont certaines ont faillies l’emporter. Des aides financières, des armes, des minutions, des moyens roulants militaires et civiles ont été toujours mis à la disposition du protégé Deby. D’où l’empressement de ce dernier à voler au secours de son protecteur menacé à son tour de perdre sa citadelle. Cet acte de Deby le place ipso facto dans une position de complice de l’auteur de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.
En conséquence, passible d’une sanction assimilable à celle qu’écopera l’auteur du crime lui-même. En tout cas le TPI appréciera.
Fait le 25/02/2011
Dr. Ali Gaddaye