22 Septembre 2011
SIDI BILAL, 21 septembre 2011 (IRIN) - Dans un port abandonné aux abords de Tripoli, une jeune femme jette un œil timide de derrière la couverture qui sert de mur à
son habitation improvisée. Elle fait partie des centaines de migrants qui se sont rassemblés dans ce camp de fortune depuis que le soulèvement populaire visant à renverser le dictateur Mouammar
Kadhafi s’est étendu en août à la capitale libyenne.
Pour les migrants, le nombre fait la force et ils espèrent ainsi échapper aux détentions arbitraires, aux arrestations et aux passages à tabac qu’ont subis beaucoup
de leurs camarades migrants.
Le racisme anti-Noirs existe depuis longtemps en Libye, mais il est devenu particulièrement problématique pour les migrants subsahariens –les ressortissants de pays
comme le Tchad, le Niger, le Soudan, le Sénégal, le Mali et le Nigeria – depuis le début des révoltes en février. Les rebelles qui ont tenté de se débarrasser de Kadhafi l’ont accusé d’utiliser
des mercenaires africains pour écraser le soulèvement.
Source : IRIN