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24 Décembre 2012
Les damnés de la terre
Note sous quelques lignes du fameux ouvrage de Frantz Fanon intitulé « les damnés de la terre ».
(…), la ville du colon est une ville en dur, toute de pierre et de fer. C’est une ville illuminée, asphaltée, où les poubelles regorgent toujours des restes inconnus, jamais vus, même pas rêvés. La ville du colonisé, ou du moins la ville d’indigènes, la ville nègre, la médina, la réserve est un lieu mal famé, peuplé d’hommes mal famés. On y naît n’importe où, n’importe comment. On y meurt n’importe où, de n’importe quoi. C’est un monde sans intervalles, les hommes y sont les uns sur les autres, les cases les unes sur les autres…L’homme colonisé se libère dans et par la violence. Frantz Fanon.
Note
Idriss Mahamat Djimi, Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal, Unité de Formation et de Recherche de sciences juridiques et politiques.
Ces quelques mots de Frantz Fanon, ci-dessus rappelés, semblent décrire parfaitement ce qu’en train de vivre, aujourd’hui, l’écrasante majorité du peuple tchadien. Oui, la fraction la plus grande du peuple tchadien est en train de vivre une vie identique, sinon très, très proche de celle des colonisés par rapport à la vie des colons. Les notions de la souveraineté et de la sacralité du peuple, celles de l’égalité de tous les citoyens en droit, en dignité et en honneur, et du respect de la parole donnée – pacta sunt servanda- sont vidées de tous leurs sens dans ce pays (le Tchad).
Dans ce pays, on trouve des enfants, qui, portés jusqu’à un mois de leur naissance, dans le ventre de leurs mamans qui vivent là à côté de tous les autres tchadiens, mais qui, en fin de compte, naissent dans les maternités des plus grands hôpitaux des pays disposant de toutes sortes de soins et de nouvelles technologies (Dubaï, Afrique du Sud, Tunisie, pour ne citer que ces pays-là, car le Soudan et l’Egypte sont aujourd’hui relégués au second plan, par ceux que j’appelle ici : les colons). Mieux, les enfants des colons, nés dans de telles conditions, se réclament haut et fort des « enfants de fruits », expression que je ne maîtrise pas bien son contenu, car j’en fais pas partie, et qualifient les autres- dont j’en fais partie- des enfants du mil-boutoukou, damirgué, djigaré et même kanfout-. C’est une sorte de cancan certes, mais aussi une façon de dire aux autres enfants qu’ils (les enfants des colons) ne sont pas leurs égaux. Et cela, pour le simple fait que les enfants (ceux des colonisés) ainsi dénigrés voire méprisés sont conçus et portés par leurs mères, avec toutes les peines inhérentes à la grossesse, et nés, souvent, au mieux des cas d’ailleurs, dans des centres de santé secondaires dont l’une de leurs principales caractéristiques est « la carence des soins d’urgence » ; au pire des cas, ces enfants sont nés dans les cars de transport en commun, à dos des charrettes ou dans les waddis et ergs. Ils sont nés n’importe où et n’importe comment. Cette triste réalité est connue de tous et ne souffre d’aucun doute !
Dans ce pays (le Tchad), d’aucun affamés et mal famés se soucient d’avoir de quoi manger pour calmer leur faim, ne serait-ce qu’une fois par jour, alors que d’autres mangent trois, quatre, cinq fois par jour, des nourritures et aliments que les premiers –ceux que j’appelle ici les colonisés- n’ont jamais vus ni connus, du moins les ont vus et connus, mais ils n’en rêvent même pas. Eh bien, ces cas existent dans ce pays !
Dans ce pays (le Tchad), on trouve des citoyens qui meurent, quotidiennement, de fièvre, du paludisme, de typhoïde (savez-vous les causes de ces maladies ? Si non, les médecins disent qu’elles sont dues à l’insalubrité. C’est honteux, mais c’est une réalité !). De même, la mortalité maternelle et infantile y est, hélas, un record ! Mais, les colons ne s’en soucient pas, parce qu’ils n’ont jamais été peinés par les affres de ces maux. Paradoxalement, eux (les colons) meurent, souvent, suite à des maladies telles que le SIDA, le Diabète, le cancer et que sais-je encore ! Que Dieu nous en préserve ! Dieu n’est pas injuste ! A bon chat, bon rat !
Dans mon pays (le Tchad), où le sous sol regorge d’immenses ressources naturelles, une grande partie vit dans des cases, dans des maisons en pailles, en poto-poto, ou dans des bâtiments fissurés, avec des rats et reptiles-lézards, margouillats, scorpions et parfois même des serpents-, dans une obscurité horrible, avec des mouches et moustiques, dans une aire pollué de mauvaises odeurs ; au même moment, la minorité, qui profite de toutes ces ressources du pays, vit dans des villas bien meublées, entourées d’esplanades et, parfois, même de jardins, au plus bas, cette minorité vit dans des maisons en dur, toutes de pierre et de fer, illuminées et asphaltées, pour parler un peu comme le respectable Frantz Fanon.
Dans ce pays (le Tchad), la signification du terme convention est dénaturée. Ici, convention ne signifie pas « accord de volonté conclu librement entre deux ou plusieurs personnes, sur un objet bien déterminé, ayant une cause licite, et qui tient de loi à ceux qui l’ont faite ». Ici, la notion de convention est très réduite. Elle est, ni plus ni moins, un acte dont les clauses sont rédigées, unilatéralement, toujours par le plus fort, et l’autre partie- le plus faible- vient, souvent sans entrer en pourparlers sérieux, y adhérer en bloc. Mieux, elle n’est qu’un accord qui dépend de la seule volonté du plus fort qui peut l’annuler à tout moment sans motifs et donc y mettre fin. Hélas, malgré le sens qu’on lui accorde, elle n’est pas respectée ! Démonstration de force ? Seul le plus fort sait. Nous, on en sait rien, parce qu’on est dépassé.
Dans ce pays (le Tchad), on trouve des fonctionnaires pétris de sens du service public, qui assurent une meilleure offre aux besoins des populations en biens et services, des fonctionnaires aveuglés et poussiéreux par les craies, mais qui sont marginalisés, dénigrés, insultés et mal rémunérés. Mais, à cause de leur sens du service public, de l’intérêt général, ils font toujours leur travail avec assiduité et par vocation. Ces fonctionnaires-là méritent, à plus d’un titre, toute notre admiration et tous nos respects !
Cependant, pendant ce temps là, il y a des fonctionnaires qui s’enferment dans des bureaux climatisés et discutent durant des heures au téléphone ou avec des amis venus spécialement pour causer, sur des points loin des services pour lesquels ils sont rémunérés. Mais, les pauvres usagers font des vas et viens tout le long de la journée sans être servis s’ils ne sont pas dans la queue. Ces fonctionnaires ont transformé les locaux affectés au service public en chambre à coucher, avec des lits sur les côtés, non pas pour servir les usagers jusqu’au petit matin, mais pour y accueillir les jeunes demoiselles- que l’expression nous soit tolérée- nécessiteuses des services publics qui leurs sont confiés ou pour boire le vin une fois qu’il est tiré. Je suis peiné, profondément peiné de parler de ceux-là qui ne méritent aucun respect !
Dans ce pays, nos dirigeants célèbrent des mariages à hauteur d’une vingtaine, d’une trentaine des milliards. Ils organisent de gigantesques fêtes avec toutes sortes de danses au moment où les colonisés gémissent leur faim et leur soif. A cet instant où nous rédigeons cette note, les fêtes sont en train, hélas, de battre leur plein ! Où est l’éthique ? Où est la morale ? Où est la responsabilité ? Où est l’autorité ? Où sont les missions d’intérêt général ? Et, où sont nos traditions de solidarité sociale ?
Bref, dans ce pays que j’aime et j’aimerai toute ma vie, le lot le plus important du peuple est marginalisé, brimé et meurtri de faim, de soif, d’analphabétisme, d’ignorance, de manque des soins médicaux, en une expression : « ce lot du peuple est mourant parce qu’il manque du service public minimum pour sa survie ». L’Etat auquel appartient ce peuple est même incapable d’assurer à ce denier ce que les Etats dignes de ce nom appellent « service public minimum » à savoir : l’eau, l’électricité, l’éducation et les soins appropriés pour le bien être social.
Pourtant, cet Etat (le Tchad), auquel nous appartenons, ne manque pas des moyens financiers nécessaires pour prendre en charge tous ces services d’utilité publique que nous venions d’énumérer. C’est pourquoi nous n’hésitons pas du tout de tirer la conclusion suivante : « l’Etat tchadien à démissionner de ses missions depuis longtemps, mais le peuple tchadien n’en est pas au courant ». Pour cela, nous pensons qu’il est temps d’envisager une succession d’Etat, sinon il faut penser dès lors à l’intérim. A l’inverse, le peuple tchadien restera encore longtemps comme un peuple abandonné par son Etat, mais qui continue toujours à espérer une fourniture en biens et services de cet Etat. Mais, justement, parce que ce peuple ne sait pas, ne veut pas ou n’ose pas à se tourner vers un autre Etat. Nous voudrions lui dire ceci : « l’espoir fait vivre certes, mais l’attente sans espoir est un enfer, disait Alain Giroux ». En tout état de cause, nous nous réjouissons de cet espoir, latent ou manifeste, de ce peuple meurtri. Car, les peuples qui ont perdu tout espoir ont pris les pirogues, les bateaux en haute mer, le chemin de l’aventure, de l’immigration, à la recherche d’un lendemain meilleur, de l’eldorado tant souhaité, mais hélas, ils n’ont, dans la plupart des cas, pu trouver cet eldorado et se sont vus, noyés dans la mer.
Sous ce registre, Béchir Ben Yahmed disait, dans son article publié après la tragédie des immigrants d’Afrique noire vers les mirages européens, «ces immigrants ont laissé sur les barrières de Mellih des morceaux de vêtements, des lambeaux de chairs et une partie de notre dignité ». Honnêtement, nous ne voulons pas nous distinguer des autres africains, mais parmi ces immigrants, il n’y avait pas des tchadiens ! Par ailleurs, B.B.Y ajoute que « l’Afrique subsaharienne, 700.000.000 d’habitants a, jusqu’ici, raté son développement économique et social, parce que les gouvernements qui se sont succédés à la tête des pays qui la composent n’ont pas su éduquer et soigner leurs peuples pour les mettre utilement au travail (…) ils n’ont pas pu maintenir à l’intérieur de leurs pays la cohésion nationale et la paix. De leur côté, les anciennes puissances coloniales ont mal aidé. Quant à la Banque mondiale et au FMI, agents d’un ordre économique mondial injuste, ont erré. Ils ont émis cette conjonction de facteurs défavorables, toujours à l’œuvre, près de 50 ans après les indépendances, qui expliquent le malheur actuel du seul continent qui voit augmenter le nombre de ses démunis ».
Sur tous les aspects soulignés dans cet article, le Tchad, notre pays, reste à bien des égards, le champion, excepté l’immigration. Oui, de Niger au Sénégal, en passant par le Burkina-Faso et le Mali, le Tchad est le premier Etat qui ne se soucie guère des conditions de vie de son peuple. Il y a toute sorte de mal être social et c’est partout ! Que Dieu abrège la souffrance de cette plus grande partie du peuple-les colonisés- meurtri par les siens ! Les ennemis des tchadiens, ce sont les tchadiens !
Les chiens aboient et la caravane passe !
L’artiste tchadien, feu El-hadj Ahmat Pécos disait : « enfant du Tchad, tu as trop souffert. Peuple martyr, tu vis dans l’enfer ! ».
Le journaliste burkinabé, Norbert Zongo, disait : « on ne donne pas la parole à quelqu'un, quelqu'un arrache la parole ! On ne libère pas un homme, mais un homme se libère ! La pire de choses n’est pas la méchanceté des gens mauvais, c’est le silence des gens pillés ! Notre bonheur ne peut pas venir de ceux qui ont profité de notre esclavage, de ceux qui ont profité de notre état de dépendance ! ».
Le journaliste algérien, Tahar Djaout, disait : « le silence, c’est la mort. Et toi si tu parles, tu meurs. Si tu te tais, tu meurs. Alors, parles et meurs ».
Le journaliste sénégalais, aujourd’hui ministre, Abdou Latif Coulibaly, disait : « Au moment où j’écris les premières lignes de mon ouvrage, je me suis presque caché, en tous les cas, soustrait à la curiosité de tout mon entourage (…) Je n’ai pas adopté cette attitude dans le seul et unique souci de préserver la discrétion qui doit, nécessairement, entourer la rédaction d’un ouvrage de cette nature. J’ai procédé ainsi, car, depuis la publication de mon ouvrage intitulé, ‘‘Wade, un opposant au pouvoir, l’alternance piégée’’, mes proches et mes amis n’ont de cesse de me répéter d’arrêter d’écrire ou de débattre du régime en place et des scandales qui ponctuent sa gestion quotidienne de l’Etat (…) Ils n’hésitent pas, en tentant de renforcer leurs arguments, à me dire que je risquais ma vie ».
Et, L’artiste burkinabé, Black So man disait : « le trésor public est privatisé. Les fonctionnaires ne sont plus bien payés. Le taux de chômage augmente de jour en jour. Les étudiants sont martyrisés. La misère se lit sur tous les visages. Sans avoir peur de prison ni de l’élimination physique, voici la part de culpabilité de nos dirigeants ».
Au regard de toutes ces considérations, la question fondamentale que nous nous posons est : l’écrasante majorité du peuple tchadien qui vit exactement comme un peuple colonisé, qui ne profite pas, non plus, des richesses du pays auquel elle est rattachée de facto et de jure, qui est marginalisée et humiliée, ne serait-elle libérée de ces jougs aux goûts amers que dans et par la violence comme le suggère l’éminent écrivain, citoyen du monde et humaniste hors pair, Frantz Fanon ? Et, Thomas Sankara ne disait-il pas « l’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte, ne mérite pas que l’on s’appesantisse sur son sort. Cet esclave, répondra seul de son malheur (…) Seule la lutte libère ! » ?
Répondre à cette question fondamentale qui a guidé le choix de cette note, par l’affirmative comme par la négative, semble être une entreprise difficultueuse et parsemée d’embûches. Mais, quoi qu’il en soit, nous tenterons de lui apporter d’éléments de réponse, sinon nos propos risquent de ne pas aller au bout de leur logique. A cet effet, cette tentative va dans deux directions, deux trajectoires, tant parallèles, complémentaires que distantes.
Dans une première optique, nous entendons avancer la thèse suivante : « la violence est, certainement, chose mauvaise voire néfaste, mais l’injustice l’est autant ». Alors, quel choix faut-il opérer ? C’est simple. Entre deux maux, il faut choisir le moindre dit-on. Partant, nous laissons à chacune et à chacun la latitude d’opérer son choix en optant pour ce qui lui parait comme le moindre mal, car nous ne nous permettons pas de dire qu’il faut opter pour tel ou tel autre choix. Ce serait, nous semble-t-il, une imposition de choix. Et, c’est non seulement mauvais, mais aussi une telle attitude risque de s’apparenter à une injustice et, par voie de conséquence, contredire nos propos qui visent le seul et unique but de dénoncer toute sorte d’injustice. Nous cherchons à dénoncer et non imposer !
Dans la seconde optique, nous serions tentés de dire –malgré nous- qu’il paraît mieux, que la franche dominée, brimée, du peuple tchadien, que nous qualifions de colonisée, choisisse à dénoncer haut et fort tous ces maux dont elle en souffre, par la plume, la parole, le dialogue et par tout autre moyen permettant d’arriver à cet effet.
Rappelons-le, l’époque où l’empereur Bismarck prétendait que « les grands problèmes du temps sont décidés non pas par des discours et des décisions de majorité, mais par le sang et le feu » est révolue à bien des égards. Car, il reste, sans doute, que les véritables problèmes du monde ont toujours fini autour d’une table de négociation et la signature de certains accords. Aussi, il convient de corroborer cette position par cette citation si chère à nos grands parents, à tous ceux qui ont atteint l’âge de la sagesse, même si nous n’en faisons pas partie : « le dialogue est l’arme des hommes forts et non des hommes faibles. Asseyons-nous et discutons. Acceptons les critiques même si elles sont blessantes. Tirons-en les leçons qui s’imposent ». Bien entendu, il n’y a que la vérité qui blesse, mais il faut oser à la dire. D’ailleurs, les écritures saintes nous enseignent qu’ « il faut dire la vérité même si elle a un goût amer ».
Dans cette logique, le juge Keba Mbaye demandait aux sénégalais, dans sa leçon inaugurale prononcée en 2006 à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, à s’interroger ainsi : « demandons-nous, chaque fois que nous sérions tentés d’avoir un comportement sans éthique, ce que serait la vie si chacun faisait comme nous ! Demandons-nous ce que serait une société de délateurs, de profiteurs, de voleurs, de corrupteurs et de corrompus, d’indisciplinés, d’insouciants, d’égoïstes, de fraudeurs ! La liste est longue, mais la réponse est une : ce serait une société vouée à l’échec et peut être à la déchéance, à la misère matérielle et intellectuelle. Alors, évitons un tel comportement ! ».
Ainsi, nous croyons qu’il est tant souhaitable et recommandable que, lorsque toute personne qui prétend dénoncer ces maux qui gangrènent notre société, qu’il le fasse en intime conviction, en son âme et conscience et non pour des raisons émotionnelles, égoïstes, ou dans le but de faire de la politique politicienne. Ça, nous n’en avons pas besoin, Merci !
De ce qui précède, on s’aperçoit également que, pour éviter la violence, il faut, d’une part, accepter et non fuir le dialogue, et d’autre part, il faut faire de telle sorte que nos volontés se croisent, d’abord, par la conclusion d’un certain nombre d’accords, ensuite, par le respect et donc l’exécution effective de ces accords.
En clair, autant on empêche les hommes de dénoncer l’injustice, au point de chercher à les priver de leurs libertés fondamentales d’expression, de penser, d’opinons politiques et de croyance religieuse et par-dessus tout de vouloir attenter à leur vie, autant on ne respecte pas nos engagements vis-à-vis de nos cocontractants en voulant même les annulés unilatéralement, autant on incite les hommes à la violence et, par conséquent, le recours aux armes devient une contrainte, sinon inévitable.
C’est, d’ailleurs, dans la ligne droite de cet ordre d’idées que les spécialistes les plus chevronnés des systèmes politiques africains sont arrivés à la conclusion suivante : « là où les hommes ne parlent pas, ce sont les armes qui parlent ».
La victoire n’est pas tributaire de la force !
Goliath a été vaincu par David !
Pharaon a été vaincu par Moïse !
Ben Ali a été chassé par Bouazizi !
Oui, petit marteau peut casser un gros caillou !
On peut arriver comme un héros-porteur du salut, de la liberté-, mais on peut aussi repartir à zéro-comme est parti Gbagbo- !
On peut arriver comme un sauveur, mais on peut partir comme un voleur !
Celui qui dispose de cuillère, ne se brûle pas les doigts !
La menace appelle à la violence !
La violence déstabilise la paix sociale !
La déstabilisation de la paix sociale instaure la guerre !
La guerre a des conséquences néfastes !
La vie ne nous est donnée que pour un temps. Vivons en paix, pour que nous vivions ensemble !
Le malheur de l’homme est qu’il ignore la valeur de ce qu’il a en main, il reconnaitra cette valeur que lorsqu’il la perd !
Oui, la paix est très chère, il faut bien la conserver sinon on va loin pour la chercher quand elle nous fuit ou lorsqu’on la perdra !
A travers ces métaphores…
Nous espérons, in fine, que chaque lectrice et chaque lecteur de ces quelques lignes de notre plume, qu’ils soient parmi ceux que nous appelions colons ou colonisés, puissent en tirer un tout petit peu de profit en guise de récompense du temps qu’ils y ont mis !
A bon entendeur, salut !
Note dédiée à mon jeune frère Saleh Brahim Diker de l’UFR de lettres et sciences humaines de l’Université Gaston Berger, qui y était absent depuis l’année dernière pour des raisons de santé. Puisse la bénédiction d’Allah lui donner une meilleur santé pour reprendre les études cette année universitaire.
Je la dédie, au même titre que lui, à nos aînés, frères et amis de l’Union des Syndicats du Tchad (UST), pour cette vie qu’ils mènent, bon gré mal gré ;
A tous les étudiants tchadiens au Sénégal, notamment ceux de Saint-Louis, conscients des défis qui pèsent sur leurs épaules.
Idriss Mahamat Djimi <idrissmhtdjimi@gmail.com